Le dialogue annuel sur la paix et la sécurité en Afrique organisé par la Fondation Thabo Mbeki s’est achevé samedi 6 septembre dernier après les travaux débutés mercredi. Cependant, même s’il n’était pas seulement question de la crise sécuritaire en RDC, mais l’instabilité à l’Est a occupé une place de choix.
Des diplomates et experts venus de plusieurs horizons en plus des délégués des parties aux conflits, ont abordé différents thèmes. En ce qui concerne la RDC, ils sont revenus sur les causes endogènes, exogènes de même que les causes profondes du conflit et les solutions possibles.
Les différentes parties notamment, l’AFC/M23 et le FCC de Joseph Kabila ont appelé au départ de Félix Tshisekedi par le dialogue. Tandis que la délégation de Moïse Katumbi est revenue sur des voies pacifiques et un dialogue national. Tout a été proposé à l’absence du gouvernement congolais, des confessions religieuses considérées comme pilier de la société civile et Martin Fayulu, une figure emblématique de l’opposition politique congolaise.
Thabo Mbeki qui est resté nostalgique du dialogue intercongolais de Sun City de 2002 a rappelé comme à l’époque que la solution doit venir des Congolais avant d’indiquer que toute ingérence étrangère compliquera les choses. La Fondation Thabo Mbeki a promis de publier dans les prochains jours un mémorandum sur ces pourparlers.
Entretemps, il y a deux processus en cours dans la résolution de la crise en RDC. En effet, après l’accord de Washington, il y a les pourparlers de Doha après la signature de la déclaration de principes.
Même si les discussions de Doha peinent à prendre de l’envol, on croit savoir que les deux parties à savoir, Kinshasa et Goma finiront par se mettre d’accord. Nul n’est besoin de rappeler que l’accord de Washington ne résultait que de la bonne foi de Kinshasa et de Kigali, mais plutôt des USA qui voulaient absolument la fin de la guerre dans cet espace de l’Est de la RDC en vue d’entrevoir son développement. De la même manière, le Qatar qui a choisi d’œuvrer pour le retour de la paix à l’Est congolais.
La Fondation Mbeki ne semble prendre en compte les deux processus qui ont fait du chemin dans l’effort de résolution de cette crise. Nul n’est besoin de souligner que les médiateurs issus de partout, n’interviennent dans la facilitation pour les beaux yeux de congolais.
Pour preuve, Sun city 2002, chacun s’en est tiré avec un gain économique. Croire qu’on peut rééditer le même exploit à l’issue de cette rencontre de Jobourg, c’est prendre des vessies pour des lanternes, surtout que les principaux acteurs dont celui qui détient l’impérium n’y a pas été associé.
La Pros.