Jacques Djoli Eseng’Ekeli, Rapporteur de l’Assemblée nationale, a participé activement, samedi 12 juillet 2025, au huitième colloque international organisé par le Collège des Hautes Etudes Stratégiques et de Défense (CHESD), situé dans la commune de la Gombe. Tenu en trois jours, ce colloque s’est essentiellement penché sur le thème : « Diplomatie et opérations militaires : Articulation pour une paix et le développement durable dans les Grands Lacs ».
Plusieurs éminents Professeurs venus de différentes universités de la capitale ont rehaussé de leur présence ce grand rendez-vous scientifique axé sur les questions sécuritaires. Parmi les conférenciers figure le Professeur Jacques DJOLI ESENG’EKELI, qui a focalisé son intervention sur « la vision 2030 : Planification pour un avenir durable, exploration des directions stratégiques pour un avenir pacifique et prospère ». Dans son intervention, le Professeur Jacques DJOLI ESENG’EKELI a expliqué les causes exogènes des crises qui secouent et affaiblissent la RDC sur le plan sécuritaire.
« Depuis plus de 30 ans, nous sommes confrontés à des cycles de violences dans la région des Grands Lacs. Ces violences sont très souvent occasionnées par les éléments extérieurs », a indiqué le Rapporteur de l’Assemblée nationale. Pour autant, ce constitutionnaliste et expert sur des questions sécuritaires pense qu’il appartient aux Congolais de relever le défi de la planification, pour faire face à toutes les influences extérieures.
« Il est important de savoir comment nous pouvons développer les capacités pour résister ; et l’outil par excellence, c’est la planification. Or, c’est là la faiblesse de notre Gouvernement depuis 1960. Les plans que nous adoptons ne sont pas exécutés. Ce qui fait que même la planification dans notre système de défense est fragile. Nous devons arriver à avoir une vision claire sur le type d’État, de projet que nous voulons pour un pays de 2.345.410 km², le modèle économique, les ressources à offrir dans les infrastructures, pour que nous arrivions à un pays prospère et de paix. La RDC doit être capable de se défendre vis-à-vis des convoitises », a suggéré le Porte-parole de la Chambre basse du Parlement.
Sur base d’un diagnostic sans complaisance, Jacques DJOLI ESENG’EKELI détecte la corruption comme la cause profonde de l’affaiblissement du Congo malade. « Malheureusement, la corruption, c’est la matrice de notre faiblesse à tous les niveaux. Les pays comme le Ghana, l’Ile Maurice, le Singapour ont pris à bras-le-corps cette question de corruption », a confié le constitutionnaliste. Loin de jeter les manches après la cognée, le Professeur Jacques DJOLI ESENG’EKELI, tel un médecin, a proposé une thérapeutique appropriée, pour guérir le Congo de cette maladie de la corruption. « La RDC doit arriver à faire de cette question une vraie politique de lutte contre la corruption, pour que les ressources reviennent à l’Etat et que ce dernier les redistribue d’une manière équitable », a proposé Jacques DJOLI ESENG’EKELI.
Car, à en croire cet éminent Professeur de droit constitutionnel, « si nous ne luttons pas contre la corruption, l’improvisation, l’impunité par l’émergence d’une vision claire partagée par tous, il est difficile de sortir de ces stades de balbutiements. » Signalons que ce 8ème colloque est organisé dans un contexte particulier, où la partie orientale de la RDC est victime d’agressions de l’Armée rwandaise via ses supplétifs du M23/AFC. Toutefois, aujourd’hui, avec la diplomatie agissante du Chef de l’État, qui a conduit à la signature de l’Accord du 27 juin dernier, à Washington, entre Kinshasa et Kigali, l’Est de la RDC pourra souffler l’air nouveau de paix.
La Pros.
