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4ᵉ Conférence internationale sur le financement du développement , Séville : Guylain Nyembo plaide pour une réforme de l’architecture financière mondiale 

Par La Prospérité
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A l’occasion de la 4ᵉ Conférence internationale sur le financement du développement, qui se tient à Séville, en Espagne, le Vice-Premier Ministre, Ministre du Plan et de la Coordination de l’Aide au Développement, Guylain Nyembo a livré, le 01 juillet 2025, un message fort au nom du Président de la République Démocratique du Congo (RDC), Félix-Antoine Tshisekedi. Intervenant au deuxième jour de ces assises, il a en effet plaidé en faveur d’un nouvel ordre économique mondial plus équitable, où l’Afrique ne serait plus reléguée au second plan des décisions stratégiques globales.

Dix ans après la conférence d’Addis-Abeba, alors que le monde est secoué par des crises multiformes : pandémies, conflits, dérèglements climatiques, instabilité économique, le Vice-Premier Ministre a exhorté la communauté internationale à un véritable « dépassement collectif ». Face à ces défis globaux, il a insisté sur la nécessité urgente de revitaliser les mécanismes de coopération au développement, en se fondant sur la transparence, l’équité et la responsabilité mutuelle.

Guylain Nyembo a mis en avant les progrès de la RDC en matière de gouvernance publique, de lutte contre la corruption et de redressement des finances. En moins de six ans, le pays a vu son budget national quadrupler, un indicateur tangible de sa volonté de transformation.

Pour une réforme de l’architecture financière mondiale

Le Vice-Premier Ministre a ensuite pointé du doigt les conditionnalités rigides imposées par certains bailleurs de fonds, qui freinent la mise en œuvre des politiques de développement alignées sur les priorités locales. Il a lancé un appel pressant à une réforme structurelle de l’architecture financière internationale : « La République Démocratique du Congo plaide pour une représentation plus équitable des États au sein des institutions de Bretton Woods ; des instruments de financement plus flexibles, moins conditionnés à des politiques d’austérité susceptibles de conduire à des troubles sociaux ; une coordination renforcée entre bailleurs et une affectation judicieuse des financements vers les besoins réels définis par les pays eux-mêmes, pour éviter la fragmentation des appuis et leur utilisation pour des projets non structurants…La RDC soutient également une fiscalité mondiale plus juste », a-t-il déclaré, plaidant pour une transparence accrue des juridictions fiscales et pour une taxation adaptée des multinationales dont les activités nuisent à l’environnement et à la santé publique.

Justice climatique : les forêts congolaises au cœur du débat

Dans un plaidoyer marqué, Guylain Nyembo a rappelé que la RDC abrite plus de 60 % des forêts du bassin du Congo, second réservoir de carbone au monde après l’Amazonie. Il a exigé une reconnaissance équitable des crédits carbone générés par ces forêts sur les marchés internationaux. « Ces écosystèmes ne sont pas seulement un patrimoine national, mais des biens communs de l’humanité. Ils doivent faire l’objet d’une rémunération juste pour les services écosystémiques qu’ils rendent à la planète », a-t-il martelé.

Cette intervention s’inscrit dans une dynamique plus large de justice climatique, où les pays du Sud, bien que peu responsables historiquement des émissions de pollution, réclament leur juste part dans le financement de la transition verte.

Session parallèle du partenariat mondial : vers un pacte 2030 pour une coopération efficace au développement

Dans le même élan, Guylain Nyembo a pris part, aux côtés de différents représentants des pays, à une session parallèle en tant que panéliste, autour du thème : « Utiliser les données probantes et le dialogue pour stimuler l’action vers un Pacte 2030 pour une coopération au développement efficace. » Une plateforme d’échanges stratégique pour rappeler que l’efficacité de l’aide passe aussi par la qualité des données, la transparence, et l’écoute mutuelle entre partenaires. Il y a souligné l’importance des données fiables et du dialogue inclusif pour renforcer l’efficacité de l’aide, et a plaidé pour un « Pacte 2030 » reposant sur des principes de redevabilité mutuelle, d’alignement sur les priorités nationales et de résultats mesurables.

À Séville, la voix de la RDC s’est ainsi élevée pour réclamer une coopération internationale renouvelée, lucide et résolument tournée vers l’intérêt des peuples. Dans une tonalité mêlant fermeté et volonté de dialogue, le Vice-Premier Ministre a réaffirmé l’attachement de la RDC aux principes du Partenariat mondial pour une coopération efficace au service du développement. Il a appelé l’ensemble des pays présents à faire de la solidarité internationale un levier d’innovation, de résilience et de justice pour un avenir durable et équitable.

Avec la Cellule de Communication & Médias

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