La crise à l’UDPS marquée par le bicéphalisme de son directoire, a davantage fragilisé ce parti de la majorité présidentielle. Après plus 35 ans, ce parti qui a durci l’échine dans l’opposition, se cherche encore à ce deuxième quinquennat de Félix Tshisekedi. Comme cela ne suffisait pas, depuis près d’une année, c’est devenu un monstre à double tête. Deux ailes dissidentes cherchent à se neutraliser. Aucune initiative de paix n’a permis à réconcilier les deux ailes dissidentes. Depuis lors, c’est la cacophonie et à la base, les militants sont divisés.
Entretemps, les frondeurs ne jurent que par le départ du secrétaire général Augustin Kabuya. Le 11 août 2024, à Sainte Anne, à l’initiative la Convention démocratique du parti (CDP), la destitution d’Augustin Kabuya a été formalisée en remplacement de son adjoint, Deo Bizibu.
Mais, ce dernier n’est jamais parvenu à posséder les attributs réels du pouvoir dont notamment le siège de la 10ème rue qui est toujours contrôlé par l’aile Kabuya qui jouit toujours de divers avantages au regard de ses fonctions au sein du parti. Les pros Bizibu n’y ont pas accès.
Plus d’une année après, on va vers le pourrissement de la situation alors que se profilent à l’horizon des enjeux majeurs. Dans l’attentisme du remaniement du gouvernement, l’UDPS joue à l’expectative tout en adoptant le profil bas. Ne sachant pas prédire la suite des événements, elle devient aphone. Le chef de l’Etat reste le seul maitre à bord au regard de son pouvoir discrétionnaire.
Pour ce faire, le président de la République aurait pioché essentiellement dans les rangs de la majorité présidentielle élargie en prenant en compte les consultations menées par son conseiller spécial en matière de sécurité auxquelles ont pris part certains membres de l’opposition. Sur ce chapitre, Martin Fayulu, en dépit du rapprochement avec Félix Tshisekedi, miserait sur l’issue du dialogue.
La preuve que la manivelle échappe à l’UDPS, censée se trouver à la manette. Il est donc possible que les deux tendances cherchent à fumer le calumet de paix en enterrant la hache de guerre. C’est à Mbuji-Mayi, samedi dernier, lors de son meeting au chef-lieu du Kasaï-Oriental, que le secrétaire général et président ai du parti présidentiel avait appelé au pardon et à l’unité au sein de la famille politique du chef de l’Etat.
La Pros.
