L’intégration de l’Ethiopie à l’AES pourrait bouleverser l’équilibre géopolitique africain. L’Éthiopie a récemment exprimé son désir de rejoindre l’Alliance des États du Sahel (AES), composée actuellement du Mali, du Burkina Faso et du Niger. L’AES, initialement créée pour favoriser l’intégration régionale en Afrique de l’Ouest, pourrait ainsi connaître une extension vers l’Afrique de l’Est.
Cette décision majeure pourrait redéfinir les équilibres économiques et géopolitiques en Afrique. Un rapprochement stratégique qui témoigne des ambitions grandissantes de l’Éthiopie sur la scène africaine.
Pourquoi l’Éthiopie souhaite-t-elle intégrer l’AES ?
L’Éthiopie affiche clairement son ambition de renforcer ses alliances économiques et sécuritaires avec d’autres nations africaines. Le Premier ministre Abiy Ahmed entend ainsi assurer une plus grande indépendance du pays vis-à-vis des puissances étrangères traditionnelles. Une ambition qui fait monté en moi les ambitions de la kombolisation qui ambitionne de rompre avec le système de prédation instauré au Congo par les puissances mondiales (Communauté internationale) depuis 1885.
Cette décision intervient à un moment où l’Éthiopie intensifie ses efforts pour devenir une puissance technologique et industrielle indépendante, capable notamment de produire ses propres équipements militaires et drones sophistiqués, et que la RDC ‘sous traite’ sans sécurité par des sociétés militaires privées roumaines, américaines ou lorgne du côté de la Russie.
Un signal fort pour l’Afrique et la RDC
L’Éthiopie ne se contente pas seulement d’ambitions diplomatiques, elle réalise des avancées significatives sur le plan industriel et technologique.
Le pays développe activement des drones intelligents destinés à l’agriculture, au renseignement, et à la sécurité intérieure. Récemment, le pays a également conçu et testé avec succès son propre avion, baptisé « THA-2 », équipé de technologies d’intelligence artificielle pour la surveillance et la sécurité. Ces réalisations confirment la capacité croissante de l’Éthiopie à s’autosuffire technologiquement, notamment dans le domaine militaire. Un récent contrat de 30 millions de dollars pour l’exportation de munitions à l’international témoigne du sérieux de ces avancées.
L’AES étant une nouvelle dynamique africaine, l’intégration potentielle de l’Éthiopie dans cet ensemble marquerait un tournant stratégique majeur.
Bien que créée pour renforcer la coopération économique et sécuritaire entre les pays sahéliens, l’AES pourrait devenir, avec l’entrée de l’Éthiopie, un bloc encore plus influent, capable de rivaliser avec les grandes alliances régionales comme la CEDEAO ou encore la SADC.
Les pays membres actuels de l’AES, notamment le Mali, le Burkina Faso et le Niger, y trouveraient un partenaire puissant et stratégique en Éthiopie, un pays qui possède déjà une grande expérience dans la gestion de conflits internes et externes. Un pays proche des anglo saxons, et ayant une population ‘juive’, _les falashas_ des hamites formant une communauté des frères proches du tutsi power constituer des salafistes de l’Érythrée, des Massaï du Kenya, des tutsi de l’Ouganda, du Rwanda, du Burundi et des banyarwanda vivant en RDC…qui militent pour l’émergence de l’empire Hima tutsi! ( Traduit signifie, Debout tutsis!)
Une question d’indépendance stratégique
Cette démarche de l’Éthiopie reflète également un désir profond d’indépendance face aux grandes puissances occidentales et asiatiques. Ceux la même qui soutiennent le tutsi power dans l’agression contre le Congo pour le contrôle des minerais stratégiques. En produisant elle-même ses équipements militaires et civils, l’Éthiopie montre sa volonté de ne dépendre d’aucune nation extérieure pour sa sécurité et son développement. Cela devait inspirer la RDC
La RDC peut faire école
L’Éthiopie, en rejoignant l’AES, pourrait jouer un rôle central dans la redéfinition des équilibres géopolitiques en Afrique. Sa capacité à produire ses propres armes, drones et autres technologies avancées lui permet d’affirmer son indépendance stratégique, offrant ainsi un modèle à suivre pour d’autres nations africaines. Cette intégration pourrait également pousser d’autres pays africains à renforcer leurs capacités technologiques et industrielles internes, diminuant ainsi leur dépendance envers les puissances étrangères. L’Éthiopie prouve ainsi qu’une collaboration africaine renforcée est possible et pourrait devenir un modèle pour l’ensemble du continent.
Avec des potentialités de loin supérieures à celles de l’Ethiopie, particulièrement en cette ère de la transition énergétique, la RDC DOIT faire école. Et des pensées politiques comme la Kombolisation pour la renaissance me paraissent comme étant la meilleure des visions, à l’heure actuelle, pour l’émergence du Congo.
Willy Makumi Motosia/CP