La diplomatie congolaise brille de mille feux à travers le monde. Décidément, la dernière agression à la base de l’instabilité à l’Est congolais, risque de sonner le glas du régime rwandais. En effet, après la double élection de la RDC plus d’une trentaine années successivement, comme membre permanent et vice-présidente du Conseil de sécurité, c’est la 26ème session ordinaire de la CEEAC à Malabo d’infliger une raclée au régime de Paul Kagame.
Bien avant cette conférence des chefs d’État et de gouvernement de la CEEAC, une enquête de la chaine américaine NBC relayée par la toile, certifie le soutien massif de l’armée rwandaise en termes d’hommes et de matériels militaires à l’AFC/23. Une publication qui vient étayer la thèse des autres recherches notamment, celle des experts de l’ONU qui ont confirmé le même appui de Kagame dans la déstabilisation de l’Est de la RDC.
Le pouvoir de Kinshasa qui a tout donné pour redorer l’image ternie de sa diplomatie à travers le monde, en récolte aujourd’hui les fruits. La voix de la RDC devient audible après autant d’années d’isolement. Le chemin reste, cependant, jonché d’obstacles tant qu’on n’aura pas éliminé la principale poche de résistance qui est le Rwanda. La RDC est en passe de gagner son pari.
La communauté internationale commence à se lasser du pouvoir de Kigali considéré comme victime du génocide des Tutsi de 1997, s’est transformé en bourreau des populations congolaises de l’Est soumises à l’errance pour fuir les affres de l’agression de l’armée rwandaise.
L’Afrique qui n’est pas parvenue pendant une bonne trentaine d’années à stopper cette fougue belliciste de Kagame dans l’agression de l’Est de la RDC, commence à sortir de sa torpeur. La conférence de la communauté économique de l’Afrique centrale dans la capitale de la Guinée-Bissau, en est une illustration de ce nouveau dynamisme du continent.
La Conférence de Malabo a différé le passage de la présidence en exercice tournante du Rwanda et a, par conséquent, décidé de maintenir Obiang Nguema Mbasogo comme président en exercice de la communauté pour une durée supplémentaire d’une année.
Le Rwanda a ainsi dénoncé l’instrumentalisation de la CEEAC par la République Démocratique du Congo avec le soutien de certains États membres avant de claquer la porte. Entretemps, le Gouvernement congolais rappelle que les textes constitutifs de cette organisation sous-régionale interdit l’inviolabilité des frontières des pays membres. Et pourtant, le Rwanda se trouve en état d’agression d’un pays membre qui est la République Démocratique du Congo. Kigali n’a qu’à s’en prendre à lui-même.
La Pros.