Les services de communication de la Haute Cour Militaire ont confirmé, pour aujourd’hui, l’ouverture de la première audience impliquant l’Ancien Président de la République Joseph Kabila, soit plus de deux mois après la levée de ses immunités parlementaires par la Chambre Haute.
Cette procédure judiciaire oppose l’ancien Sénateur à vie à la République Démocratique du Congo représentée par l’Auditeur Général des FARDC, qui l’accuse de trahison, de participation à un mouvement insurrectionnel, ainsi que de crimes de guerre et crimes contre l’humanité.
L’autorisation par le Sénat pour engager des poursuites judiciaires contre Joseph Kabila intervient dans un contexte de tensions politiques croissantes. Le rapport final de la commission met en lumière des accusations graves portées par l’Auditeur Général près la Haute Cour Militaire.
Des charges qui sont liées à un présumé soutien de Kabila à la rébellion AFC/M23, active dans l’Est du pays.
Après avoir dirigé le pays de 2001 à 2019, Joseph Kabila s’est exilé depuis plus de 2 ans en Afrique du Sud pour des raisons de convenance personnelle. Son silence face à l’agression rwandaise et l’occupation de la coalition AFC/M23 des plusieurs localités dans l’Est du pays ainsi que son annonce, à travers les médias de son retour au pays via Goma, ville sous occupation rebelle ont été des faits marquant qui ont poussé les congolais à s’interroger sur le rôle qu’il jouerait dans cette énième agression condamnée par à l’interne et par la communauté internationale.
Il faut noter que ce procès opposant l’autorité morale du FCC à l’Auditeur Général des FARDC se tiendra par contumace, c’est-à-dire en l’absence du contumax.
César Nkangulu
