Plus rien ne sera comme avant. Après les récentes inondations qui ont secoué la ville-province de Kinshasa, allant jusqu’à occasionner des pertes en vies humaines et des dégâts matériels considérables, le Gouvernement central, sous la conduite managériale de la Première Ministre Judith Suminwa Tuluka, a pris ses responsabilités. Ce, pour soulager efficacement les sinistrés, mais aussi prévenir les catastrophes naturelles futures.
Au cours d’un briefing tenu hier, jeudi 24 avril 2025, Guy Loando Mboyo, Ministre d’Etat en charge de l’Aménagement du territoire, et Patrick Muyaya Katembwe, Ministre de la Communication et médias, ont annoncé des stratégies innovantes envisagées par l’équipe gouvernementale en vue de consacrer une approche pragmatique dans la prévention et la gestion de crises relatives aux phénomènes naturels.
Dans son intervention, Guy Loando a largement expliqué la vision réaliste du Gouvernement. Selon lui, après les inondations survenues au seuil du mois d’avril en cours, un plan d’urgence a été élaboré sur instruction du Président de la République, Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo, pour assurer un suivi rigoureux de la stratégie gouvernementale.
« Le VPM de l’intérieur a mis en place un comité de crise qui a regroupé toutes les administrations concernées par cette question. Il fallait d’abord comprendre les causes. On a élaboré un plan d’urgence qui a plusieurs points. Ce plan d’urgence a été élargi pour que des actions concrètes soient mises en œuvre sur le plan social, sur le plan technique, sur le plan légal, sur le plan réglementaire et sur le plan financier. De ce plan d’urgence qui a été élaboré sous la coordination du Comité permanent d’alerte et des urgences, les autres secteurs sont concernés. Au-delà du ministère de l’intérieur, il y a le ministère des infrastructures, puisqu’il y a des mesures qui portent sur le curage des caniveaux. Avec les évènements que nous avons connus, il s’est fait que beaucoup de voies d’évacuation des eaux de pluies sont bouchées. Il y a aussi le ministère de la Santé. Lorsqu’il y a des crises humanitaires, cela amène également des crises de santé publique. Au-delà de la gestion actuelle, le Gouvernement a pensé qu’il était plus qu’urgent que nous puissions disposer dans toutes les provinces, des unités d’intervention médicale… Il faut constituer également des stocks de médicaments dans chacune des provinces pour permettre une bonne prise en charge quand il y a ce type de cas et des évènements imprévisibles. Le ministère de la Santé a également proposé la formation des professionnels de santé parce que les cas de crise liés aux catastrophes demandent une formation spécifique, notamment les gens qui sont habilités à faire l’évacuation. Quand il y a la montée des eaux de pluie, il faut qu’il y ait des gens qui savent nager. Le Ministre de la Santé avait proposé la création et l’installation de cette brigade d’intervention. Il a également demandé qu’au niveau du Ministère des Affaires sociales, au-delà de l’établissement qui s’occupe de la Caisse nationale de la gestion des catastrophes naturelles, qu’il y ait une harmonisation pour permettre à ce que le Ministère des Affaires sociales puisse jouer pleinement son rôle avec les structures qui sont placées sous sa tutelle. Le Gouvernement central a estimé qu’il faut une bonne coordination pour la gestion des catastrophes. Il faut qu’il y ait un protocole. Le Gouvernement a également pris la mesure pour ce qui est de l’opérationnalisation des réponses à tout ce qui est relatif aux catastrophes naturelles. Il y a aussi le volet de la Communication. Il avait été demandé à la Ministre des Affaires sociales et de la Communication d’initier des campagnes d’éducation civique pour que les gens sachent ce qu’il faut faire en cas de catastrophes naturelles. Il y a toute une campagne qui doit être organisée sur l’ensemble du pays », a-t-il rassuré. Le Ministre d’Etat Guy Loando a également affirmé que, parmi les mesures prises pour parer aux risques d’inondations, il y a la démolition des constructions érigées sur les sites non aedificandi et l’interdiction de l’octroi des titres qui encouragent l’exploitation des milieux à risques, aussi bien à Kinshasa qu’au niveau des provinces.
« Le Gouvernement, dans ses responsabilités, a estimé qu’il faut qu’on ait des sites dédiés uniquement à l’accueil de nos compatriotes lorsqu’il y a des catastrophes, dans toutes les 26 provinces. Parmi les mesures, il y a aussi la construction des logements sociaux. La collègue des Affaires sociales avait également recommandé qu’il y ait une brigade des transports, un corps dédié, formé et entraîné pour faire face aux catastrophes naturelles. Au niveau technique, il avait donc été demandé qu’on procède à la surveillance des zones interdites, les sites non aedificandi. Le constat qui a été fait c’est que nos compatriotes, eux-mêmes, se choisissent où ils doivent aller s’installer. On est dans un phénomène des occupations volontaires, en lieu et place des occupations réglementaires. Au niveau du Ministère de l’environnement, la question de la gestion des déchets. Le comité s’était aussi penché sur cela pour que nous ayons un système de collecte régulière. Toujours au niveau technique, le Gouvernement avait identifié un certain nombre des voiries et des routes qui sont d’une importance capitale. Enfin, sur le plan légal, notre collègue Ministre d’État aux Affaires foncières a sollicité et obtenu du Gouvernement l’exécution de son arrêté pour tout ce qui concerne le morcellement. Le Gouvernement a demandé que cela soit respecté. Le Gouvernement a également ordonné qu’on puisse procéder à la démolition de tous les ouvrages qui se trouvent dans les sites qualifiés comme des zones à risque », a soutenu Guy Loando Mboyo, dans un élan de sérénité, dans son intervention, face à la presse. Pour sa part, le Ministre de la Communication et médias, Patrick Muyaya Katembwe, a tenu à réaffirmer l’engagement des dirigeants du pays, dans le cadre du Gouvernement de Madame Judith Suminwa, à remplir avec fidélité sa mission, en restant toujours à l’écoute et au service des populations. Il a, cependant, attiré l’attention des uns et des autres sur l’importance des règlements en matière de construction.
« Si nos villes étaient bien aménagées, on n’aurait pas eu autant de dégâts. On ne peut pas empêcher les pluies de tomber ni les catastrophes naturelles de subvenir. Mais, on peut, de par notre comportement, de par la manière d’aménager, éviter que nous ayons des dégâts de cette ampleur », a insisté Patrick Muyaya Katembwe, Ministre de la Communication et médias, Porte-parole du Gouvernement, lors de cet exercice de redevabilité, tenu au mythique studio Mama Angebi de la RTNC.
La Pros.