Les clarifications de l’UDPS étaient importantes en vue de dissiper tout malentendu avant la grande session parlementaire de septembre. Un groupe de pétitionnaires ont eu à solliciter du secrétaire général de l’UDPS, Augustin Kabuya, son soutien politique pour déchoir l’actuel Bureau de l’Assemblée nationale. Le N°1 du parti présidentiel avait préféré se donner un peu de temps en attendant d’avoir l’avis de l’Autorité suprême.
Mais le samedi 13 septembre dernier, Augustin Kabuya devant la base du parti présidentiel à la place de l’Échangeur, a déclaré : “Cette pétition n’est en rien l’œuvre de l’UDPS. Les pétitionnaires ont déjà récolté 235 signatures, dépassant largement les 152 députés nationaux détenus par l’UDPS et sa mosaïque d’alliés. D’où vient donc cette idée de charger l’UDPS ? Arrêtons ce débat stérile”.
Ainsi, le Secrétaire Général du parti au pouvoir a tenu à se démarquer de cette initiative, qui s’inscrit pourtant dans un contexte de tensions politiques autour du contrôle de l’Assemblée nationale. Entre les lignes, on peut comprendre la position de l’UDPS.
En effet, la pétition vise Vital Kamerhe et d’autres membres du Bureau de l’institution Assemblée nationale, dominée par l’Union Sacrée de la Nation. Certains députés remettent en cause la légitimité de cette équipe dirigeante. Bien que l’UDPS affirme ne pas être à l’origine de cette démarche, il est clair qu’elle s’inscrit dans un rapport de force politique plus large, opposant le parti présidentiel et certaines figures.
Par cette prise de position, Augustin Kabuya semble vouloir éviter que l’UDPS ne soit directement associée à cette pétition, tout en laissant d’autres acteurs remettre en cause l’autorité de Vital Kamerhe au perchoir de l’Assemblée nationale.
C’est là que la solidarité au sein de l’Union sacrée devient sujette à caution. Quand ça brûle chez voisin, parfois on préfère observer à distance plutôt que de s’évertuer à circonscrire le feu. L’UDPS a eu à mieux expérimenter cette apathie de la plateforme présidentielle avec le bicéphalisme à sa tête.
Tout le monde a laissé pourrir la situation plutôt que d’appeler les deux parties dissidentes au dialogue pour rétablir l’ordre. S’il arriverait que le Bureau de l’Assemblée nationale venait à être déchu, quelles en seront les conséquences sur l’avenir de l’Union sacrée ?
La Pros.