La Commission nationale des droits de l’homme (CNDH) a appelé à la mise en place d’une commission mixte d’enquête indépendante sur les violations des droits de l’homme dans les zones conflits en République démocratique du Congo (RDC) par le président, M. Paul Nsapu Mukulu, dans un entretien mardi à Kinshasa avec la presse.
« La Commission nationale des droits de l’homme (CNDH) appelle à une commission mixte d’enquête indépendante sur les violations des droits humains dans les zones de conflit « , a déclaré Paul Nsapu, président de cette institution congolaise d’appui à la démocratie.
Il a appelé, avant tout, au respect strict de l’intégrité territoriale de la RDC et au retrait immédiat des forces rwandaises et à la renégociation transparente de tous les accords liés aux ressources stratégiques du pays.
Il a ajouté: » la CNDH appelle à une mobilisation nationale et internationale pour que cesse la guerre silencieuse contre les Congolais « , soutenant que la paix ne peut se décréter dans les salons diplomatiques tant que le sang continue de couler sur toute la partie Est de la RDC. C’est dans le même cadre que le président de la CNDH-RDC a déploré les exactions qui ne cessent d’être commises par les « Mobondo (un groupe armé) dans l’espace Bandundu et les Kuluna (bandits urbains) à Kinshasa, qui pour lui, sont instrumentalisés par les mêmes acteurs et leurs supplétifs.
Le président de la CNDH-RDC a également exprimé sa vive préoccupation face à la détermination de celui qu’il a qualifié de » l’ennemi » qui cherche à tout prix à occuper la grande province de Katanga. Celà, en dépit des accords de Doha supposés instaurer un climat de paix entre la RDC et le Rwanda. »Nous rappelons que toute paix véritable ne saurait s’accommoder de l’occupation de notre territoire ni de l’impunité des crimes de guerre « , a-t-il martelé.
C’est pourquoi pour Paul Nsapu, la CNDH veille sur la nature des accords miniers à conclure sous couvert de coopération sécuritaire et attend la mise en place d’un cadre structurel de gestion des fonds provenant de la dotation de 0,3% de la contribution obligatoire des sociétés minières au financement des projets socio-économiques des communautés.
Presse/ CNDH-RDC