Le Gouverneur Daniel Bumba, accompagné de l’ambassadeur des Emirats Arabes Unis, le Dr. Anwar Othman Barout al Baroudi, ont effectué une visite de compassion aux victimes des inondations causées récemment par les eaux de pluies. Une visite annonçant un signal fort aux personnes installées dans les locaux de stade Tata Raphael à Kinshasa qui vont bientôt regagner leur domicile.
Cette inspection avait pour but de s’enquérir de leurs conditions de vie et de leur prise en charge dans les sites d’hébergement d’urgence. L’autorité urbaine a fait la ronde d’une pièce à une autre au stade Tata Raphaël.
Ensuite, le premier citoyen de la ville a eu un moment d’échanges avec les sinistrés. Dans ses propos, le Gouverneur Daniel Bumba a fait savoir que dans les jours qui viennent, les sinistrés vont retrouver leurs domiciles. Il est maintenant question d’évaluer toutes les modalités de sortie.
Un travail en commission et sous-commission a été préconisé par l’autorité urbaine pour une durée d’une semaine, afin de tracer la marche à suivre et d’assurer un retour en toute quiétude et sécurité de chaque sinistré.
Pour certains, il sera question de retrouver leurs domiciles, s’ils se trouvent dans les zones sans risque, tandis que pour d’autres, le déménagement est la seule option possible.
Pour rappel, au moins 30 911 ménages sinistrés ont été recensés à la suite des inondations survenues à Kinshasa. Ces chiffres figurent dans un rapport préliminaire dont une copie est parvenue, mercredi 9 avril de l’année en cours à Radio Okapi.
Selon ce document, environ 4 211 personnes sont hébergées dans des sites temporaires : 182 enfants à ITI Lumumba, 1 518 déplacés à Tata Raphaël, et plus de 2 000 au Stade de Martyrs.
La division provinciale de la santé (DPS) a indiqué que les eaux de pluie ont endommagé 42 écoles, 73 établissements de santé (ESS), 3 260 maisons d’habitation ainsi que 3 893 toilettes.
L’organisation a relevé les risques élevés de maladies hydriques (choléra, typhoïde) et de maladies à potentiel épidémique, tout en signalant les conditions précaires dans les sites d’hébergement, marquées par le manque d’eau potable, l’absence de toilettes hygiéniques et l’insuffisance de kits d’hygiène.
Selon la DPS, ces inondations sont, entre autres, dues à la transformation des rivières en égouts à ciel ouvert.
Elle a estimé nécessaire que le gouvernement réhabilite les maisons et infrastructures (écoles, ponts) et investisse dans l’approvisionnement en médicaments et équipements médicaux.
La DPS a également recommandé la mobilisation des fonds pour les secours d’urgence, la sensibilisation de la population aux mesures d’hygiène, ainsi que l’amélioration de la gestion des déchets et du drainage des eaux.
Enfin, elle a plaidé pour le renforcement des systèmes d’alerte météorologique dans la capitale.
Michel Okaso