Le Projet d’Equité et de Renforcement du Système Educatif (PERSE), sous la férule de son Coordonnateur, le Professeur Valere Munsya, a organisé, du vendredi 29 au samedi 30 août 2025, un atelier sur la Réforme de la rationalisation des Bureaux Gestionnaires de l’Education nationale. L’évènement s’est tenu dans un climat de confiance, d’harmonie et de motivation au Centre Theresianum à Kinshasa.
Il a rassemblé des Ministres provinciaux en charge de l’Education, des Experts et Cadres du même secteur ainsi que des responsables des Syndicats des enseignants et des représentants de la Société civile. Il a été question, pour l’organisateur, durant ces assises de deux jours, tenues la veille de la rentrée de classe, de sensibiliser l’ensemble de participants qui assurent la gestion courante des entités pédagogiques, à l’appropriation et un suivi rigoureux des réformes du domaine de l’Education nationale en RDC, formant un noyau puissant consacré à poser les bases d’un environnement de travail plus responsable, digne et sécurisé.
A côté de la gratuité de l’enseignement primaire et d’autres avancées importantes, le PERSE, initiative soutenue par la Banque Mondiale, note qu’il y a des efforts à fournir. Durant l’atelier du Centre Thérésanium, justement, un accent particulier a été mis sur la nécessité d’une mobilisation croissante des responsables sectoriels pour résoudre des défis liés, entre autres, à :
- L’inexistence ou le non-respect des cadres organiques, des profils et des descriptifs des postes des structures administratives ;
- L’absence des normes et procédures de création des écoles ;
- Le non-respect de la hiérarchisation des grades au sein des directives et services ;
- Les affectations et recrutements irréguliers.
Dans son propos, au terme de l’activité, le Professeur Valère Mushiya, Responsable du PERSE, a loué l’engagement de tous les participants, encouragé un élan de responsabilité redoublée et appelé à une forte concentration des stratégies pour le bien-être du secteur tout aussi stratégique que vital que représente l’Education en République démocratique du Congo. Il est également revenu sur les grandes lignes des travaux, soulignant des perspectives durables tracées.
‘’Nous venons de passer deux jours des travaux intenses. Il y avait comme participants à ces échanges, les Ministres provinciaux en charge de l’Education, les Cadres provinciaux de l’Education, les Experts, la Société civile et un bon nombre de syndicats des enseignants. Les échanges ont porté sur deux domaines. En premier, il était question d’expliquer aux différents participants le bien-fondé et les enjeux d’une grande réforme qui concerne la rationalisation des Bureaux Gestionnaires, qui gèrent les écoles tant aux niveaux provincial que sous-provincial. Il fallait donner à tous ces cadres les éléments de langage pour qu’à leur tour, en rentrant chez eux, ils expliquent le bien-fondé de cette réforme et en même temps, faire d’eux des communicateurs des réformes au niveau de leurs juridictions respectives. Le deuxième aspect de cet atelier consistait à préparer la mise en œuvre du Plan National Triennal de rationalisation. Nous leur avons donné les outils. Nous leur avons expliqué comment ils vont procéder et en même annoncé l’arrivée chez eux de l’équipe nationale qui va les appuyer dans cet exercice très délicat. Nous avons eu à leur rappeler qu’un Plan d’action qui a été validé était un contrat et qu’ils étaient redevables vis-à-vis des autorités. Dans un Plan d’actions, il y a toujours des cibles, qui sont fixées… C’est d’autant plus important que le Projet PERSE que j’ai l’honneur de coordonner prévoit de pouvoir décaisser un certain montant si les cibles sont atteintes’’, a-t-il témoigné.
M. Valère Mushiya s’est également dit satisfait de la qualité des échanges abordés durant l’atelier de rationalisation des Bureaux Gestionnaires à Kinshasa.
‘’Je suis satisfait et je suis également conscient que nous devons continuer à travailler et à appuyer nos collègues provinciaux pour qu’ils réussissent à mettre en œuvre ce plan de rationalisation qui est une réforme très importante… Si nous voulons que les enfants puissent avoir une éducation de qualité, il faut que le système soit bien géré de manière rationnelle. Cela veut dire que tout ce que nous faisons doit correspondre à des besoins réels et que les ressources qui sont mises à notre disposition soient utilisées de manière efficace et efficiente. Tout ceci est à mettre en rapport avec la gratuité. L’Education a un prix. Ce prix doit être pris en charge par l’Etat. Pour que l’Etat décaisse des moyens, il faut qu’il s’assure que le budget n’est pas un panier sans fonds’’, a complété la figure respectée du Secrétariat Permanent d’Appui et de Coordination du secteur de l’Education (SPACE).
La Pros.
