L’Agence coréenne de coopération internationale (KOICA) et le Service de la lutte antimines des Nations Unies (UNMAS), composante clé de la MONUSCO annoncent aujourd’hui la clôture officielle de leur projet conjoint de près de trois ans, intitulé «Action antimines durable en soutien aux réfugiés, personnes déplacées et communautés affectées par les conflits en République Démocratique du Congo». Grâce à une contribution généreuse de la KOICA de 6 millions de dollars américains, ce partenariat a permis d’obtenir des résultats tangibles et transformateurs dans les provinces de l’Ituri, du Nord-Kivu et du Sud-Kivu.
Le projet, qui a fonctionné malgré un environnement sécuritaire difficile, a renforcé les efforts nationaux de lutte antimines et a eu un impact direct sur la vie des populations locales.
Parmi les réalisations clés, il y a lieu de citer :
- 400 000 mètres carrés de terres contaminées ont été déminés et restitués aux communautés pour l’agriculture et le développement économique.
- La destruction de 450 restes explosifs de guerre, de 9 248 munitions d’armes légères et de 36 mines antipersonnel a permis de prévenir de nombreuses victimes civiles.
- Plus de 213 000 personnes ont bénéficié d’une éducation aux risques liés aux engins explosifs, favorisant des comportements plus sûrs et une réduction des risques pour les populations vulnérables.
- 92 membres d’ONG nationales ont été formés, renforçant ainsi la capacité opérationnelle locale en RDC.
- Les capacités de gestion de l’information du Centre Congolais de Lutte Antimines (CCLAM) ont été renforcées, contribuant ainsi à la gestion des données et des connaissances institutionnelles.
Au cours de la mise en œuvre du projet, l’UNMAS a identifié dix (10) nouvelles zones à risque en Ituri et deux (2) au Sud-Kivu grâce à la méthode de déminage manuel. Parallèlement, le Centre Congolais de Lutte Antimines (CCLAM) a restitué (y compris la certification) six (6) parcelles de terrain à la population locale dans la province orientale de l’Ituri.
De plus, les 5 709 sessions d’éducation aux risques liés aux engins explosifs menées tout au long du projet ont inclus des évaluations avant et après, permettant de mesurer les connaissances des participants. On a observé une augmentation globale des connaissances et de la sensibilisation aux mines et aux restes explosifs de guerre, passant de 36,42 % à 83,95 %, ce qui confirme l’efficacité et l’impact positif de ces sessions.
S’exprimant lors de la cérémonie de clôture, Son Excellence l’Ambassadeur de la République de Corée a déclaré : « L’action contre les mines est essentielle non seulement pour l’agenda de la paix et de la sécurité, mais aussi pour le développement durable et la réponse humanitaire ». Il a aussi salué l’initiative de paix conduite par les Etats-Unis et le Qatar et a formulé le vœu d’une paix durable dans l’Est de la RDC. Pour sa part, le Directeur-pays de la KOICA « est fier d’avoir travaillé main dans la main avec ses partenaires congolais et internationaux pour promouvoir la sécurité humaine et le développement durable. Les terrains contaminés qui ont été déminés, autrefois synonymes de danger, sont désormais rendus aux communautés pour l’agriculture et le développement économique, permettant aux familles de récupérer leurs terres agricoles abandonnées par peur des mines. De même, chaque engin neutralisé représente un danger en moins pour les civils et une vie potentiellement épargnée. »
La Pros.