Le Président de l’Assemblée nationale de la République Démocratique du Congo, l’honorable Vital Kamerhe, a reçu le mercredi 28 mai 2025, une délégation de onze parlementaires européens. Conduite par Hilde Vautmans, cette mission de coopération intervient à un moment critique où l’Est du pays reste enlisé dans des conflits armés dévastateurs et une crise humanitaire d’une ampleur alarmante. Au cours de ces échanges, Vital Kamerhe a lancé un appel vibrant à une action internationale plus résolue pour ramener la paix.
La venue de la délégation européenne à Kinshasa se veut un signal fort du soutien de l’Union européenne à l’intégrité territoriale de la RDC, un principe mis à rude épreuve par l’instabilité persistante. Les parlementaires européens, visiblement émus et préoccupés par les témoignages des violences infligées aux populations civiles, ont exprimé leur profonde inquiétude. Le sort des femmes et des enfants dans les zones occupées, premières victimes des atrocités, ainsi que la détresse des millions de déplacés internes, ont particulièrement retenu leur attention. Ils ont manifesté une volonté claire d’accompagner la RDC dans la recherche d’une issue durable à cette crise qui n’a que trop duré.

Face à ses interlocuteurs européens, Vital Kamerhe, avec la gravité que lui confère sa fonction et sa connaissance intime des réalités congolaises, a brossé un tableau de la complexité du conflit. Loin des simplifications hâtives, il a insisté sur la nécessité impérieuse d’un dialogue inclusif. Pour le Président de la Chambre basse, identifier clairement toutes les parties prenantes est un préalable indispensable à l’établissement des fondations d’un cessez-le-feu qui soit, cette fois, véritable et respecté.
Au-delà du constat, Vital Kamerhe a prôné une stratégie à double détente, une réponse qui allie l’urgence humanitaire à une action diplomatique de fond. ‘’Il faut une intervention humanitaire d’urgence, notamment pour les femmes et les enfants déplacés. Mais il faut surtout une pression diplomatique pour imposer un cessez-le-feu réel’’, a-t-il martelé, soulignant l’interdépendance de ces deux axes.
La question sensible de l’exploitation des vastes ressources minières du Congo, souvent perçue comme l’un des nerfs de la guerre, a également été abordée. Sur ce point, le Président de l’Assemblée Nationale a plaidé pour une gestion qui soit à la fois équitable et responsable, en pleine conformité avec les normes internationales. Une exploitation qui profite au peuple congolais et contribue à la stabilité, plutôt qu’à attiser les convoitises et les conflits.
Cette rencontre de haut niveau s’est achevée sur une note d’engagement mutuel. Les deux parties ont convenu de la nécessité de renforcer la coopération parlementaire. Un partenariat consolidé entre l’Assemblée Nationale et les instances européennes est envisagé comme un levier supplémentaire pour promouvoir activement la paix, la sécurité et, à terme, le développement durable d’une Nation éprouvée mais résiliente.
La Pros.