Une délégation parlementaire de la République Démocratique du Congo (RDC), menée par le Premier Vice-Président de l’Assemblée Nationale, le Professeur Isaac Jean-Claude Tshilumbayi Musawu, a conclu avec succès une mission de plaidoyer cruciale au Grand-Duché de Luxembourg. Au centre de cette mission, la situation sécuritaire préoccupante dans l’Est du Congo et la promotion d’un climat économique favorable aux investissements. Cette offensive diplomatique, empreinte d’un esprit d’ouverture et de dialogue direct, a jeté les bases d’une coopération renforcée entre les deux Nations.
Dans une démarche stratégique visant à porter la voix de la RDC sur la scène internationale, la délégation congolaise a engagé une série de rencontres de haut niveau avec des figures clés des sphères politique, diplomatique et économique luxembourgeoises. L’objectif était double : rétablir la vérité sur la crise sécuritaire qui déchire l’Est du pays et présenter les opportunités d’un Congo en pleine mutation, prêt à accueillir des partenariats économiques respectueux de sa souveraineté.
La mission a débuté par un entretien avec Gusty Graas, président de la commission des affaires étrangères du parlement luxembourgeois. Cette première étape a permis de planter le décor, en abordant les défis géopolitiques complexes de la région des Grands Lacs et le rôle grandissant que la RDC est appelée à y jouer.
Le point d’orgue de ce plaidoyer fut la session d’échange avec l’Assemblée parlementaire luxembourgeoise, présidée par Claude Wiseler. Devant les élus luxembourgeois, le professeur Isaac JC Tshilumbayi a livré un portrait sans concession de la situation sécuritaire, dénonçant avec force la « désinformation et les mensonges orchestrés par le Rwanda pour justifier ses ingérences armées ». Il a affirmé que les prétextes avancés par le pays voisin pour soutenir des groupes armés sur le sol congolais étaient fallacieux et visaient à déstabiliser la RDC pour mieux asseoir son emprise sur la région.
Ces propos, d’une franchise rare, ont visiblement touché l’auditoire. En réponse, Claude Wiseler a souligné l’importance capitale d’établir un « lien direct avec la réalité du terrain » pour comprendre la situation au-delà des prismes médiatiques et des canaux diplomatiques traditionnels. Il a exprimé la volonté de son pays de comprendre comment le Luxembourg pourrait contribuer concrètement au rétablissement de la paix et de la stabilité. La délégation congolaise s’est d’ailleurs félicitée des récentes sanctions imposées par l’Union Européenne au Rwanda, affirmant qu’elles avaient « fait bouger les lignes » et demandant à leurs interlocuteurs européens de maintenir la pression.
En outre, la délégation a ardemment plaidé pour une coopération économique plus dynamique. Les élus congolais ont mis en avant les nombreuses réformes engagées par le gouvernement pour améliorer le climat des affaires, notamment à travers la stabilisation juridique et des incitations fiscales destinées à attirer les capitaux étrangers. « Il faut avoir le courage d’investir en RDC », a martelé le Premier Vice-Président Tshilumbayi.
Cet appel a trouvé une oreille attentive notamment, lors des rencontres avec Arnaud Delestienne, Directeur des marchés des capitaux internationaux à la Bourse de Luxembourg, et Cindy Tereba, Directrice des affaires internationales de la Chambre de Commerce du Luxembourg. Cette dernière a manifesté un intérêt certain pour le renforcement des échanges économiques et la mobilisation de fonds européens pour des projets durables en RDC.
La délégation a également échangé avec Jeanne-Croser, Ambassadrice non résidente auprès de l’Union européenne et de l’Union africaine, soulignant la volonté de la RDC de s’ouvrir à l’Europe dans le respect de sa souveraineté et de son identité, avec pour cap son développement et sa croissance économique. Le Luxembourg, par sa position influente au sein de l’Union Européenne, a exprimé son intérêt à accompagner la RDC dans cette démarche.
Cette mission parlementaire s’est conclue sur une note d’optimisme. En privilégiant un dialogue franc et direct, la délégation congolaise a réussi à la fois à exposer la complexité de sa situation sécuritaire et à présenter le visage d’un pays résolument tourné vers l’avenir. Le pari de la diplomatie parlementaire semble gagné, ouvrant la voie à un partenariat renouvelé et mutuellement bénéfique entre Kinshasa et Luxembourg. Les horizons diplomatiques et parlementaires entre les deux pays s’annoncent désormais plus prometteurs, fondés sur une quête commune de paix, de vérité et de prospérité.
La Pros.