Le porte-parole des opérations Ngemba, le capitaine Antony Mualushiya a, dans un communiqué publié le mercredi 7 mai, qualifié de « diffamatoires et mensongers » les propos du Député provincial Bisaka Kizaze David. Cela après que ce dernier ait fait une déclaration dénonçant ce qu’il aurait qualifié de « tracasseries militaires » dans le territoire de Kwamouth, province de Maï-Ndombe.
« Il est regrettable que David Bisaka attribue systématiquement aux FARDC les exactions perpétrées par cette rébellion, alors que nos militaires n’imposent ni taxe ni prélèvements illégaux aux cultivateurs dans l’espace Grand Bandundu », a souligné le porte-parole militaire.
Dans sa déclaration, le Député provincial Bisaka Kizaze David a dénoncé ce qu’il aurait qualifié de « tracasseries militaires » à l’endroit des populations civiles dans beaucoup de villages. Des accusations aussitôt rejetées par l’armée qui voit en cela une simple manipulation de l’opinion publique.
Dans un message lancé à l’encontre de la communauté provinciale et nationale, l’élu de cette contrée a affirmé qu’un cachot souterrain aurait été construit dans le village de Twa, chef-lieu du secteur de Batéké sud, où seraient enfermés toutes les personnes qui ne se soumettent pas aux tracasseries militaires.
Face à ces allégations, le capitaine Antony Mualushiya a également rejeté à son tour l’existence d’un quelconque cachot à Twa et accuse le Député de mener une campagne de désinformation, visant à discréditer les forces loyalistes au bénéfice de la milice Mobondo.
En outre, il accuse les éléments des FARDC d’avoir tiré à bout portant sur un jeune homme à Ngamboni. Ce jeune homme serait hospitalisé sous un état critique. Il soulève encore un autre fait tragique de la mort d’une maman tuée par balle le dimanche dernier.
David Bisaka a également pointé du doigt la mise en place d’une barrière illégale à Kinsale, où les convoyeurs seraient obligés de payer 50 000 FC ainsi que deux sacs de maniocs à chaque passage. Et, à Ngambomi, les conducteurs de motos seraient contraints de payer 2000 FC par course.
D’après le porte-parole des opérations, les gens qui sèment la terreur dans cette partie du territoire sont bien les insurgés Mobondo.
Les FARDC rappellent ainsi au Député « qu’il est censé de représenter toutes les communautés de la province ».
Il sied de rappeler que, l’armée réaffirme vivement son engagement à neutraliser les miliciens Mobondo. Elle sensibilise la population à une prise de conscience pour assurer le retour de la paix dans cette partie du pays.
Hardi Moyo