Dans sa communication, devant les Membres du Gouvernement Suminwa II, lors de la récente réunion du Conseil des Ministres, tenue à la Cité de l’Union Africaine, vendredi 29 août 2025, le Président de la République, Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo, a lancé un message empreint de responsabilité et de mobilisation autour de ses engagements vis-à-vis des congolais. Dans un langage d’encouragement, le Chef de l’Etat a rappelé la nécessité d’une solidarité institutionnelle poussée, favorisant une conduite harmonieuse et réaliste de l’action publique en RDC, pour pouvoir répondre aux besoins des populations.
‘’Lors de la première réunion du Conseil des Ministres du Gouvernement SUMINWA II, qui fut la 54ème réunion du Conseil, le Président de la République a rappelé avoir mentionné que ce Gouvernement, plus que tout autre, doit être un Gouvernement d’actions et de résultats. En effet, le Gouvernement a la responsabilité majeure de concrétiser sa vision qu’il avait proposée au Peuple Congolais, vision traduite en ses six engagements qui constituent le cœur du programme gouvernemental. Cette vision n’est pas une simple déclaration d’intention, mais un contrat de confiance et d’espérance entre le Peuple et ses dirigeants que nous sommes. Pour y parvenir, le Président de la République tient à une mise en œuvre impérative de cette vision reposant sur un suivi rigoureux, en parfaite corrélation entre la Première Ministre, qui en assure le lead, et son Cabinet ainsi qu’une évaluation régulière des projets structurants et des réformes en cours’’, renseigne, dans le compte rendu du Conseil, Patrick Muyaya Katembwe, Ministre de la Communication et médias.
La Pros.
COMPTE RENDU DE LA CINQUANTE-SIXIEME REUNION ORDINAIRE DU CONSEIL DES MINISTRES Vendredi 29 août 2025
Son Excellence, Monsieur le Président de la République, Chef de l’Etat, Félix-Antoine TSHISEKEDI TSHILOMBO a présidé, ce vendredi 29 août 2025 à la Cité de l’Union Africaine à Kinshasa, la cinquante-sixième réunion ordinaire du Conseil des Ministres.
Quatre (04) points étaient inscrits à l’ordre du jour, à savoir :
- Communication de Son Excellence Monsieur le Président de la République, Chef de l’Etat ;
- Points d’information ;
- Approbation d’un relevé de décisions du Conseil des Ministres ;
- Examen et adoption d’un texte.
I. COMMUNICATION DU PRESIDENT DE LA REPUBLIQUE
La communication du Président de la République, Chef de l’Etat a porté sur deux (02) points principaux, à savoir :
1. De la nécessité d’harmoniser la collaboration entre les membres du Gouvernement et le Cabinet du Président de la République
Lors de la première réunion du Conseil des Ministres du Gouvernement SUMINWA II, qui fut la 54ème réunion du Conseil, le Président de la République a rappelé avoir mentionné que ce Gouvernement, plus que tout autre, doit être un Gouvernement d’actions et de résultats.
En effet, le Gouvernement a la responsabilité majeure de concrétiser sa vision qu’il avait proposée au Peuple Congolais, vision traduite en ses six engagements qui constituent le cœur du programme gouvernemental. Cette vision n’est pas une simple déclaration d’intention, mais un contrat de confiance et d’espérance entre le Peuple et ses dirigeants que nous sommes.
Pour y parvenir, le Président de la République tient à une mise en œuvre impérative de cette vision reposant sur un suivi rigoureux, en parfaite corrélation entre la Première Ministre, qui en assure le lead, et son Cabinet ainsi qu’une évaluation régulière des projets structurants et des réformes en cours.
« C’est à ce prix que nous atteindrons les résultats attendus par notre Nation », a – t – il martelé.
La réussite de cette action commune exige une collaboration étroite entre le Gouvernement et le Président de la République, dans le strict respect de la Constitution, des Lois et, en particulier, de l’Ordonnance n°24/88 du 11 octobre 2024 portant organisation et fonctionnement du Gouvernement, modalités de collaboration entre le Président de la République et le Gouvernement ainsi qu’entre les membres du Gouvernement.
Cette assistance, qui n’annihile pas l’action de la Première Ministre, se traduit notamment par le suivi de l’activité gouvernementale, le suivi et l’évaluation de la mise en œuvre des recommandations et instructions présidentielles, et l’accompagnement nécessaire à la matérialisation des grandes orientations stratégiques de l’Etat.
Dans le souci de garantir l’efficacité de l’action du Gouvernement, le Président de la République a souligné l’importance de définir un mécanisme clair, rapide et harmonisé de collaboration entre les membres du Gouvernement et son Cabinet. Ce mécanisme, a – t – il insisté, devra permettre une circulation fluide de l’information, un suivi efficace des décisions, une responsabilisation accrue dans la mise en œuvre des programmes, et une synergie d’action au service du peuple.
Pour ce faire, la Première Ministre a été engagée à proposer, en concertation étroite avec son Cabinet, les lignes motrices de ce mécanisme de collaboration et de mise en œuvre. Cette démarche vise à consolider l’unité d’action, à renforcer la cohérence de nos politiques publiques et à assurer que chaque engagement présidentiel se traduise en résultats palpables et mesurables pour le bien de nos concitoyens.
2. De la nécessité de parachever l’écosystème légal agricole en République démocratique du Congo
A la suite du lancement, ce 28 août 2025, de la campagne agricole 2025-2026, le Président de la République a tenu à réaffirmer que l’agriculture doit demeurer au centre de notre stratégie nationale de développement.
« Si nous voulons atteindre la sécurité alimentaire, réduire nos importations et valoriser nos immenses potentialités, nous devons non seulement cultiver, mais aussi parachever l’ensemble de l’écosystème agricole de notre pays », a – t – il précisé.
Sur le plan juridique et institutionnel, le Président de la République a rappelé que l’adoption en 2011 de la Loi portant principes fondamentaux relatifs à l’Agriculture a marqué une avancée majeure. Ce texte intègre la décentralisation, prend en compte les spécificités agroécologiques et sociales, et instaure un régime fiscal et douanier particulier afin de stimuler la production et atteindre l’autosuffisance alimentaire.
Ces acquis offrent donc une base solide au développement du secteur.
Toutefois, l’évolution du contexte impose une révision de la Loi afin de l’adapter aux défis actuels et de la rendre plus attractive pour les investissements, notamment étrangers. Il s’agit de corriger certaines lacunes, notamment en matière de régulation des semences, et de renforcer les garanties juridiques indispensables à l’encadrement et à la modernisation de l’agriculture.
Le Gouvernement est ainsi appelé à retirer le texte en vigueur auprès du Parlement pour y intégrer les innovations nécessaires, tout en veillant à l’application effective de ses dispositions à travers les actes réglementaires requis.
Parallèlement, le Président de la République a évoqué la nécessité d’accélérer la mise en œuvre des mesures d’accompagnement, de mettre en place des instruments financiers et techniques adaptés, et de garantir la cohérence entre réformes légales, projets gouvernementaux et initiatives existantes. L’objectif est de soutenir durablement les producteurs, d’accroître la compétitivité du secteur et d’assurer une véritable sécurité alimentaire nationale.
A propos d’initiatives agricoles, il a relevé qu’à ce jour notre pays en regorge autant aux niveaux local, provincial et national ; les unes portées par l’Etat, les autres par le secteur privé et même la société civile. Cependant, elles fonctionnent trop souvent en vase clos.
Le Président de la République a réitéré son appel à une mise en cohérence avec toutes ces initiatives, afin d’éviter la dispersion des efforts et de maximiser l’impact sur le terrain.
Par ailleurs, il a tenu à souligner le rôle stratégique et fondamental de l’Institut National pour l’Etude et la Recherche Agronomiques (INERA). Cet organisme est la clé pour développer des semences améliorées adaptées à nos sols et à nos climats, conduire la recherche appliquée en matière agricole, et accompagner les paysans dans la modernisation de leurs pratiques.
Et de marteler : « l’INERA ne pourra jouer pleinement son rôle que si nous lui dotons des moyens financiers, matériels et humains indispensables. C’est un impératif auquel nous devons répondre sans tarder, ce qui aidera le pays à réussir la revanche du sol sur le sous-sol. Nous avons trop longtemps compté sur les ressources minières, alors que notre terre fertile peut nous donner l’abondance, créer des millions d’emplois et éradiquer à jamais l’insuffisance alimentaire. »
Dès lors, le Président de la République a engagé le Gouvernement, à travers le Ministre d’Etat, Ministre de l’Agriculture et Sécurité Alimentaire, sous la coordination de la Première Ministre et la collaboration de son Cabinet, à tout mettre en œuvre pour parachever l’écosystème légal agricole, renforcer l’INERA et garantir la réussite de la campagne agricole que je venais de lancer ce jeudi 28 août 2025.
Intervention de la Première Ministre :
Dans la suite de la communication du Président de la République, la Première Ministre, Cheffe du Gouvernement a fait le point de sa mission au Japon où elle a représenté le Président de la République à la 9ème Conférence Internationale de Tokyo sur le Développement de l’Afrique, TICAD 9.
Elle a pris part le 21 août, à la plénière sur la Paix et la Sécurité, où elle a rappelé la résilience du peuple Congolais, l’engagement de notre pays dans la stabilisation régionale et la nécessité d’un soutien accru de nos partenaires.
En marge de la TICAD 9, elle a eu plusieurs rencontres bilatérales, notamment avec le Premier Ministre du Japon, le Président de l’Angola, les Chefs de délégation de la Côte d’Ivoire et de l’Égypte, ainsi qu’avec les responsables de l’Agence Japonaise de Coopération Internationale « JICA », de l’Organisation Japonaise du Commerce Extérieur « JETRO », l’Agence des Nations Unies pour les Réfugiés « UNHCR » et l’Organisation Japonaise pour la Sécurité des Métaux et de l’Energie « JOGMEC ». Ces échanges ont porté sur la coopération sécuritaire, économique, humanitaire et l’investissement.
Cette mission a permis de renforcer l’image de la RDC, au Japon, et d’intensifier nos efforts de communication internationale pour présenter notre pays dans toute sa richesse et non uniquement à travers les mines.
A ce propos, un pas important a été franchi avec la souscription au service Kyodo Wire par notre ambassade, garantissant ainsi une diffusion régulière et ciblée des informations congolaises au Japon.
Sur ce, notre pays a obtenu la levée des restrictions de crédit ainsi que la promesse de renforcer la coopération économique et sécuritaire après avoir dissipé tout malentendu avec les précédents projets, notamment le projet G24 qui concerne la réhabilitation de la centrale électrique INGA 1.
En définitive, des acquis de la mission peuvent se résumer en retombées diplomatique, économique et dans le domaine de la formation professionnelle. Pour ce qui est strictement de l’économie, il y a lieu de relever :
- La signature d’un MOU « JOGMEC-GECAMINES » ;
- La signature d’un MOU « SOLAFUNE-Service Géologique National du Congo (SGNC) » ;
- L’accélération des investissements de AML et KIVUVU ; et
- Les négociations sur la formation technique et technologique avec JOGMEC et
GETRO.
Le suivi des engagements sera assuré par les ministères compétents, sous la coordination de la Primature.
Sur un autre volet, la Première Ministre est revenue sur l’évaluation les engagements du Gouvernement à l’égard des partenaires sociaux dans la perspective de la rentrée scolaire, prévue le 1er septembre 2025, et plus largement de la rentrée sociale.
Le Gouvernement s’attèle à prendre toutes les dispositions nécessaires pour une rentrée sociale apaisée conformément au vœu de Son Excellence Monsieur le Président de la République, Chef de l’Etat. Aussi, consécutivement à ses instructions communiquées lors de la 55ème réunion du Conseil des Ministres du 22 août 2025, elle a convoqué une réunion technique, à la Primature, le mercredi 27 août 2025, avec les Experts des Ministères concernés pour évaluer les engagements du Gouvernement à l’égard des partenaires sociaux.
Cette réunion d’experts qui a permis de fournir les données mises à jour, dans chaque secteur, prélude à la séance de travail qu’elle conduira, dans les meilleurs délais avec les Ministres sectoriels directement concernés ainsi que ceux en charge du Budget et des Finances, sur l’élaboration de la feuille de route de l’exécution des engagements du Gouvernement.
Pour conclure son intervention, la Première Ministre a évoqué la nécessité de la relance et de la redynamisation du secteur des assurances afin de le rendre plus compétitif et de le hisser au niveau des standards internationaux, conformément au Pilier 1 du Programme d’Actions du Gouvernement, notamment sur la nécessité de poursuivre la réforme des assurances et réassurances.
Tout en reconnaissant les efforts déjà entrepris pour réformer le secteur, elle a souligné que le Gouvernement s’est engagé à faire du secteur des assurances un pilier stratégique de notre développement économique, un outil indispensable dans la mobilisation des ressources financières devant renforcer l’investissement productif et la stabilité économique au service des différents secteurs en manque des capitaux frais.
L’ambition n’est pas uniquement économique mais aussi hautement sociale, sécuritaire et patriotique, en ce que la redynamisation du secteur permettra aux citoyens et aux entreprises de bénéficier de la couverture la plus large possible en vue de faire face aux aléas de la vie.
Par conséquent, le Gouvernement est déterminé à poursuivre des réformes en profondeur dans ce secteur, autour de trois principaux axes :
- Primo, l’élargissement de la couverture assurantielle à tous les secteurs de la vie nationale ;
- Secundo, le renforcement des capacités de réassurance locale afin de lutter contre l’évasion des capitaux ;
- Et, tertio : l’utilisation stratégique des capitaux du secteur pour financer l’économie nationale.
Dans ces conditions, sous la supervision de la Primature, une Commission, composée des Experts des Ministères ayant l’Intérieur, le Plan, les Finances dans leurs attributions, ainsi que des structures impliquées dans la problématique, sera mise en place, en vue de faire un état des lieux et de formuler des propositions concrètes pour dégager des axes de redynamisation dans le secteur des assurances.
II. POINTS D’INFORMATION
II.1. Etat et administration du territoire
Le Vice-Premier Ministre, Ministre de l’Intérieur, Sécurité, Décentralisation et Affaires Coutumières, a présenté au Conseil, le rapport sur l’état et l’administration du territoire national.
Au cours de la semaine qui s’achève, l’état d’esprit de la population demeure calme, et a été marqué par :
- La visite de travail en République Démocratique du Congo de Monsieur Filipo Grandi, Haut-Commissaire des Nations Unies pour les Réfugiés, lequel a confirmé le rôle de Facilitateur du HCR en faveur du dialogue entre les Etats ;
- Les attentes de l’opinion nationale, concernant les résolutions de la réunion d’urgence du Conseil de Sécurité des Nations Unies, convoquée à l’initiative des Etats-Unis d’Amérique à New York, sur la situation sécuritaire dans La partie Est du pays ;
- L’interrogation autour de la reprise des pourparlers de Doha au Qatar; au regard de la situation sur terrain dans les différents fronts notamment avec le renforcement en hommes et en matériels par l’ennemi.
Sur le plan politique, il a fait état de sa visite de travail dans la province du Kwilu dans le cadre la sécurité publique, lutte contre la criminalité dans les milieux urbains et périurbains.
Dans le même registre, il a évoqué la nécessité d’une bonne gestion des revendications syndicalistes à la veille de la rentrée scolaire et académique ; aussi a-t-il fait mention de l’urgence de la constitution du Fichier Général de la Population qui constitue la base de toute politique publique de sécurité, de gouvernance, de planification du développement et de protection sociale. Il a, pour ce faire, proposé la mise sur pied d’un cadre de concertation interinstitutionnel pour toutes les parties prenantes sous la coordination de son Ministère.
Par ailleurs, le Vice-premier Ministre, Ministre de l’Intérieur, Sécurité, Décentralisation et Affaires Coutumières a informé le Gouvernement qu’il suit de près la situation sécuritaire d’Uvira.
Il a terminé son propos par les cas de catastrophes et sinistres enregistrés dans le pays ainsi que de la situation aux frontières.
Le Conseil a pris acte ce rapport.
II.2. Situation sécuritaire
Le Vice-Premier Ministre, Ministre de la Défense Nationale et Anciens Combattants a informé les membres du Conseil de la situation sécuritaire et des opérations de défense sur terrain, particulièrement dans le Nord-Kivu, Sud-Kivu et dans l’Ituri.
Il a salué le comportement exemplaire des Forces Armées de la République Démocratique du Congo sur le théâtre des opérations.
Le Conseil a pris acte de ce rapport.
II.3. Situation épidémiologique
Le Ministre de la Santé Publique, Hygiène et Prévoyance Sociale a présenté la situation sanitaire dans le pays, principalement la situation épidémiologique relative au choléra et au Mpox.
En effet, comparée à la semaine précédente, la tendance du Choléra à la 33ème semaine épidémiologique est marquée par une diminution du nombre de nouveaux cas de choléra passant de 1.887 à 1.776 cas suspects dont 78 décès, soit une létalité de 4%.
Cette tendance à la baisse est observée depuis trois semaines et la majorité des cas suspects (65%) sont notifiés dans cinq provinces, à savoir : Tshopo, Sud-Kivu, Kinshasa, Nord-Kivu et Maï-Ndombe.
Du début de l’année 2025 jusqu’à la 33ème semaine, le cumul de cas suspects est de 48.079 dont 1.726 décès.
Quant au Mpox, au cours de la 32ème semaine épidémiologique, il a été enregistré 927 cas suspects et aucun décès n’a été déploré.
La tendance globale au pays est à la baisse. Du début de l’année 2024 jusqu’à la 33ème semaine 2025, le cumul est de 102.176 cas suspects dont 28.321 cas confirmés.
Le Conseil a pris acte de ce rapport.
II.4. Note d’information relevant du secteur de la Justice
Le Ministre d’Etat, Ministre de la Justice et Garde des Sceaux a porté à la connaissance du Conseil la situation de la justice dans les zones occupées et non occupées dans les deux Provinces du Nord-Kivu et du Sud-Kivu, spécialement sur les mesures urgentes à prendre.
Il a souligné que la Constitution de la République Démocratique du Congo reconnait à la seule autorité de la loi le pouvoir d’instituer les tribunaux extraordinaires ou d’exception sous quelque dénomination que ce soit. De même, en ses articles 19 et 149, la Constitution interdit également de soustraire ou de distraire quelqu’un du juge que la loi lui assigne.
Or, dans les zones occupées par le Rwanda et leurs supplétifs de l’AFC/M23, la justice y étant quasi-inexistante, les violations régulières des droits humains y perpétrées, documentées et dénoncées, demeurent impunies et ce, du fait de l’absence d’une autorité judiciaire de recours.
C’est dans ce contexte que l’AFC/M23 a récemment annoncé la constitution d’une commission prétendument chargée de préparer la relance du système judiciaire dans les territoires occupés ; une intention totalement illégale.
Face à cette situation, le Ministre d’Etat, Ministre de la Justice et Garde des Sceaux préconise les actions suivantes :
1° Dans les zones sous occupation de l’AFC/M23 :
- Assurer la protection des civils en mettant fin aux violences ;
- Documenter les crimes commis pendant l’occupation ;
- Adopter une résolution interdisant toute reconnaissance des actes et décisions de justice pris par les autorités de fait et les déclarer nuls et de nul effet ;
- Obtenir le rétablissement rapide des cours et tribunaux en même temps que les Forces de sécurité ;
- Réaffirmer la tolérance zéro en matière de lutte contre l’impunité et le principe d’exclusion afin que les responsables des crimes et ceux qui les soutiennent soient exclus de toute possibilité d’amnistie.
2° Dans les zones sous contrôle du Gouvernement, il est question de mettre en place une Task force conjointe impliquant le Conseil Supérieur de la Magistrature, le Secrétariat Général à la Justice et le Cabinet du Ministre de la Justice, pour travailler sur les actions urgentes à prendre pour renforcer l’Etat de droit à Uvira et Beni.
Le Conseil a pris acte de ce rapport.
II.5. Note d’information relevant du secteur de l’Education
La Ministre d’Etat, Ministre de l’Education Nationale et Nouvelle Citoyenneté a présenté une note sur l’évaluation des engagements du Gouvernement envers les partenaires sociaux du secteur de l’Education, en application de l’instruction Présidentielle.
Cette démarche répond à la nécessité de garantir la paix sociale, que le Président de la République a qualifiée de « socle de tout développement durable », et de renforcer la crédibilité de l’action gouvernementale par une exécution intégrale et transparente de ses engagements.
Pour ce faire, il est mis en place une Commission Interministérielle ayant pour rôle de servir de mécanisme de suivi permanent pour l’exécution des engagements sociaux inscrits dans une feuille de route détaillée. Certaines avancées sont enregistrées ; d’autres engagements sont à poursuivre sans relâche.
Ainsi, afin de rencontrer favorablement tous les engagements pris par le Gouvernement, exécuter sans faille les instructions du Président de la République, et pour éviter toute crise pouvant porter un coup dur dans le secteur éducatif fondamental, la Ministre d’Etat, Ministre de l’Education Nationale et Nouvelle Citoyenneté a dressé une série de recommandations au Gouvernement.
Le Conseil a pris acte de cette note d’information.
II.6. Note d’information relevant de la Formation Professionnelle
Le Ministre d’Etat, Ministre de la Formation Professionnelle a présenté une note d’information à deux volets :
1° Note méthodologique de la mise en œuvre de l’intégration de la Formation Professionnelle dans les grands projets d’investissements en République Démocratique du Congo
Sur le plan opérationnel, le Ministère d’Etat, Ministre de la Formation Professionnelle a mené quelques actions :
- La signature, avec le Ministère du Portefeuille, d’un Accord de partenariat sur l’exploitation des Centres de Formation Professionnelle des sociétés commerciales ou mixtes, en vue de renforcer l’offre de formation professionnelle publique ;
- Les discussions en cours, avec l’Agence de Pilotage, de Coordination APCSC, pour la signature d’un Protocole d’Accord en vue d’inclure dans les projets sous sa gestion, la prise en compte de la main d’œuvre Congolaise et la construction des Centres de Formation Professionnelle ;
- Lancement du processus d’agrément, pour la première fois dans notre Pays, des Centres de formation professionnelle appartenant aux sociétés minières privées et conclusion des partenariats avec certains d’entre-elles pour y inclure des Communautés environnantes ;
- L’identification des projets d’investissements structurants auprès de l’APCS, le
BCECO, l’ACGT, I’UCPP, I’AZES, ADPI
Sur le plan politique et stratégique, il a évoqué l’élaboration en cours d’un projet de Loi spécifique à la Formation Professionnelle.
Par ailleurs, son Ministère a activé un plan d’action de coopération internationale dans la formation professionnelle pour le développement de projets de recherche, d’échanges des formateurs et des apprenants, de construction des centres de formation professionnelle.
2° Lancement des journées de vulgarisation et de sensibilisation à la Valorisation des Acquis d’Expérience (VAE)
Devant l’aggravation du déficit en main d’œuvre dans des nombreux secteurs et donnant suite aux instructions du Chef de l’Etat, le Ministre d’Etat, Ministre de la Formation Professionnelle a activé un dispositif de reconnaissance par la certification officielle de ces compétences existantes cruciales.
Par la capitalisation et la promotion de la Valorisation des acquis d’expérience visant à aligner ces compétences informelles avec les standards de l’économie formelle, il tient à renforcer ce levier stratégique important de la transformation du capital humain national en un moteur de croissance durable et inclusive.
Le Conseil a pris acte de cette note d’information.
II.7. Note d’information relevant de la Pêche et Elevage
Le Ministre de la Pêche et Elevage a présenté au Conseil la note d’information relative à la tenue de la treizième session ordinaire de la Conférence des Ministres de l’Autorité du Lac Tanganyika à Livingstone, en République de la Zambie, le 17 octobre 2025.
Cette session présente un double enjeu, à savoir, d’une part, que ces assises se tiendront sous la présidence de la République Démocratique du Congo et, d’autre part, que le droit à la parole pendant les délibérations doit être préservé pour le Président en exercice. Dans un tel décor, il a informé le Gouvernement des dispositions pratiques nécessaires en termes des préparatifs pour une participation réussie de la République Démocratique du Congo.
Le Conseil a pris acte de cette note d’information.
II.8. Note d’information relevant du Genre, Famille et Enfants
La Ministre du Genre, Famille et Enfants a présenté une note d’information à deux points :
1° Organisation de la 8ème édition du Forum national des Ministres et Chefs de Divisions Provinciaux en charge du Genre
A ce sujet, elle a fait savoir que depuis 2015, son Ministère organise annuellement ces assises. Ce cadre stratégique vise à renforcer la coordination entre les niveaux national et provincial, à partager les bonnes pratiques et à élaborer une feuille de route commune pour la promotion du genre à travers le pays.
La 8ème édition, initialement prévue au Nord-Kivu, se tiendra exceptionnellement à Mbuji-Mayi dans la province du Kasaï-Oriental du 10 au 12 septembre 2025, suivie des activités parallèles qui seront centrées sur la sensibilisation des femmes et des filles au niveau des églises, écoles, universités et les hôpitaux.
Le thème central de cette édition est : « Femme, Paix, Sécurité et Relèvement PostConflit ».
2° Plaidoyer pour la participation du Chef de l’Etat à l’évènement HeForShe
La Ministre du Genre, Famille et Enfant a rappelé que HeForShe est une campagne mondiale lancée par ONU Femmes, qui encourage l’engagement actif des hommes, et notamment des dirigeants, pour faire avancer l’égalité de genre.
A travers cette initiative, des Chefs d’État, Ministres et Leaders d’opinion s’engagent publiquement à soutenir des actions concrètes en faveur des droits des femmes.
Ces dernières années, le pays s’est illustré par des avancées notables en matière de genre, de la promotion et de l’amélioration de la représentativité de la femme sous l’impulsion du Président de la République, Chef de l’Etat, et Champion de la masculinité positive. Ces efforts sont salués à l’échelle régionale et internationale.
Ainsi, sa participation permettrait de consolider cette reconnaissance, et de positionner la République démocratique du Congo comme un exemple dans la promotion de l’égalité femmes-hommes.
Cette année ce sommet aura lieu le mardi 23 septembre 2025 de 19h00 à 21h00. Il s’agit d’un événement de haut niveau organisé par ONU Femmes dans le cadre de HeForShe qui rassemblera des personnalités influentes autour de la question de l’égalité de genre.
Le Conseil a pris acte de cette note d’information.
II.9. Note d’information relevant du secteur de la Jeunesse
Bouclant ce chapitre, la Ministre de la Jeunesse et Eveil Patriotique a également présenté une note d’information à deux volets :
1° Les consultations nationales de la jeunesse Congolaise
Dans la dynamique de renforcement du contrat social entre la jeunesse Congolaise et les Institutions de la République, elle a indiqué que son Ministère entend mener des actions de proximité fortes, visant principalement à restaurer la confiance entre cette jeunesse et l’Etat, et à faire de l’éveil patriotique un véritable levier de mobilisation collective face à la situation sécuritaire qui prévaut dans la partie orientale de notre pays et de prise de conscience de l’importance de la jeunesse comme moteur du changement et de développement d’un pays dans tous les secteurs de la vie nationale.
Les objectifs spécifiques poursuivis au travers de ces consultations consistent entre autres, à :
- Recueillir les contributions des jeunes pour l’élaboration de la Politique Nationale de la Jeunesse ;
- Renforcer la confiance entre les jeunes et le Chef de l’Etat ;
- Raviver l’amour de la patrie dans le cœur des jeunes ;
- Rencontrer les désidératas de cette jeunesse afin d’en dégager un Plan d’actions national en conformité à la vision de Son Excellence Monsieur le Président de la République, Chef de l’Etat, matérialisée dans le Programme d’Actions du Gouvernement 2024-2028 porté par Son Excellence Madame la Première Ministre, Cheffe du Gouvernement.
2° Etat des lieux de l’assemblée Générale Elective des membres du bureau du Conseil National de la Jeunesse
Abordant ce sujet, la Ministre de la Jeunesse et Eveil Patriotique a informé le Gouvernement que ces assises, initialement prévues pour le 10 août 2025, auront lieu le 30 août prochain.
Elle a signalé que les Présidents des Bureaux des Conseils Provinciaux de la Jeunesse, les grands électeurs des Membres du Bureau du Conseil National de la Jeunesse, et leurs encadreurs, les Chefs de Division Provinciale de la Jeunesse séjournent à Kinshasa depuis le début du mois d’août 2025.
Le Conseil a pris acte de cette note d’information.
III. APPROBATION D’UN RELEVE DE DECISIONS
Les membres du Conseil ont approuvé le relevé de décisions prises lors de la 55ème réunion ordinaire du Conseil des Ministres du vendredi 22 août 2025.
IV. EXAMEN ET ADOPTION D’UN (01) TEXTE
IV.1. Projet d’Ordonnance-Loi
Le Ministre d’Etat, Ministre de la Justice et Garde des Sceaux a soumis, pour examen et adoption, le Projet d’Ordonnance-Loi portant autorisation de la prorogation de l’état de siège sur une partie du territoire de la République Démocratique du Congo prenant cours le 04 septembre 2025.
Après débats et délibérations, le Conseil a adopté ce projet d’Ordonnance-Loi.
Commencée à 15h16’, la réunion du Conseil des Ministres a pris fin à 18h13’.
Patrick MUYAYA KATEMBWE
Ministre de la Communication et Médias
Porte-parole du Gouvernement