Les réactions fusent de partout après la signature, le vendredi 25 avril 2025, à Washington, de la Déclaration de principes entre la RDC et le Rwanda. Du côté de Lamuka, principale plateforme politique de l’opposition, l’on accuse Félix Tshisekedi d’hypothéquer les minerais de la RDC pour sauvegarder son pouvoir.
Cette réaction émane de Prince Epenge, l’un des communicateurs de Lamuka. Ce proche de l’opposant congolais Martin Fayulu se montre, cependant, favorable pour le dialogue et tout autre accord au nom de la paix.
«L’histoire retiendra que, pour survivre politiquement, Félix Tshilombo a accepté d’hypothéquer les minerais, les parcs, les lacs, les gaz, l’or et les terres du Congo, tout cela en 6 ans d’un pouvoir mal acquis. Accord et dialogue pour la paix, oui ; mais la cogestion du Congo, non. Kagame obtient dans l’accord de Washington ce qu’il n’a pas pu obtenir par les armes au front : toutes les sociétés américaines qui viendront, s’installeront au Rwanda, où elles vont créer des emplois, et la RDC sera un gros trou d’où l’on extraira les matières premières ! Le peuple doit se lever, car le Congo, terre d’avenir, est menacé», a-t-il indiqué.
Le document signé entre les chefs de la diplomatie congolaise et rwandaise insiste notamment, sur le respect de la souveraineté et de l’intégrité territoriale des États. Il prévoit notamment, le retrait des forces rwandaises des zones qu’elles occupent dans les provinces du Nord et Sud-Kivu, où elles soutiennent activement le groupe armé M23/AFC.
Il y a lieu de signaler que cette réaction de porte-parole de Lamuka et président de l’ADDCONGO, intervient dans un contexte où la RDC et le Rwanda viennent de signer à Washington un accord de principes, vendredi 25 avril 2025.
Les deux pays s’engagent mutuellement à respecter la souveraine et les frontières établies. Kinshasa et Kigali promettent également de soutenir l’intégration économique régionale, notamment en renforçant la transparence dans les chaines d’approvisionnement de minerais critiques. L’objectif est de permettre aux deux nations de profiter des ressources naturelles abondantes dans la région grâce à des partenariats économiques et des investissements mutuellement bénéfiques, détaille le document publié par le Département d’Etat américain. Par ailleurs, les deux pays voisins s’engagent à faciliter le retour des réfugiés et des déplacés internes.
Michel Okaso