Accueil » ‘’Assez de dialogues-alibis’’, Front Anti-dialogue : Dieudonné Nkishi interpelle les Confessions religieuses !

‘’Assez de dialogues-alibis’’, Front Anti-dialogue : Dieudonné Nkishi interpelle les Confessions religieuses !

Par La Prospérité
0 commentaire

Une nouvelle ligne de fracture s’est dessinée dans le paysage politique et social congolais. Le Front Anti-Dialogue, un conglomérat d’associations, de partis politiques et de personnalités a adressé une lettre ouverte cinglante aux chefs des Confessions religieuses de la République Démocratique du Congo, leur demandant d’adopter une position responsable et patriotique face aux crises qui secouent la Nation. Dans cette missive datée du 6 septembre et signée par son Coordonnateur National, Dieudonné Nkishi, le Front Anti-Dialogue prend une position radicale contre les appels récurrents aux dialogues nationaux. Tout en reconnaissant le rôle moral important joué par les leaders religieux dans l’identification des maux qui rongent le pays tels que la corruption et l’insécurité, cette organisation change de ton pour dénoncer ce qu’elle qualifie de dérive dangereuse.

Une prime à la violence qui récompense les rebelles

Le cœur de l’argumentation du Front est sans équivoque : « Les dialogues, tels qu’ils sont souvent conçus, sont devenus contre-productifs. Ils finissent par servir d’alibi aux groupes rebelles », peut-on lire dans la lettre. Après avoir pris les armes contre leurs propres compatriotes, ce Front soutient que « ces groupes armés savent qu’ils obtiendront un cadre de négociation leur garantissant amnisties, partages de postes et intégrations diverses ». Ainsi, renchérit son Coordonnateur National, « appeler à de tels pourparlers revient à récompenser la violence et punir la paix ».

Poursuivant sa thèse, le Front Anti-Dialogue accuse les promoteurs de ces dialogues de devenir, même involontairement, les relais d’un agenda étranger. La lettre cite nommément le Rwanda, l’accusant d’alimenter des guerres en RDC en sachant qu’une partie de l’opinion congolaise plaidera toujours pour des discussions qui, au final, affaiblissent l’Etat et légitiment l’agression. Cette prise de position s’inscrit dans un contexte où le rôle des confessions religieuses comme médiatrices est de plus en plus débattu.

Face à cette situation, le Front en appelle à un respect scrupuleux du cadre légal et institutionnel du pays. Il exhorte les Chefs religieux à se ranger derrière la Constitution, en particulier son article 5 qui consacre la souveraineté du peuple congolais, et à soutenir les institutions démocratiques légitimes qui incarnent l’Etat. La lettre les invite à ne pas se poser en substituts à la volonté populaire.

Eveil de la conscience nationale

Le changement de paradigme proposé par le Front est radical. Il ne demande plus aux leaders religieux de jouer les médiateurs, mais de devenir des « guides spirituels qui élèvent la conscience nationale ». Plus frappant encore, la lettre se conclut par un appel martial : exhorter les fidèles à se préparer pour la défense du pays. Citant l’adage « Celui qui veut la paix, prépare et fait la guerre », le Front Anti-Dialogue affirme que la paix véritable ne viendra pas de la complaisance, mais de la force morale et de la détermination collective à restaurer l’autorité de l’Etat et à mettre fin à l’impunité.

La Pros.

You may also like

Laissez un commentaire

Quotidien d'Actions pour la Démocratie et le Développement

Editeur - Directeur Général

 +243818135157

 +243999915179

ngoyimarcel@ymail.com

@2022 – All Right Reserved. La Prospérité | Site developpé par wetuKONNECT