A l’occasion de la Journée internationale de lutte contre le discours de haine, les professionnels des médias congolais participent, depuis ce mercredi 18 juin, à un atelier de renforcement des capacités axé sur la cohésion nationale et la lutte contre la désinformation à l’ère du numérique. La rencontre se tient à l’hôtel Memling à Kinshasa, sous l’égide conjointe de l’UNESCO et de la MONUSCO en présence du secrétaire général au ministère de la Communication et médias, Cléophas Malaba. Au cours de cet évènement, les médias ont été appelés à renforcer la cohésion nationale et à combattre la désinformation à l’ère du numérique.
Cette initiative s’inscrit dans un contexte où les discours haineux et les fausses informations prolifèrent sur les réseaux sociaux, alimentant tensions communautaires, stigmatisations et conflits. D’une durée de deux jours, cette formation vise à outiller les journalistes pour un traitement éthique, responsable et apaisant de l’information.
Dans son allocution d’ouverture, Cléophas Malaba, secrétaire général au ministère de la Communication et Médias, a rappelé l’importance du rôle des journalistes dans la préservation de la paix sociale. Il les a exhortés à faire preuve de rigueur professionnelle, insistant sur l’influence directe de leurs contenus sur l’opinion publique, surtout en période sensible.
Prenant la parole à son tour, le député national Garry Sakata a présenté sa proposition de loi visant à pénaliser le tribalisme, le racisme et la xénophobie. Il a qualifié le tribalisme de « fléau au même titre que la corruption et le détournement des fonds publics », affirmant que ces divisions identitaires détournent l’attention des citoyens des véritables enjeux nationaux. Il a ainsi invité les journalistes à devenir des « casques bleus médiatiques », au service de la paix et du vivre-ensemble.
Placée cette année sous le thème « Le discours de haine et l’intelligence artificielle », la Journée internationale de lutte contre le discours de haine, instaurée en 2021 par l’Assemblée générale des Nations unies, est aussi l’occasion de réfléchir à l’usage responsable de nouvelles technologies.
Jackson Mutamba
