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Isiro amorce sa transition énergétique grâce aux tricycles électriques dotés par le PIREDD Haut-Uélé

Par La Prospérité
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Le Programme Intégré REDD+ Haut-Uélé (PIREDD Haut-Uélé), mis en œuvre par le PNUD et financé par la KOICA, a été le premier en RDC à bénéficier du financement du programme « Moonshot » pour la mobilité électrique, lancé en 2023 dans le cadre de l’initiative “Greening Moonshot” du PNUD au niveau mondial. En plus du tricycle électrique mis à disposition du bureau terrain du PNUD à Isiro, trois autres tricycles ont été acquis par le PIREDD-HU pour promouvoir la mobilité durable dans la province du Haut-Uélé.

Ces engins ont été remis à des structures locales clés, notamment la Mairie d’Isiro, la Régie des Voies Aériennes (RVA) de l’aéroport Matari d’Isiro, et l’Université de l’Uélé. L’objectif de cette dotation est de renforcer leurs capacités logistiques tout en contribuant à la réduction de leur empreinte carbone. Six mois après le lancement de ce projet pilote, les premiers résultats sont prometteurs, illustrant le potentiel de la mobilité électrique comme levier de transition écologique dans les institutions publiques locales.

Une solution économique et écologique saluée par les bénéficiaires

Les utilisateurs s’accordent à reconnaître l’utilité des tricycles électriques. Ces engins représentent une alternative efficace aux moyens de transport traditionnels, gourmands en carburant. À Isiro, la Mairie consommait jusqu’à 200 litres d’essence par mois pour les opérations d’assainissement urbain. Désormais, une partie de ces interventions est assurée par le tricycle électrique, permettant à l’institution de réduire significativement ses dépenses. « Cet outil innovant complète la flotte municipale tout en contribuant à la protection de l’environnement et à une gestion plus rationnelle des ressources […] en six mois, nous avons économisé plus de 3,6 millions de francs congolais en carburant », précise fièrement Jérôme Lola, le Directeur de cabinet du Maire d’Isiro.

Sur le plan environnemental, les retombées sont également significatives au sein de trois institutions bénéficiaires : environ deux tonnes de CO₂ n’ont pas été émises dans l’atmosphère grâce à l’utilisation des tricycles, sachant qu’un litre d’essence émet en moyenne 2,28 kg de CO₂.

Au bureau du PNUD Isiro, le tricycle électrique est utilisé pour les petites courses logistiques et l’appui aux services de collecte des déchets. Il remplace les véhicules à carburant, ce qui permet également des économies de gasoil et réduit les émissions de CO₂. En six mois, il a parcouru 420 km, économisant 63 litres de carburant, soit environ 144 kg de CO₂ évités.

Au bureau du PNUD Isiro, le tricycle électrique est utilisé pour les petites courses logistiques et l’appui aux services de collecte des déchets. Il remplace les véhicules à carburant, ce qui permet également des économies de gasoil et réduit les émissions de CO₂. En six mois, il a parcouru 420 km, économisant 63 litres de carburant, soit environ 144 kg de CO₂ évités. De son côté, le porte-parole des étudiants de l’Université de l’Uélé, Bakonzi Juresse, témoigne combien cette innovation a commencé à nourrir la curiosité du public estudiantin au sein de son institution constituant ainsi une force incitative de ce dernier vis-à-vis des innovations technologiques actuelles. « Nous espérons témoigner les innovations initiées par nos étudiants en s’inspirant de cet engin électrique », renchérit-il.

Des défis techniques et logistiques à relever

Malgré l’enthousiasme général, une certaine inquiétude persiste chez les bénéficiaires quant à la pérennité du projet, notamment en raison de la difficulté d’accès aux pièces de rechange de ces engins de nouvelle technologie. « Même si nous arrivons à acheter une pièce en Europe, le coût du transport jusqu’à Isiro est exorbitant. Il serait utile que ces principaux composants soient disponibles localement, au moins à Kinshasa », suggère Jérôme Kwabela, chef des services communs à la RVA de l’Aéroport Matari d’Isiro.

Toutefois, la plupart des accessoires des tricycles sont disponibles sur le marché local, à l’exception des pièces maîtresses comme les dynamos et les batteries. Pour pallier cette difficulté, le PIREDD Haut-Uélé a remis des batteries de réserve aux bénéficiaires. D’une durée de vie moyenne de dix ans en cas d’utilisation contrôlée, ces batteries offrent une certaine assurance quant à l’usage durable des tricycles. Par ailleurs, une formation à la bonne utilisation des tricycles a été dispensée par le fournisseur, renforçant les capacités des bénéficiaires et assurant une gestion optimale de ces équipements.

Perspective de l’extension de la mobilité électrique dans la province

Ce projet pilote se positionne ainsi comme un levier stratégique pour la transition énergétique dans le Haut-Uélé. Dans cette jeune province où les ressources sont limitées et les défis environnementaux immenses, l’initiative représente une avancée significative. Elle encourage à la fois la réduction des émissions polluantes et une meilleure efficacité dans la gestion des ressources publiques.

Dans la perspective de renforcer cet élan, le PIREDD Haut-Uélé prévoit de doter la région d’une dizaine de motos électriques supplémentaires. Un geste fort pour amplifier les impacts positifs du projet et faire de la mobilité verte une réalité durable en République démocratique du Congo.

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