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BALISES CONGO30JUIN. 2025-016, Ramaphosa en avance sur Tshisekedi : il propose un Dialogue national aux Sud-Africains début 2026

Par La Prospérité
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Si, ailleurs, « Gouverner, c’est prévoir », en RAC (République des Agendas Cachés), « Gouverner, c’est revoir », quitte à décevoir…

Dans sa communication du 10 juin dernier, il dit répondre « à de plus en plus d’appels au dialogue partout dans le pays alors que le pays fait face à de nombreux défis un peu plus de trente ans après l’avènement de la démocratie ». Reconnaissant que l’Afrique du Sud a fait « de grands progrès en tant que nation avec l’avènement de la démocratie, plus de liberté et la possibilité pour des millions de gens d’avoir une vie meilleure (…) », il considère cependant que « le pays est encore confronté à bon nombre de défis : la pauvreté, le chômage, les inégalités, la criminalité, les violences sexistes et sexuelles ou encore la corruption « . Et de conclure : « Ainsi, en tant que chef de l’État, je convoquerai une convention nationale le 15 août 2025. Cette convention représentera la diversité de la nation sud-africaine et sera la base de notre dialogue national parce que dans les mois qui suivront, tous les Sud-africains seront encouragés à dialoguer pour ouvrir un nouveau chapitre de notre démocratie. Leurs points de vue, leurs préoccupations et les propositions qui émergeront de cette conversation citoyenne seront regroupées lors d’une 2e convention nationale qui devrait se tenir début 2026 » …

Des accusations à laisser aux « Atalaku »

Cyril Ramaphosa a probablement fait sienne la sagesse de l’Américain Lee Iococca, auteur de l’expression maintes fois reprises dans « BALISES » : « Une bonne décision prise trop tard devient une mauvaise décision ». Il a choisi de prendre la bonne au bon moment. Et comment !

Retenons bien cette date : 10 juin 2025. L’événement majeur en RDC aurait dû être l’ouverture de la 12ème Conférence des Gouverneurs des provinces à Kolwezi, précédée de l’inauguration, par le Chef de l’Etat, de plusieurs infrastructures financées sur fonds propres de la province du Lualaba. (Nous y reviendrons).

Hélas, cette journée sera plutôt marquée par la tempête médiatique suscitée par la prestation de Jean-Pierre Bemba sur Top Congo Fm la veille, prestation au cours de laquelle tout œil exercé aura vu l’invité de Christian Lusakweno consulter fréquemment un aide-mémoire. Ce qui peut signifier ce que ça peut signifier.

Au final, on est en pleine confusion ou contradiction avec, d’un côté, un Président de la République qui prône la cohésion nationale et, de l’autre, un Vice-Premier ministre qui y plante carrément son canif !

Pourtant, ce dernier est bien placé pour savoir le pays sur une pente vraiment raide, bien placé aussi pour savoir que quelles qu’en soient les motivations, certains sentiments ne s’affichent pas en public. Ce n’est du reste pas pour rien qu’il est conseillé aux gens de « faire bon cœur contre mauvaise fortune ».

De ce fait, Jean-Pierre Bemba n’avait aucun intérêt à remettre en cause la nationalité de certains acteurs politiques congolais avec lesquels il a d’ailleurs collaboré, encore moins à impliquer la CENCO à leurs côtés dans un projet d’assassinat du chef de l’État ! Des accusations à laisser aux « atalaku ».

Dieu merci : l’organe de la loi ne s’en est pas saisi d’office. On imagine les effets d’un procès en flagrance (comme celui des assassins de Célestin Kabasele Wampanga) avec comme renseignant Jean-Pierre Bemba ! Tous les Processus en cours (Lomé, Doha, Washington) se seraient suspendus pour en attendre le verdict. Le régime Udps-Usn n’en serait pas sorti indemne.

Dans un contexte « géopolitique interne » où on sent venir une lame de fond ressuscitant ici ou suscitant là les velléités sécessionnistes, ce discours serait non pas du MLC (Mouvement de Libération du Congo) mais du MLC (Mouvement pour la Lacération du Congo), alias « balkanisation ».

Moralité : le dialogue préconisé finira par avoir lieu, sous une forme ou une autre

Pour l’heure, contentons-nous d’en faire ce constat : le pays est partagé « entre pro et anti-Dialogue ». Faut-il d’emblée souligner que ce n’est pas une nouveauté.

Pour ne pas remonter au déluge, ces 35 dernières années (1990-2025) ont connu 4 grands rendez-vous décisifs :

-de 1991 à 1992, il y a eu des pour et des contre le dialogue appelé Conférence nationale souveraine. La CNS a fini par avoir lieu ;

-de 1999 à 2003, il y a eu des pour et des contre le dialogue appelé Dialogue intercongolais. Le DIC a fini par avoir lieu.

-en 2016, il y a eu des pour et des contre le Dialogue de la Cité de l’Union africaine. Le Dialogue a fini par avoir lieu.

-en 2016 encore, il y a eu des pour et des contre les Négociations du centre Interdiocésain. Les Négociations ont fini par avoir lieu.

Moralité : le Dialogue préconisé finira par avoir lieu, sous une forme ou une autre.

Même si on réalisait l’exploit de ne pas le tenir avant 2028 (fin du second et dernier mandat de Félix Tshisekedi), le successeur de ce dernier, udepesien pur-sang soit-il (comme Jacquemain Shabani) ou usenien dur à cuire soit-il (comme Jean-Pierre Bemba s’il est éligible), finirait par l’organiser pour donner à son premier mandat les chances de réussir. Il pourrait user de son devoir d’ingratitude.

Pour l’heure, les acteurs politiques majeurs congolais sont pour une solution politique négociée en raison, évidemment, de l’ampleur de la crise multiple et multisectorielle que vit le pays.

Au sein de l’Usn, la tendance pour ces assises. Même dans l’Udps, certains acteurs s’y résignent pendant qu’à l’extérieur, les pressions s’exercent pour ce forum.

Or, quand on compare la situation qui prévaut en Afrique du Sud avec celle que vit la RDC, on peut l’affirmer sans ambages : Kinshasa devrait devancer Pretoria dans l’option du dialogue !

Bien sûr, il y aura toujours des anti à s’y opposer. A ces radiaux, il est intéressant de rappeler qu’il fut une époque où, pour obtenir ces assises, la pression se faisait par la rue avec des manifestations publiques de haute intensité : marche, sit-in, meeting et même casse, etc. sur fond du sang et des larmes. L’alternance de 2019 est fondée sur ce « binôme ».

La vérité à retenir et à s’inspirer est que l’Afrique du Sud, qui a déployé ses troupes en RDC pour des actions offensives dans le cadre de la Force régionale de la SADC et de la coopération bilatérale, et qui a fini par conseiller aux Congolais le dialogue faute d’autre alternative, vient la première d’emprunter cette voie pour ses crises internes de loin graves par rapport à celles internes de la RDC, accentuées en plus par des implications extérieures.

C’est vrai que si ailleurs, « Gouverner, c’est prévoir », en RAC (République des Agendas Cachés), « Gouverner, c’est revoir », quitte à décevoir…

Omer Nsongo die Lema

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