Il ne pouvait pas en être autrement au Saint-Siège. Le Vatican a pris position en faveur de la mission des chefs spirituels congolais sur l’engagement de la CENCO et de l’ECC dans le cadre leur plaidoyer pour la paix et de la réconciliation en Rd Congo. La rencontre du mercredi 26 mars dernier à Rome semble marquer un tournant décisif dans l’adhésion internationale au Pacte Social pour la Paix et le Bien-Vivre Ensemble en RDC et dans la région des Grands Lacs.
Le soutien du Saint-Siège et de Sant’Egidio confère désormais à cette initiative une légitimité morale et diplomatique sans précédent, renforçant ainsi son rayonnement national et international. À travers ces encouragements, l’Église catholique universelle envoie un message fort : la paix en RDC et dans la région des Grands Lacs est une nécessité absolue, et le Pacte Social en est un levier incontournable.
Le Saint Saint-Siège vient en appui à la dynamique interne enclenchée par une bonne franche de l’opposition en RDC. Cette dernière a décidé de tourner le dos aux consultations initiées par le pouvoir de Kinshasa en vue d’élargir la plateforme présidentielle. Objectif: la formation d’un gouvernement de large Union nationale.
La difficulté est que ce sont les mêmes figures de l’arène politique congolaise, essentiellement de la Majorité présidentielle, qui se bousculent au portillon. Des partis mallettes composés pour la plupart des membres des familles, sont les premiers à occuper le haut du pavé. En effet, après le premier quinquennat de Félix Tshisekedi marqué par un bilan mi-figue mi-raisin, il y a lieu de s’interroger sur les motivations réelles des sociétaires de l’Union sacrée pour cette phase des consultations. La peur du chômage ou du lendemain?
En attendant, le pays reste occupé dans sa partie Est. L’application du train de vie des institutions et de leurs animateurs se font toujours désirer dans l’opinion. On sait user des subterfuges pour contourner cette décision du gouvernement. Il y a risque qu’à l’issue de ces consultations, on se retrouve devant un pléthore des membres du gouvernement consécutivement à l’élargissement du présidium de l’Union sacrée qui suppose la prise en compte de tout le monde dans le partage du gâteau. Risque de l’effritement du budget déjà affecté par l’effort de guerre au profit du politique.
C’est ainsi que le plan des l’Eglises catholique et protestante arrive comme une panacée même si son applicabilité sur le terrain n’est nullement aisée au regard du pouvoir de Kigali qui a fait gagner à l’Afc/M23 des pans entiers de l’Est de la RDC. Paul Kagame n’étant pas un enfant de chœur, il doit s’en tirer de la RDC avec un gain. L’énigme reste entière.
Qu’à cela ne tienne, la hiérarchie de la communauté Sant’Egidio a aussi félicité les évêques congolais pour leur engagement indéfectible en faveur de la réconciliation nationale et de la fraternité entre les peuples de la sous-région.
Mgr Fulgence Muteba et Mgr Donatien Shole, respectivement archevêque de Lubumbashi, Président de la CENCO et Secrétaire Général de la CENCO, chapelain de sa Sainteté le Pape François, ont été reçus par le Cardinal Pietro Parolin, Secrétaire d’État du Saint-Siège.
La Pros.