Le Réseau Babel International (RBI), sous la houlette de son fondateur Alidor Muyaya, a lancé le vendredi 11 juillet 2025, au Centre culturel du collège Boboto, le programme « Ekosimba Youth », une initiative ambitieuse pour catalyser le potentiel de la jeunesse congolaise. Sous le thème évocateur « Jeunesse, leadership et milieu professionnel », l’événement a rassemblé une foule de jeunes déterminés, venus des universités et instituts supérieurs de la capitale pour trouver l’inspiration et les outils nécessaires à leur autonomisation.
Au cœur de cette initiative, Alidor Muyaya, fondateur du Réseau Babel International, a dressé un portrait lucide et optimiste de la jeunesse actuelle. Il a reconnu leur nombre, leur maîtrise innée du numérique et leur capacité d’innovation, tout en soulignant une quête plus profonde : celle du sens, de l’impact social et des valeurs. Pour M. Muyaya, l’urgence est de reconnecter cette jeunesse à sa force intrinsèque. « La jeunesse, ça égale force. Quand on est jeune, on a une capitale qu’on appelle force », a-t-il martelé, invitant l’auditoire à oser « faire de grands rêves ». Son message était un appel à la prise de conscience, un encouragement à transformer cette énergie brute en un moteur de changement pour un Congo qui fait face à d’immenses défis.
Une ambition structurée pour un leadership transformateur
Le programme a été formellement présenté par Samantha Kindundu, coordinatrice du RBI, qui a détaillé la vision de « Ekosimba Youth ». Bien plus qu’un simple projet, il s’agit d’une plateforme conçue pour les jeunes de 18 à 35 ans, visant à leur fournir « les outils, les opportunités et les connexions nécessaires pour devenir des leaders transformateurs dans leur communauté ». Avec une force symbolique puissante, elle a exhorté les participants à s’inspirer de l’audace et de la détermination du héros national Patrice Emery Lumumba, les incitant à sortir de leur zone de confort pour méditer sur leur avenir et bâtir une excellence à la hauteur des enjeux historiques du pays.
Prospère Semba, président du programme, a donné à l’initiative une résonance quasi existentielle. Il l’a décrite comme « un cri, une renaissance », une réponse structurée à l’errance et au doute qui peuvent paralyser une partie de la jeunesse. Selon lui, Ekosimba Youth offre du souffle, du sens et des ressources pour que les jeunes, en transition entre les études et le monde professionnel, puissent envisager l’avenir avec confiance et devenir des bâtisseurs lucides et engagés.
L’événement n’était pas qu’une succession de discours inspirants. Il a été marqué par des gestes concrets, illustrant la volonté du RBI d’accompagner activement l’innovation. Alidor Muyaya a ainsi procédé au vernissage du livre « Liens intrinsèques entre la prière et la respiration » du jeune auteur Chérubin Kasongo, un acte symbolisant le soutien direct à la créativité de la jeunesse.
En parallèle, les initiateurs ont lancé un plaidoyer vibrant à l’endroit des autorités congolaises et des partenaires institutionnels. Prospère Semba a insisté sur le fait qu’il est impensable de construire un Congo fort sans un investissement massif, structuré et durable dans sa jeunesse. Cet appel à un soutien concret vise à encadrer, financer et pérenniser cette nouvelle dynamique citoyenne.
En reconnaissance de son engagement, Alidor Muyaya a reçu un diplôme d’honneur du magazine Dipanda To’ Mboka et un diplôme de mérite de la part du programme Ekosimba Youth lui-même, saluant sa contribution à l’édification d’un Congo plus juste et inclusif. Le lancement d’Ekosimba Youth apparaît ainsi moins comme un événement ponctuel que comme le point de départ d’un mouvement essentiel. Un investissement dans la jeunesse qui est, en réalité, un investissement dans l’âme même de la nation.
Nathan Mundele