L’UDPS s’est résolue d’enterrer la hache de guerre après plus d’une année des dissensions internes. Ce conflit a gravement impacté sur la cohésion au sein de ce parti présidentiel. Les initiatives du dialogue des uns et des autres n’ont pas pu ramener la paix. Bien au contraire, le ton s’est durcit quand la Convention démocratique a décidé, le 11 août 2024, de déchoir Augustin Kabuya, pour le remplacer par Déo Bizibu au secrétaire général.
Une scission déclarée au niveau du directoire du parti qui a entamé la base. Mais, Kabuya a continué de garder l’impérium avec les oripeaux du pouvoir, en l’occurrence, le siège de la 10ème Rue et le sceau officiel dudit parti. Toutes les tentatives de l’aile dissidente de chasser Kabuya de la permanence de l’UDPS s’est soldée par un échec.
Finalement, les deux groupes dissidents ont décidé de s’assumer dans ce bicéphalisme. Tout en gardant leur unité autour de Félix Tshisekedi, chaque camp menant des actions indépendamment de l’autre. L’élargissement de l’Union sacrée et l’ouverture du Président au camp de la patrie de Martin Fayulu, ont davantage fragilisé ce parti présidentiel.
Entretemps, le lourd fardeau de la mauvaise gestion des membres de l’UDPS dans le gouvernement, hantait tous les esprits. En réalité, les délégués de l’UDPS, surtout au premier mandat de Félix Tshisekedi, n’ont pas porté haut l’étendard du parti. De plus en plus, nombreux de ceux qui avaient adhéré aux idéaux de cette formation politique ont pris leur distance, en condamnant une gestion décriée de la chose publique.
A l’aune de la publication du nouveau Gouvernement, le parti présidentiel resserre les rangs dans une tentative de réconciliation. Déjà lors de son séjour à Mbuji-Mayi, Augustin Kabuya a tendu la main à la dissidence pour l’unité du parti. Les conjectures au sein de deux ailes sont allées dans le sens le plus divers mais rien de formel n’avait été décidé jusqu’à l’appel à la réconciliation de l’ancien ministre de la Santé, Eteni Longondo.
Il vient jouer au sapeur-pompier. A cet effet, il a été reçu, lundi dernier, par Augustin Kabuya bien avant Déo Bizibu. Le but de cette démarche : rassembler toutes les forces vives du parti présidentiel autour du Chef de l’État. Pour la petite histoire, c’est Eteni qui a été la tête de la fronde contre Kabuya.
Il est difficile de comprendre véritablement le sens de sa mission de médiation. Le fait d’être reçu d’abord Déo Bizibu qu’il a façonné contre Augustin Kabuya, prouve que le parti présidentiel perd la pédale du combat de plus de 35 ans de lutte. On comprendrait si quelqu’un de neutre jouait ce rôle.
La Pros.