Accusé d’avoir tiré profit des minerais de la République Démocratique du Congo, les Etats-Unis ont infligé, mardi 12 août 2025, des sanctions au groupe armé Parico FF évoluant dans l’Est du pays. Les entreprises congolaises et chinoises liées à ce commerce illégal ont également été sanctionnées. Une décision qui intervient alors que Washington cherche à mettre fin au conflit dans cette région riche en ressources minérales et attirer ainsi des investissements américains.
Le Trésor américain a sanctionné plusieurs entités liées au commerce illégal des minerais dans l’Est de la RDC. Washington annonçait, mardi soir, qu’il sanctionnait ce groupe armé qui contrôlait jusqu’à l’année dernière l’important complexe minier de Rubaya qui produit jusqu’à 15% de la production mondiale du coltan, un minerai qui est transformé en tantale : un composant essentiel dans l’électronique.
Outre la milice Parico FF, les USA ont également sanctionné une société congolaise ainsi que deux entreprises basées à Hong Kong impliquées dans ce commerce. Des sanctions qui ont surpris parce que ce sont désormais les rebelles du M23 qui contrôlent les mines de Rubaya alors que Washington ne l’a pas sanctionné.
Les raisons exactes ne sont pas claires. Mais Washington s’investit fortement dans la résolution de la crise du M23 et soutient les négociations entre Kinshasa et le groupe rebelle. A ce stade, sanctionner le M23 serait perçu comme une entrave au processus de paix auquel Washington est intégralement engagé.
L’administration Trump a dit clairement aussi qu’elle s’intéressait aux minerais de la région.
Dans une déclaration, le Trésor américain a dit qu’il n’hésiterait pas à prendre des mesures contre le groupe qui empêche les Etats-Unis d’accéder aux minerais essentiels à leur défense nationale.
La Pros.