(Par Cyrille Mwauka Masimango, Secrétaire Général de l’UDS & Secrétaire-Rapporteur de l’Internationale Antifasciste RD Congo)
A l’heure où la République Démocratique du Congo fait face à de multiples défis majeurs d’ordre sécuritaire, économique et social, il est impératif d’agir avec rigueur, détermination et volontarisme. Car, seule une rupture intégrale avec les pratiques corrompues, fascistes actuelles, solidement soutenue par des réformes profondes et chirurgicales ouvrira la voie à une reconstruction ambitieuse de notre pays, laquelle voie consolidera sa souveraineté tant recherchée.
Aujourd’hui, la République Démocratique du Congo se trouve à la croisée des chemins, à un tournant historique décisif. Elle doit choisir entre périr tête baissée ou survivre tête haute.
Après plusieurs décennies d’exploitation coloniale et néocoloniale éhontée, de corruption métastasée et de compromissions scandaleuses, notre peuple totalement chosifié est complètement fatigué. Fort heureusement, toutes ces dures épreuves ne l’ont pas plié. Elles lui ont permis de garder son front redressé. Avec farouche détermination de reprendre son destin en main.
Sur le chemin de sa totale indépendance parsemé d’embûches, le triptyque de l’UDS s’impose, à savoir : rupture, réformes et reconstruction. Des moteurs indispensables pour sortir de la crise profonde qui mine notre pays et plombe son redressement.
En effet, la rupture signifie un changement radical dans tous les secteurs de la vie nationale, se conjugue avec la fin du système corrompu qui caractérise la gouvernance nationale et ne profite qu’à une minorité au détriment de la majorité. Les 300 familles belges colonialistes du « Congo à Papa » qui régnaient sans partage sur notre pays sous la colonisation ont été effectivement remplacées par les 300 familles congolaises prédatrices qui l’ont mis en coupe réglée depuis le 30 Juin 1960.
Cette rupture radicale constitue un antidote à la collusion avec les puissances impérialistes prédatrices de nos ressources naturelles et génitrices de la pauvreté, de la misère, de l’esclavagisme et de la dépendance. Sans cette rupture totale, aucun changement véritable ne pourra s’opérer.
Suivent immédiatement les réformes qui doivent être radicales et chirurgicales. Et ce, dans tous les secteurs. Ces réformes jeteront le fondement solide d’un État moderne, juste, solidaire, mieux socialiste. Capable d’assurer la paix sociale et le développement durable.
Pour sa part, la reconstruction rime avec le processus de restauration de la dignité nationale, de la « décolonisation mentale » du Peuple Congolais, du retour de la confiance entre le peuple et ses dirigeants, et de l’unité autour d’un projet socialiste commun. Il s’agit donc d’un travail collectif qui nécessite l’engagement et la participation de tous les Congolais, sans exception.
Seul un État socialiste souverain est capable de dire non aux puissances impérialistes et fascistes !
Ce faisant, l’Union des Démocrates Socialistes, UDS, demeure convaincue que le Peuple Congolais doit au préalable recouvrer sa dignité. Cela passe par une lutte implacable contre l’impérialisme et le néofascisme qui menacent notre souveraineté, dérèglent notre économie à leur profit et vicient tout effort national de développement autonome.
De nos jours, dire non à l’impérialisme, c’est s’assumer pleinement, c’est devenir maître de son destin, c’est refuser de brader, par exemple, nos richesses nationales, c’est mettre systématiquement fin au pillage de nos ressources naturelles par des multinationales, pendant que notre peuple vit dans la misère. C’est aussi dire stop à la servitude, c’est s’opposer radicalement à la transformation de notre sol en mine à ciel ouvert pour tous les prédateurs, nationaux et étrangers, sans que notre peuple ne bénéficie des écoles ni des hôpitaux. Et l’avenir de nos enfants soit compromis.
Ainsi, dire non au fascisme, c’est refuser également les logiques de guerre, de surveillance, de répression et de déshumanisation que les puissances impérialistes génèrent, au nom du profit, de leur “sécurité” ou de leur “ordre mondial”. C’est aussi rejeter la démocratie à l’occidentale qui est imposée à nos pays telle un prêt-à-porter, c’est combattre la manipulation de nos élites aux ordres de l’étranger, le noyautage de nos institutions et l’imposition des modèles de vie inadaptés à nos mentalités et à nos réalités.
Notre peuple veut vivre debout, pas à genoux.
Que dire de la reconstruction nationale ? Elle ne peut se faire que sur la base du respect de notre souveraineté et conformément à notre culture. En passant obligatoirement par la phase de nette rupture avec les logiques de dépendance et de soumission. A travers des réformes bien pensées, une gouvernance au service du peuple. La reprise en main de notre destin commence par dire non. Non à la soumission, non à l’exploitation, non à l’ingérence. Et dire oui à la défense de notre souveraine.
Congolais, Chers Compatriotes, Camarades, Citoyens, le temps d’agir avec courage et détermination a sonné. Même si le chemin est ardu, notre cause est juste. Ensemble, appliquons quotidiennement le triptyque de l’UDS : rupture-réformes-reconstruction. C’est le socle de notre combat pour la survie de notre Communauté nationale.
Car, si nous ne brisons pas aujourd’hui les chaînes de la servitude, de la domination, de l’esclavagisme consentant, il sera trop tard demain pour nos générations futures.
L’avenir de la République Démocratique du Congo se construisant dès maintenant, nous ne devons pas laisser pas passer cette chance historique.
La liberté c’est maintenant !