La Conférence Épiscopale Nationale du Congo (CENCO) et l’Église du Christ au Congo (ECC) ont coupé court aux rumeurs faisant état du soutien qu’elles auraient bénéficié du Rwanda. Dans un communiqué conjoints les prélats ont commencé par réitéré leur engagement indéfectible en faveur d’une paix pérenne tant en République Démocratique du Congo que dans l’ensemble de la région des Grands Lacs, une zone géopolitiquement sensible et marquée par des décennies de conflits.
Le nœud du problème réside dans des propos récents qui ont manifestement suscité une vive controverse et donné lieu à des lectures jugées erronées par les instances ecclésiastiques. Afin de lever toute ambiguïté, le communiqué est on ne peut plus clair : « Aucune aide financière n’a été reçue du Rwanda. » Cette affirmation sans détour vise à couper court aux spéculations qui laissaient entendre une possible implication financière de Kigali dans les initiatives de paix portées par les deux églises.
Précisant la nature du « soutien évoqué », la CENCO et l’ECC ont souligné qu’il s’agissait « uniquement de l’hospitalité dans le cadre protocolaire des missions ». Cette clarification nuance considérablement la portée de l’assistance rwandaise, la réduisant à des facilités logistiques et d’accueil lors d’éventuelles rencontres ou déplacements.
Par ailleurs, le communiqué insiste sur la genèse et la nature intrinsèquement congolaise de l’initiative du Pacte Social, présentée comme « une démarche congolaise, indépendante, et fidèle à la souffrance et à l’espérance de notre peuple ». Ce point souligne la volonté des institutions religieuses de maintenir leur autonomie et de s’assurer que leurs actions restent ancrées dans les réalités et les aspirations de la population congolaise.
Dans un contexte régional complexe où les dynamiques politiques et sécuritaires sont scrutées avec une attention particulière, la CENCO et l’ECC ont tenu à réaffirmer avec force leur « neutralité prophétique, loin de toute instrumentalisation ou compromission ». Cette profession de foi réaffirme leur rôle d’acteurs impartiaux, guidés par des principes éthiques et spirituels, et non par des agendas politiques externes.
Le communiqué se conclut sur une note d’engagement continu : « Pour la paix, la justice et la vérité». En attendant, la paix n’attendra pas que tout le monde soit d’accord : elle se construit avec ceux qui en connaissent l’importance, parce qu’ils ne sont pas en politique pour leurs propres poches et proches, mais pour le bien de chaque Congolais et de tous les Congolais indiquent les pères spirituels.
La Pros.