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Moïse Katumbi : Une ambition construite sur des zones d’ombre – Le Congo face à la confiscation du pouvoir par des étrangers.

Par La Prospérité
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(Par Éric Kamba – Analyste politique)

Introduction : Une élite importée face à un peuple dépossédé

La République Démocratique du Congo traverse une crise d’identité politique majeure. Alors que le pays compte plus de 100 millions d’habitants, une frange de l’élite dirigeante semble issue non pas de son propre terreau national, mais d’une importation géopolitique organisée, rendue possible par l’histoire chaotique de la région des Grands Lacs. Au cœur de cette élite controversée, Moïse Katumbi incarne un cas emblématique de l’ambiguïté identitaire, de la fortune opaque, et de l’ambition présidentielle suspecte.

I. Moïse Katumbi : Une nationalité congolaise contestée

Officiellement connu sous le nom de Moïse Katumbi Chapwe, son véritable nom de naissance est Moïse Soriano, fils d’un père juif d’origine grecque ou levantine, et d’une mère que beaucoup affirment être zambienne. Ces éléments posent un problème de légitimité nationale fondamentale : comment un individu né de deux parents étrangers peut-il devenir Congolais, puis accéder à des fonctions aussi stratégiques que gouverneur du Katanga ?

Cette question ne vise pas à exclure, mais à interroger la sincérité du patriotisme de ceux qui revendiquent la nationalité congolaise par opportunisme, sans ancrage réel dans les souffrances et les espoirs du peuple congolais.

II. Un enrichissement rapide : fortune privée, misère publique

Avant son entrée en politique, Katumbi aurait commencé par le commerce des poissons. Ce commerce douteux lui permet de bâtir une fortune, qu’il consolide dans le secteur minier via sa société MAISEM. Son empire s’étend rapidement, notamment dans la logistique, le transport, et l’exploitation des mines de cuivre et de cobalt au Katanga.

Mais cette ascension économique s’est faite dans un contexte de prédation des ressources, de corruption systémique, et de pauvreté accrue des populations locales. Pendant que Katumbi amassait des millions, les enfants du Katanga mouraient dans des hôpitaux insalubres, les routes se dégradaient, et les travailleurs miniers vivaient dans l’indignité.

III. Gouverneur du Katanga : image construite, réalité destructrice

Nommé gouverneur du Katanga en 2007, Katumbi s’est présenté comme un homme d’action, modernisateur, proche du peuple. En réalité, son mandat a été marqué par :

La concentration des concessions minières entre ses mains et celles de ses proches ;

La détérioration de l’environnement due à une exploitation minière anarchique ;

La répression des voix critiques, notamment les militants pour la transparence dans la gestion des ressources naturelles ;

Le clientélisme politique, distribuant des faveurs à ses alliés pour mieux asseoir sa domination.

Ce mandat régional lui a permis de se positionner sur le plan national, mais sans jamais poser les bases d’une gouvernance transparente ni inclusive.

IV. Une ambition présidentielle motivée par l’opportunisme

Aujourd’hui, Moïse Katumbi s’affiche comme opposant politique. Il se présente comme l’alternative à Félix Tshisekedi, alors même qu’il fut un allié stratégique de Joseph Kabila, avant de rompre avec lui par intérêt personnel. Sa stratégie est claire : se hisser au sommet de l’État, non par conviction républicaine, mais pour protéger ses intérêts économiques, maintenir son influence, et peut-être ouvrir la voie à de nouveaux cycles de prédation.

Katumbi incarne une opposition de circonstance, dont l’objectif n’est pas de réformer le Congo mais de reprendre le contrôle de l’appareil d’État à des fins de domination économique et politique.

V. Une déclaration dangereuse : “Il n’y a plus de minerais au Congo”

Dernièrement, Katumbi a déclaré que “le Congo n’a plus de minerais”, une affirmation gravement irresponsable. Elle intervient à un moment crucial, alors que le gouvernement congolais s’apprête à signer avec les États-Unis un accord “sécurité contre minerais” dans une perspective de partenariat stratégique.

Pourquoi Katumbi chercherait-il à :

Saboter cet accord international en jetant le doute sur les ressources congolaises ?

Protéger ses propres concessions minières de toute régulation ou pression extérieure ?

Ralentir la montée en puissance de l’État congolais dans la gouvernance des ressources stratégiques ?

Cette sortie médiatique traduit une volonté de sabotage national, ou à tout le moins, un positionnement anti-souveraineté.

VI. Une logique d’usurpation partagée par d’autres figures

Le cas Katumbi n’est pas isolé. Il s’inscrit dans une logique de prise de pouvoir par des individus dont la nationalité, la loyauté et les ambitions sont suspectes. De Joseph Kabila à Vital Kamerhe (aux origines également discutées), on observe la montée d’un phénomène d’occupation politique étrangère par infiltration.

Le “mixage” et “brassage” imposés dans les institutions, particulièrement dans l’armée, ont favorisé l’implantation d’intérêts extérieurs dans le cœur même de l’État congolais. Moïse Katumbi, dans ce système, n’est pas un acteur isolé, mais un maillon puissant d’une entreprise de fragmentation et de soumission de la souveraineté congolaise.

VII. Le peuple congolais face à ses responsabilités

À l’heure actuelle, la plus grande menace qui pèse sur la RDC n’est pas extérieure, mais interne : c’est l’usurpation du pouvoir par des individus étrangers au destin du Congo, porteurs de projets opaques, sans vision patriotique, mais armés d’argent, de réseaux et de discours séduisants.

Le peuple congolais doit prendre conscience du danger. Il ne s’agit plus simplement d’un choix électoral, mais d’un choix de survie nationale. Le Congo ne pourra pas se relever tant que son destin sera entre les mains de prédateurs déguisés en patriotes.

Conclusion : Le Congo doit se libérer de ses usurpateurs

Moïse Katumbi, avec ses origines floues, son passé économique douteux, sa fortune issue du pillage, et son discours manipulateur, n’incarne pas l’avenir du Congo. Il est le symptôme d’un système qui permet à des étrangers de décider du sort d’un peuple appauvri, trahi, et humilié.

L’heure est à la mobilisation patriotique. Il faut éduquer la population, dénoncer les impostures, renforcer l’État de droit et construire une nouvelle élite congolaise, enracinée, compétente et fidèle à la terre de ses ancêtres.

Peuple congolais, debout !

Le moment est venu de reprendre votre destin en main, de dire non aux imposteurs, et de protéger l’âme de votre nation. L’avenir du Congo dépend de la capacité de son peuple à distinguer les vrais fils du sol des prédateurs travestis en sauveurs.

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