La CENCO et l’ECC se trouvent toujours le juste milieu pour donner la chance au processus de dialogue en République démocratique du Congo. Mais, le rendez-vous de Johannesburg, les prélats catholiques et protestants, essentiellement, ont rejeté sans aune autre forme de procès l’invitation de la fondation de l’ancien président sud-africain Thabo Mbeki.
Ce forum censé réunir les congolais depuis hier mercredi 3 septembre, doit en principe s’achever samedi 6 septembre. Les congolais y sont conviés au Dialogue annuel sur la paix et la sécurité en Afrique. A cette occasion, la restauration de la paix en RDC y sera évoquée.
Dans un communiqué conjoint, la CENCO et l’ECC ont confirmé leur absence à la conférence prévue du 3 au 6 septembre sur le sol sud-africain. Les deux organisations, pourtant considérées comme des acteurs centraux du dialogue congolais, estiment que cette initiative extérieure ne saurait se substituer au processus endogène déjà engagé à Kinshasa sous leur impulsion. La non-participation des Églises risque d’affaiblir la crédibilité d’un forum que ses promoteurs voulaient inclusif et rassembleur.
Peu avant, c’est Martin Fayulu, dans une correspondance adressée à la Fondation Thabo Mbeki, le leader ECIDE avait motivé son refus par un manque de transparence : « À seulement deux jours de cette rencontre, il apparaît que plusieurs éléments fondamentaux demeurent non communiqués : la liste de participants, les thématiques abordées, l’agenda des panels ainsi que les dispositions protocolaires. Ce flou suscite une certaine perplexité », écrit l’opposant.
Ces prises de position rejoignent celle du gouvernement congolais, qui avait déjà rejeté l’invitation de l’ancien président sud-africain. Le porte-parole de l’exécutif, Patrick Muyaya, avait rappelé que ce forum était «inopportun», tout en mettant en cause la personnalité même de Thabo Mbeki, accusé de complaisance envers les agresseurs de la RDC.
La Pros