Le Gouverneur nouvellement nommé de la Banque Centrale du Congo (BCC), André Wameso, a été officiellement installé dans ses fonctions le lundi 4 août 2025, à l’issue d’une cérémonie solennelle de remise et reprise avec sa prédécesseure, Malangu Kabedi Mbuyi Marie-France, organisée au siège de l’institution, à Kinshasa. Cette cérémonie, empreinte de solennité institutionnelle, a été présidée par le Ministre des Finances, Doudou Fwamba Likunde Li-Botayi, agissant au nom du Gouvernement de la République.
Directives
Dans son adresse circonstanciée, le Ministre des Finances a salué l’expertise éprouvée, le sens du patriotisme et la vision stratégique du nouveau Gouverneur, tout en rendant un hommage appuyé au leadership de la Gouverneure sortante, Mme Malangu Kabedi Mbuyi, pour le travail accompli à la tête de la BCC au cours de son mandat.
Il a rappelé le rôle fondamental de la Banque Centrale en tant que pilier de la souveraineté monétaire du pays, soulignant les attentes fortes qui accompagnent cette nouvelle phase de gouvernance.
« La Banque Centrale est un pilier de notre souveraineté monétaire. Nous avons confiance en la capacité du nouveau Gouverneur à poursuivre les réformes, dans l’intérêt du peuple congolais », a déclaré Doudou Fwamba.
Souveraineté monétaire
Dans sa première déclaration publique en tant que Gouverneur de la BCC, André Wameso a exprimé sa profonde reconnaissance au Président de la République, Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo, pour la confiance placée en sa personne, à travers cette haute responsabilité économique et régalienne. Il a, par la même occasion, sollicité le concours et l’engagement de l’ensemble du personnel de la Banque pour relever les nombreux défis qui interpellent l’institution.
« Madame la Gouverneure avait compris que la ressource la plus importante d’un pays ou d’une entreprise, ce sont les hommes et les femmes. Je promets de continuer dans cette direction et d’aller plus loin, notamment en matière de formation et de crédits sociaux », a-t-il affirmé.
André Wameso a insisté sur l’un des défis majeurs de son mandat : restaurer la confiance dans la monnaie nationale. « On ne peut pas avoir une politique monétaire efficace dans un environnement où plus de 80 % des transactions se font en devise étrangère. Le plus grand défi est de faire aimer et adopter le franc congolais par les Congolais », a-t-il déclaré.
De son côté, Mme Malangu Kabedi a exprimé sa reconnaissance envers le chef de l’État pour cette mission historique et formulé ‘’le vœu que les résultats en grangés servent de tremplin pour renforcer davantage l’Institut d’émission’’. Son mandat restera marqué par une stabilité monétaire relative et des réformes internes, notamment en matière de gouvernance et d’amélioration des conditions social les des agents.
Enjeux et perspectives
La nomination d’André Wameso intervient dans un contexte marqué par la volonté des autorités congolaises de consolider les acquis macroéconomiques, de renforcer la stabilité du cadre financier national et de moderniser en profondeur le système bancaire du pays. À ce titre, plusieurs chantiers prioritaires attendent le nouveau locataire de l’avenue du Commerce, parmi lesquels la maîtrise de l’inflation, la stabilisation durable du taux de change, la promotion de l’inclusion financière, ainsi que la digitalisation des services bancaires.
Homme de rigueur et de vision, André Wameso arrive à la tête de la BCC fort d’une riche expérience dans les arcanes de l’État. Avant sa nomination, il occupait les fonctions stratégiques de Directeur de cabinet adjoint du Chef de l’État en charge des questions économico-financières. Son profil technocratique, conjugué à une connaissance approfondie des dossiers macroéconomiques, fait de lui une figure centrale dans la mise en œuvre des grandes réformes financières engagées sous l’impulsion du Président de la République.
En succédant à Mme Malangu Kabedi Mbuyi, première femme Gouverneure de la Banque centrale, André Wameso hérite d’une institution en pleine transformation, appelée à jouer un rôle de plus en plus actif dans l’édification d’une économie congolaise résiliente, compétitive et orientée vers le développement durable.
La Pros.