Accueil » Malgré la signature de l’Accord de paix, RDC-Rwanda : Stéphane Muadi insiste sur une vigilance renouvelée !

Malgré la signature de l’Accord de paix, RDC-Rwanda : Stéphane Muadi insiste sur une vigilance renouvelée !

Par La Prospérité
0 commentaire

A peine 24 heures après la signature d’un nouvel accord dit de paix entre la RDC et le Rwanda, vendredi 27 juin à Washington (USA), les réactions fusent au sein de la société civile, des milieux politiques et de la diaspora congolaise.

Parmi les voix les plus critiques : Stéphane Muadi Van, président du Mouvement Réformateur Congolais (MRC), fervent défenseur de la Paix et des intérêts de la nation, qui dénonce un accord « cosmétique » sans fondements réels sur le terrain et pointe du doigt une nouvelle forme de trahison nationale.

Interrogation centrale

Dans une déclaration musclée, Stéphane Muadi Van n’a pas mâché ses mots. Pour lui, la signature d’un accord alors que l’ennemi est encore présent sur le sol congolais est non seulement incompréhensible, mais aussi un acte de compromission inacceptable.

“Faut rester prudent et ne pas s’emballer trop vite, car la paix est loin d’être réelle. Cet accord a l’air euphorique sur papier, mais la réalité me donnera raison. Vous savez depuis combien d’années le Rwanda agresse la RDC ? Plus de 10M de morts et de déplacés côté congolais’’, s’est-il exclamé. Il n’a pas hésité à comparer cet accord à d’autres pactes de paix non respectés dans le monde : Israël–Palestine, Maroc–Algérie, Ukraine–Russie, pour souligner le caractère fragile et illusoire de telles signatures diplomatiques.

Une paix sur fond de silence et d’occupation

Ce qui dérange le plus le président du MRC, c’est le contraste entre la diplomatie officielle et la réalité sur le terrain : les provinces de l’Est du pays — notamment les Kivus — restent sous l’emprise de groupes armés, dont le tristement célèbre AFC/M23, soupçonné d’être soutenu par Kigali.

“On vous promet la paix, mais sur le terrain, rien ne va changer car où est la justice pour tous ces criminels de guerre ? Pourquoi refuse-t-on de regarder la vérité en face ? Pourquoi refuse-t-on d’agir fermement ?”, tonne-t-il.

Il fustige également l’absence de mécanismes de justice pour les millions de victimes congolaises et hutus : pas de tribunal hybride, pas de reconnaissance des crimes commis, ni de réparations. Plus préoccupant encore : l’arrivée dernière de troupes ougandaises sur le sol congolais, qui, selon lui, pourrait annoncer un nouveau cycle de conflit régional. Il pose une série de questions troublantes :

“Quel est l’intérêt de la présence des militaires ougandais ? Félix Tshisekedi ne sait-il toujours pas résoudre les problèmes lui-même ? Est-ce le début d’un autre plan de balkanisation ?”

Comparaisons internationales et dénonciation de la faiblesse de Kinshasa

Stéphane Muadi Van n’a une nouvelle fois pas mâché ses mots pour son admiration pour les nations qui ont su défendre fermement leur souveraineté : “Le Burkina Faso et le Mali ont chassé la France. L’Ukraine défend ses frontières au prix du sang. Israël écrase tout sur son passage et ne pardonne pas. Et nous, que faisons-nous ? Nous signons des accords de soumission avec le Rwanda !”

Stéphane Muadi Van a une autre administration pour le président américain Donald Trump en qui il voit un grand homme qui défend uniquement les intérêts de l’Amérique à n’importe quel prix et qui a su profiter des faiblesses de Félix Tshisekedi. Dans le même souffle, il accuse le président Félix Tshisekedi de trahir les engagements patriotiques qu’il clamait haut et fort il y a quelques mois :

“N’est-ce pas Félix Tshisekedi qui disait qu’il allait déclarer la guerre à la moindre escarmouche ? Il est aujourd’hui la honte de la RDC. Un président qui a vendu son pays à plusieurs reprises et qui ne sait rien faire lui-même !”

Pour Stephane Muadi Van, cet accord revient à abandonner la partie la plus stratégique du territoire national. Il rappelle que le Nord et le Sud-Kivu regorgent de ressources naturelles cruciales : coltan, or, cuivre, cassiterite, lithium, wolframite, eaux, gaz, forêts, potentiel énergétique, terres agricole et culture de café. “Les Kivus, font partie de la colonne vertébrale de l’économie congolaise. Et aujourd’hui, on les livre au Rwanda. C’est une haute trahison.” Il évoque aussi le rôle des parcs naturels, des volcans et des opportunités écotouristiques, qu’il considère comme les piliers d’un avenir économique durable — aujourd’hui menacé.

Appel à la résistance nationale

Stéphane Muadi Van lance un appel fort : il invite le peuple congolais à se réveiller et à refuser la compromission. Il estime que le régime actuel a complètement échoué et qu’il est temps pour la RDC de reprendre son destin en main.

Une perte financière majeure ignorée

Avant même la signature de cet accord, le ministre congolais des Finances reconnaissait que la RDC perdait près d’un milliard de dollars américains chaque année, en raison du trafic illicite de ses matières premières vers le Rwanda. Une situation dénoncée également dans plusieurs rapports d’enquêtes de l’ONU et de journalistes de Reuters, selon lesquels près de 20 % des minerais de la RDC sont exploités de manière illégale et transférés au Rwanda. Pire encore, 50 % du coltan exporté par le Rwanda proviendrait en réalité du sol congolais.

Un accord muet sur les vérités gênantes

Face à ces révélations, aucun des documents signés entre la RDC et le Rwanda n’évoque ces enjeux économiques et géostratégiques pourtant cruciaux. Pour Stéphane MUADI VAN, cela constitue une véritable fuite en avant : ‘’un accord qui noie toutes les pertes colossales financières et économiques est inacceptable »

Des questions sans réponses

Ce que redoutent de nombreux Congolais aujourd’hui, c’est que cet accord ne serve qu’à légitimer une exploitation silencieuse mais massive des ressources congolaises au profit d’intérêts extérieurs. Stéphane Muadi Van appelle à la publication immédiate des annexes économiques de cet accord et à l’ouverture d’une enquête parlementaire indépendante sur la question.

‘’Nous ne voulons pas d’une paix qui cache une capitulation économique. Le peuple mérite la vérité sur ce qui se passe et a été signé en notre nom “Félix Tshisekedi a une nouvelle fois vendu et trahi la RDC. Il est clair qu’il n’est plus l’homme qu’il nous faut. Le peuple doit se décider, et nous devons reprendre le contrôle de notre souveraineté”. En toile de fond, une population congolaise de plus en plus méfiante, une diaspora très mécontente, et un accord qui, au lieu d’apaiser, ne fait pas l’unanimité. La question reste donc entière :  Accord de paix ou nouvelle trahison ?

Bosco Tiaka/CPB

You may also like

Laissez un commentaire

Quotidien d'Actions pour la Démocratie et le Développement

Editeur - Directeur Général

 +243818135157

 +243999915179

ngoyimarcel@ymail.com

@2022 – All Right Reserved. La Prospérité | Site developpé par wetuKONNECT