L’espace culturel « Ndaku ya la vie » situé à Kinshasa dans la commune de Kalamu, a servi de cadre, ce vendredi 25 juillet, à la tenue d’un atelier sur la conservation du patrimoine culturel à travers le digital. Cette initiative s’inscrit dans une volonté de valoriser des biens culturels par la numérisation.
« La conservation numérique du patrimoine culturel est encadrée par un cadre juridique concernant la propriété, la diffusion, la reproduction et la valorisation des biens culturels numérisés. Cela inclut la réforme nécessaire pour encadrer les pratiques comme la photogrammétrie dans le contexte patrimonial. C’est une information que j’ai tirée d’un site sur le droit numérique », a déclaré Théophile Mafuta Mandanga, technicien numérique.
Et de poursuivre : « L’importance de la photogrammétrie réside dans sa capacité à nous permettre d’examiner tous les aspects numériques et à obtenir des détails précis sur nos différents objets culturels, qui sont intégrés dans un logiciel ».
Au cours de ces échanges, les organisateurs ont souligné les avantages de la photogrammétrie pour la conservation numérique dans le domaine culturel. Cet avantage permet de recréer des objets qui ont été numérisés auparavant, mais qui n’existent plus. Par exemple, dans le musée de Mossoul, qui a été saccagé et dont de nombreux objets ont été détruits, ceux qui avaient été numérisés ont permis de créer facilement des copies.
L’objectif de la photogrammétrie est de reproduire ces objets grâce à la numérisation, ce qui permet également aux chercheurs d’interagir à distance, toujours grâce à la numérisation. Cela permet de visualiser l’objet avec précision tel qu’il se présentait à l’origine.
Par ailleurs, Léatitia Kabala, l’une des organisateurs, a expliqué l’importance de la conservation numérique du patrimoine culturel pour une gestion adéquate des objets sous le contrôle d’établissements culturels tels que les musées.
« Il est donc clair que la conservation numérique du patrimoine culturel est un enjeu majeur qui nécessite une réflexion approfondie et une réglementation adéquate. La photogrammétrie peut être un outil précieux pour documenter et préserver ces biens culturels de manière numérique. Il est essentiel d’établir un cadre juridique pour encadrer son utilisation dans ce contexte. Il est encourageant de voir que certains pays prennent déjà des initiatives en ce sens, et il est important que la RDC s’engage également sur cette voie pour protéger et valoriser son patrimoine culturel ».
Théophile Mafuta Mandanga est le fondateur du site médiatique culturecongo.com. Il est diplômé avec une maîtrise des outils numériques les plus complexes, allant du développement web aux outils pour les enquêtes sanitaires en RDC, ainsi qu’à la modélisation 3D. Formateur en musique et civilisation congolaise à l’INA, il inscrit son travail dans une profonde compréhension de la culture.
Michel Okaso
