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Tshangu sous les eaux, Kinshasa bouleversée : Entre dégâts multiples et faillite collective ! - Laprosperite
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Tshangu sous les eaux, Kinshasa bouleversée : Entre dégâts multiples et faillite collective !

Par La Prospérité
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Kinshasa, encore une fois meurtrie. Le district de Tshangu a été le théâtre d’une tragédie d’une violence inouïe. Ce week-end, des pluies diluviennes ont causé d’énormes dégâts. A la suite de ces événements, des mesures d’urgence ont été prises par le Vice-Premier Ministre, Ministre de l’Intérieur et Sécurité, au rang desquelles le logement temporaire des sinistrés au site d’hébergement de la Francophonie érigé au stade Tata Raphaël. Cependant, au-delà des spéculations des chiffres autour du bilan, ce sont les responsabilités, multiples sont-elles, qui se dégagent. Quoi de raisonnable de se plonger sur ce drame qui met à nu l’échec d’un système et appelle à une refondation urgente de la gouvernance urbaine.

De nouveau, la nature a frappé !

Le ciel a grondé. La pluie est tombée. Et Kinshasa a cédé. Dans la nuit de vendredi à samedi, des torrents d’eau ont ravagé le district de Tshangu, plongeant les communes de Masina, N’Djili, Kimbanseke et Maluku… dans un chaos apocalyptique. Les images sont insoutenables : des puissants courants d’eaux emportant tout leur passage, des avenues et quartiers méconnaissables, des familles attristées face aux décombres de ce qui fut leur foyer.

« A ce stade, nous avons déjà enregistré 22 morts», a révélé le Gouverneur Daniel Bumba, au sortir d’une réunion de crise tenue dans la nuit de samedi au dimanche dernier.

Il a été complété par le Général Blaise Kilimbalimba, chef de la police dans la capitale, qui fait état de « plus de 600 maisons englouties vers Petro Congo et Abattoir», consécutivement à la crue de la rivière N’Djili. Pour venir en aide aux populations sinistrées, a fait savoir le Général Kilimbalimba, « des pirogues sont réquisitionnées pour évacuer la population vers des zones hors danger ».

Il a rassuré en outre qu’un « périmètre de sécurité » a été établi alors que les eaux de la rivière N’Djili continuent de sortir de leur lit pour envahir les habitations avec le risque « d’emporter des individus et des véhicules ». « Chacun doit rester dans sa zone jusqu’à ce que les services de sécurité aient tout sous contrôle », a demandé le Général Kilimbalimba.

Pendant ce temps, des éléments de la police s’emploient à évacuer les véhicules entre le pont Matete et la salle Apocalypse 22 afin de fluidifier tant soit peu la circulation.

Un éternel recommencement ?

Et pourtant, cette catastrophe n’est pas une surprise. Encore moins un accident. Mais plutôt, le résultat du symptôme de ce qui paraîtrait une défaillance dans la gestion d’une ville livrée à elle-même, où l’urbanisme se fait sans plan, où l’assainissement est un mirage, et où la gouvernance urbaine ne joue pas activement son rôle.

En effet, depuis des années, l’Hôtel de Ville de Kinshasa promet des plans d’évacuation des eaux, des curages de collecteurs, des campagnes de sensibilisation. Mais à chaque pluie, les mêmes quartiers sombrent, les mêmes familles pleurent, les mêmes mots sont répétés. Rien ne change.

« La faillite de l’autorité urbaine est criante. La ville manque de politique de prévention, de vision territoriale, de moyens réels d’intervention. Les permis de construire sont octroyés dans des zones impropres, les collecteurs sont bouchés, les remblais anarchiques pullulent, et personne ne rend des comptes. Conséquence : le peuple meurt », note un observateur.

Face à ce nouveau drame, des questions se soulèvent : qui pilote la prévention ? Où sont les budgets d’assainissement ? Qu’a-t-on fait de la cartographie des zones à risque ? Kinshasa paie, une fois encore, le prix fort de l’improvisation et du manque de vision urbanistique.

Il est grand temps que l’Hôtel de Ville de Kinshasa assume pleinement ses responsabilités dans la gestion des eaux pluviales, l’encadrement de l’urbanisation anarchique, et la mise en œuvre effective des politiques d’aménagement du territoire.

Le béton sauvage, les remblais illégaux, l’absence d’entretien des collecteurs… tout cela relève de la compétence municipale et provinciale. « Laisser les populations construire sur les lits des rivières ou au flanc des collines instables n’est pas une fatalité : c’est une démission », souligne le même observateur.

Une population actrice… de sa propre vulnérabilité

Mais accuser seulement l’Etat serait trop facile. Il faut aussi regarder la responsabilité populaire, celle que l’on tait souvent, par pudeur ou par compassion. La culture du désordre, le mépris des normes, le rejet de toute régulation participent à cette tragédie.

Des familles construisent sur les lits des rivières. Des déchets sont jetés dans les caniveaux. Des talus sont remblayés sans autorisation. Des maisons surgissent là où la terre n’est pas stable. Et quand la pluie vient, elle ne fait pas de distinction entre l’ignorance et la négligence.

Il est temps d’instaurer une éducation citoyenne de masse, d’ancrer la conscience environnementale dans le quotidien, de responsabiliser chaque citoyen sur l’impact de ses actes sur la collectivité. On ne construit pas une ville avec des slogans, mais avec des actes responsables.

Et maintenant ?

Tshangu est en deuil. Kinshasa est en détresse. Mais le plus grand danger, c’est l’oubli. Ce drame ne doit pas être noyé dans le cycle des nouvelles qui passent. Il doit être le point de rupture, le signal d’alarme, le cri qui réveille enfin les consciences.

Ce qu’il faut, ce n’est pas une nouvelle mission d’évaluation. Ce qu’il faut, c’est un plan d’urgence pour la sécurisation des zones à risques, une politique claire de relogement, un programme rigoureux d’assainissement, et une réforme structurelle de la gouvernance urbaine.

Chaque mort de ce week-end nous regarde. Chaque maison détruite nous interroge. Et chaque silence complice nous condamne.

Que Tshangu ne soit pas une tragédie de plus dans un pays qui s’habitue à l’insoutenable. Que cette douleur devienne enfin le début d’un changement réel. Car la dignité d’une ville se mesure à sa capacité à protéger les siens.

John Ngoyi

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