A l’occasion des Assemblées de printemps du Fonds monétaire international (FMI) et de la Banque Mondiale, la République démocratique du Congo a marqué un pas important sur les plans diplomatique et économique, avec la tenue mardi 22 avril 2025 d’une séance de travail de haut niveau au siège de la Banque mondiale à Washington. Conduite par le Ministre des Finances, Doudou Fwamba Likunde Li-Botayi, aux côtés du Ministre d’Etat, Ministre du Budget, SEM Aimé Boji Sangara, la délégation congolaise s’est engagée dans des discussions stratégiques visant à renforcer la résilience de l’économie nationale et à accélérer les réformes indispensables à la stabilité financière du pays.
Dans un contexte où la situation sécuritaire dans l’Est du pays reste préoccupante, le Ministre des Finances a tenu à souligner la résilience de l’économie congolaise. Malgré les turbulences, le gouvernement, sous la conduite du Président Félix Tshisekedi et de la Première Ministre Judith Suminwa, demeure déterminé à préserver les équilibres macroéconomiques et à instaurer un cadre favorable à la croissance et aux investissements.
Cette détermination s’est traduite par un plaidoyer en faveur d’un décaissement rapide des 600 millions USD prévus dans le cadre de l’appui budgétaire. Une aide précieuse qui permettrait d’atténuer les contraintes budgétaires et de renforcer les secteurs prioritaires du pays.
Au-delà de la gestion des finances publiques, l’allocation IDA-21 s’impose comme un levier stratégique pour la mise en œuvre de projets structurants. La RDC aspire à une répartition efficace de cette allocation, concentrée sur des initiatives à fort impact telles que la gestion des déchets pour améliorer l’environnement urbain et réduire les risques sanitaires ; l’éducation pour former la jeunesse et favoriser l’émergence d’une génération mieux préparée aux défis du développement ; les recettes fiscales pour l’amélioration des mécanismes de collecte et de transparence est essentielle pour une gestion optimale des ressources publiques ; les infrastructures et routes de desserte, des investissements fondamentaux pour désenclaver les régions et faciliter les échanges commerciaux ; l’agriculture, qui est un moteur de croissance nécessitant des financements adéquats pour soutenir la production et garantir la sécurité alimentaire.
Ces projets s’inscrivent dans une vision plus large de transformation sociale et économique, mettant en avant la nécessité d’une gouvernance transparente et efficace.
Sur le plan de la gouvernance, le Ministre a rappelé les avancées réalisées pour faire sortir la RDC de la liste grise du Groupe d’action financière (GAFI). Parmi les mesures phares figurent le décret sur la déclaration de patrimoine et l’opérationnalisation du Comité national de mise en œuvre des sanctions financières ciblées (CONASAFIC), qui a pour mission de lutter contre le financement du terrorisme et le blanchiment d’argent.
Ces initiatives illustrent la volonté du gouvernement d’instaurer une gestion rigoureuse et conforme aux standards internationaux, un facteur clé pour attirer les investisseurs et dynamiser l’économie nationale.
Dans cette dynamique de réformes et d’engagements, la Banque mondiale a salué les efforts déployés par la RDC. Elle a réaffirmé son soutien aux orientations prises par le gouvernement et encouragé la poursuite des initiatives favorisant la stabilisation économique, la transparence et l’attractivité du pays.
Nathan Mundele