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Situation sécuritaire dans l’Est de la RDC, Martin Fayulu : ‘‘Il n’y a pas de solution militaire pour sortir de la crise. Il n’y a que le dialogue’’

Par La Prospérité
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Après son adresse à la nation du lundi 2 juin dernier au cours de laquelle il a exprimé le vœu de rencontrer le Chef de l’Etat, Félix Tshisekedi, ‘‘Pour une discussion directe, sans faux semblant, sans compromission mais par patriotisme afin de trouver une issue digne à cette crise existentielle’’, le leader de l’ECIDE, Martin Fayulu, ne cesse de prôner et jurer que sur un dialogue comme solution sine qua none pour la sortie de crise qui terrasse la partie Est du pays.

Intervenant dans le cours du journal d’Afrique sur TV5 monde mardi 3 juin 2025, Martin Fayulu invite tous les congolais et congolaises à se mettre autour d’une table et se parler pour trouver une solution pérenne à cette crise. Une démarche qui rencontre la seule manière de régler leurs différends autour de l’arbre à palabre.

Ce leader de l’opposition est revenu sur sa « victoire volée » lors de la présidentielle de 2018 non plus pour y résider in aeternam mais plutôt pour élucider le bien-fondé de sa démarche de dialogue pour régler tous les différends qui opposent les acteurs politiques congolais et alimentent les actions du mouvement terroriste dans l’Est du pays.

« Je suis toujours président élu, on ne change pas de chose qui ont été établies et décidées par le peuple. Monsieur Kabila, Monsieur Nangaa et Monsieur Tshisekedi ont complotés contre les congolais. Ils ont fabriqué des résultats et ont donné des résultats qu’ils ont donnés. Ça c’est une réalité qui demeure éternellement. Mais maintenant, il faut rester à ce niveau-là ou bien il faut aller plus loin pour trouver de solution à la crise ? La crise, elle est là et elle est profonde et elle veut amener à la balkanisation de notre pays. Et je connais l’histoire de ce pays. Je sais ce qui se décide dans ce pays. Je ne peux pas accepter, moi vivant, que ce pays soit balkanisé. C’est pourquoi, j’ai pris mon bâton de pèlerin et depuis longtemps d’ailleurs, j’ai consulté les Evêques, les Pasteurs. Depuis, je les ai poussés à être à la tête de l’organisation du dialogue congolais », a indiqué Fayulu, candidat à la présidentielle de 2018 et de 2023.

Le sang du patriotisme circulant dans ses veines, Fayulu entend, dans sa démarche, vouloir barrer la voie à une possible balkanisation qui, selon lui, guette le pays censé resté Un et Indivisible selon l’Hymne nationale ‘’le Débout congolais’’.

Un dialogue inclusif afin de permettre la participation de tout le monde, souhaite cet opposant au pouvoir de Kinshasa.

« On parle à tout celui qui estime qu’il est congolais et qu’il est patriote et veut discuter avec les autres patriotes. Il faut que, selon la démarche aujourd’hui, que ces dialogues soient inclusifs. Et pour qu’ils le soient il faut que tout le monde dépose les armes et soit en position de discuter librement », a-t-il martelé.

Toute entrave à la démocratie à l’heure actuelle est condamnée au regard de la gravité de la situation sécuritaire dans la partie orientale du pays, estime Martin Fayulu qui vient en unificateur et rassembleur pour résorber cette crise sécuritaire qui sévit dans le pays.

« Il faut laisser les gens dire ce qu’ils veulent dire et cela ne peut intimider le peuple. On a raconté beaucoup de chose sur moi mais j’ai toujours demandé qu’ils apportent des preuves. Monsieur Tshisekedi avait créé l’Union Sacrée en décembre 2020. Nous avons vu des gens du parti Ensemble et autres se précipiter. Ils ont fait des alliances et on les a laissés libres parce que c’est leur liberté. Je ne suis pas d’accord pour l’asphyxie des libertés des paroles, des libertés individuelles. Il faut laisser les gens parler. Mais, la vérité est têtue, elle finit toujours par triompher », a-t-il lâché.

Les négociations engagées sur les minerais de l’Est entre la RDC et les Etats-Unis n’ont pas non plus échappé à une critique objective de la part de ce politique. Mettre une pause à l’heure actuelle est beaucoup plus idéal pour lui.

« Je pense que ce duel doit attendre d’abord que les congolaises et congolais se parlent et discutent. On ne peut pas faire un duel entre le Rwanda et le Congo et oublier les autres pays de la région des Grand-Lacs. Le Grand-Lacs a une organisation qui s’appelle la CEPGL, « Communauté Economique des Pays des Grand-Lacs ». Donc, il faut plutôt revitaliser cette organisation que de faire des duels parallèles qui vont encore énerver d’autres pays de la région qui vont prendre des armes contre le Congo. Donc, nous disons Oui, les minerais du Congo peuvent être exploités par les compagnies étrangères, ce qui est tout à fait normal. Mais, on crée des sociétés de droit congolais, on exploite les minerais avec un partenariat gagnant-gagnant et non qu’ils aient dans un autre pays, le Rwanda en l’occurrence, pour qu’il profite de la valeur ajoutée. Nous disons NON », a-t-il martelé.

La prise de position de Martin Fayulu dans ce contexte de crise sécuritaire est louée par l’ensemble de l’opinion publique qui voit en cela un patriotisme avéré de la part de celui qui a toujours condamné les actions du pouvoir de Félix Tshisekedi depuis son accession à la magistrature suprême.

César Nkangulu

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