L’AFC/M23 doit se rendre à l’évidence face aux enjeux en cours même si, en réalité, c’est le Rwanda qui tire les ficelles. Les négociateurs américain et qatari n’ont que faire de saut d’humeur des uns et des autres. L’objectif reste la pacification de la partie Est de la RDC dont le premier accord a été signé à Washington depuis le 27 juin dernier. A Doha, le médiateur s’active à accueillir la phase de l’accord après la signature de la déclaration de principes.
Entretemps, le discours du leadership du mouvement rebelle de Goma, n’émeut aucunement l’opinion interne et même à travers le monde. Encore un pétard mouillé pendant que la médiation américaine poursuit son bonhomme de chemin. Pour les USA et Doha, c’est le devoir des résultats à l’issue de différentes étapes des négociations.
Pour cette raison, une agence américaine de lobbying a annoncé, en présentiel le 21 août prochain au National Press Club à Washington, une rencontre d’information stratégique sur les ressources minérales entre les USA et la RDC. Ledit événement s’inscrit dans le cadre de la phase des pourparlers économiques de l’accord de Washington.
A cette occasion, les entreprises américaines désireuses d’être parties au partenariat minier à concrétiser dans un proche avenir par les deux pays, doivent s’associer aux entreprises congolaises, indique l’agence lobbying Von Batten-Montague-York, L.C. qui fait le lobbying pour des clients étrangers.
La preuve que les chiens aboient et la caravane passe. L’AFC/M23 qui n’est pas associée à ses contacts, ne saurait plus empêcher ce processus. Le refus du directoire de ce mouvement rebelle de retourner au Qatar pour la suite des pourparlers, tant que le gouvernement congolais n’aura pas libéré ses membres détenus, ne saurait bloquer les travaux du Qatar.
Entretemps pour Kinshasa, la question de la libération des prisonniers est l’un des principes qui fera l’objet des échanges et des discussions pour la rédaction de l’accord de paix. Il n’est nullement question d’en faire un préalable.
Ce, étant donné que la déclaration de principes de Doha prévoit des mesures de confiance, notamment la mise en place d’un mécanisme, sous facilitation du CICR, pour organiser la libération des détenus. Cette dernière a, quant à elle, exprimé la disponibilité de son organisation à faciliter les libérations de détenus.
Le Rwanda doit regretter toutes les occasions lui offertes par les différentes équipes de médiation sous-régionales en vue de mettre fin à l’instabilité de l’est congolais dès lors que le fauteur de trouble à savoir, le Rwanda était identifié. Il s’est foutu de ses pairs africains. Il n’a qu’à assumer les conséquences maintenant que la paix s’impose à lui et à ses supplétifs comme un couperet.
La Pros.
