Le Procureur Général près la Cour de Cassation turbine comme jamais auparavant. En effet, après Matata Ponyo, qui a trouvé prétexte derrière ses immunités parlementaires, a fini par être condamné par la Cour Constitutionnelle. L’opposition, dans son ensemble, a crié à l’acharnement politique. L’ancien Premier Ministre a, même, fait état d’une proposition du pouvoir de lui demander d’adhérer à l’Union sacrée afin de mettre fin à la procédure judiciaire dont il est le principal accusé.
L’affaire Matata close, c’est au tour de Constant Mutamba de répondre à la justice. C’est comme si le Parquet Général ne rate pas sa cible quand il engage une procédure. C’est hier jeudi que l’Assemblée Nationale a levé les immunités du ministre d’Etat en charge de la justice et garde des sceaux à la suite de l’option levée par la commission spéciale.
Cette commission spéciale et temporaire mise en place par la Chambre basse du Parlement avait suggéré, la veille, soit mercredi dernier, l’ouverture d’une instruction judiciaire à l’encontre du patron de la justice pour un présumé détournement de 39 millions de dollars destinés à la construction de la prison de Kisangani.
Constant Mutamba, leader de l’opposition républicaine et proche de la Majorité présidentielle, n’a pas échappé aux griffes des députés dont la plupart sont issus de l’Union sacrée. Il devra répondre de ses actes devant le Procureur qu’il avait défié, qualifiant les accusations portées contre lui de complot. A l’instar de Matata en Guinée, Mutamba a affirmé alors qu’il était en mission officielle à Kalemie qu’il rentrerait affronter la justice en promettant de dévoiler des preuves accablantes de corruption.
Après le ministre Mutamba, désormais c’est Nicolas Kazadi dans le collimateur. L’ancien argentier de la République cité dans le détournement des fonds de forage et des lampadaires publics s’est vu rattrapé par ses propos.
Pour ce faire, le Procureur Général près la Cour de cassation a, à nouveau, saisi l’Assemblée nationale en vue d’obtenir la levée des immunités parlementaires afin d’instruire une affaire à charge du Député Nicolas Kazadi. Lors de sa dernière sortie médiatique, il a dénoncé la gabegie financière à outrance caractérisé par de nombreux maux qui gangrènent la gouvernance, la culture de la jouissance caractérisée par la dilapidation des fonds publics, les projets improductifs financiers pour détourner les deniers publics, … La preuve la justice congolaise n’a pas de préférence pour tel ou tel autre leader qui enfreint la loi.
La Pros.