Dans les tout prochains jours, Germain Kambinga, Leader du Mouvement politique Le Centre, va tenir une grande conférence de presse à Kinshasa. Lors de cette activité, dont la date précise sera, d’ailleurs, communiquée au moment opportun, il prévoit de s’adresser ouvertement au peuple congolais, abordant plusieurs thématiques cruciales : Constitution, élections, crise sécuritaire, économie, bonne gouvernance.
‘’Quand je vois avec quel cynisme les politiciens congolais mentent au peuple, je ne peux rester silencieux. Certains préfèrent parler des élections, d’autres de la Constitution, ces vieilles antiennes brandies comme des épouvantails pour masquer le vide abyssal de leurs capacités réelles à proposer une véritable alternative. Elections, Constitution… Moi, je vous dirai la vérité. Rien que la vérité. Parce qu’il faut bien que quelqu’un, enfin, parle sans détour à ce peuple perdu, privé de repères, que les politiciens médiagogues manipulent pour exister. Vous avez besoin d’entendre la vérité sur la situation actuelle de notre pays, sur la question électorale comme sur celle de la réforme constitutionnelle. Et je m’exprimerai sans langue de bois’’, annonce cet acteur politique, dans l’une de ses plus importantes facettes de l’identité numérique, son compte X. Dans sa publication, Germain Kambinga affirme sa détermination à combattre désormais avec des énergies puissantes et renouvelées la médiocrité qui, malheureusement, au fil des jours, s’incruste dans l’agir de l’homme politique congolais, devenu, aujourd’hui plus qu’hier, l’agent causal de la destruction de l’harmonie sociale en RDC.
‘’Contrairement à beaucoup, je me suis préparé toute ma vie à être libre. Libre de toute soumission : ni à l’opinion publique, souvent trompée et trompeuse, ni aux chapelles politiques, dont les objectifs sont trop souvent éloignés de la vérité nécessaire à l’harmonie sociale et à l’élévation du débat public. Je vais organiser une conférence de presse dans les jours qui viennent pour vous dire la vérité rien que la vérité sur la question des élections et de la constitution qui semble être le nouveau cheval de Troie des politiques congolais’’, prévient l’Ancien Patron du secteur industriel congolais, dans son annonce effectuée sur X.
La Pros.
POINT DE VUE DE GERMAIN KAMBINGA SUR LE TAUX DE CHANGE
Dans ce pays qui est le nôtre, le débat public reste trop souvent approximatif. Prenons l’exemple récent des discussions sur le taux de change. Voici quelques clés de lecture pour ceux qui s’intéressent aux subtilités de l’économie monétaire.
1. Un régime de change flottant implique des fluctuations normales
Le marché des devises est un marché de type flottant, c’est-à-dire caractérisé par des variations permanentes des taux de change. Depuis plusieurs années, la République Démocratique du Congo (RDC) a adopté un régime de change flottant pour le franc congolais. Dès lors, les fluctuations — à la hausse comme à la baisse — par rapport au dollar américain sont non seulement normales, mais structurelles.
Dans un contexte d’économie ouverte et de forte intégration commerciale, les taux de change sont influencés par une multitude de facteurs : flux de capitaux, échanges commerciaux, réserves de change, politiques monétaires, etc. Les analyses doivent donc être dynamiques et s’inscrire dans le temps long. La vraie question à se poser n’est pas celle de l’évolution ponctuelle du taux de change, mais celle de la valeur d’équilibre à rechercher à moyen terme, c’est-à-dire un taux compatible avec nos objectifs de stabilité macroéconomique, de compétitivité externe et de croissance inclusive.
2. Les interventions conjoncturelles ne suffisent pas : le besoin de réformes structurelles
La récente appréciation du franc congolais — ou plutôt la baisse du dollar sur le marché local — s’explique en partie par des mesures conjoncturelles prises par la Banque Centrale, notamment des interventions sur le marché des changes ou le resserrement de la liquidité.
Cependant, ces mesures à effet immédiat doivent impérativement être complétées par des réformes structurelles, susceptibles d’améliorer la résilience de l’économie congolaise face aux chocs externes. Cela inclut notamment :
•la diversification de la base productive,
•la formalisation du secteur informel,
•la consolidation budgétaire,
•la stimulation des exportations à valeur ajoutée.
Dans un contexte géopolitique marqué par l’instabilité et les tensions dans l’Est du pays, cette tâche relève d’un véritable défi (voire d’une gageure), tant les marges de manœuvre politiques et budgétaires sont limitées.
3. Pas d’effet immédiat sur les prix intérieurs : rigidités et anticipations
Certains observateurs espèrent que la baisse du dollar entraînera une baisse immédiate des prix intérieurs. Cela relève d’une lecture simpliste. En réalité, selon la théorie des anticipations rationnelles (Muth, Lucas), les agents économiques — producteurs, importateurs, commerçants — n’ajustent pas leurs comportements instantanément à une variation du taux de change, surtout si celle-ci est perçue comme temporaire.
Deux autres phénomènes expliquent ce décalage :
•Les coûts de menu (ou “coûts de catalogues”), qui rendent coûteux l’ajustement fréquent des prix nominaux ;
•Les problèmes de coordination macroéconomique, dans un circuit économique encore largement informel et atomisé.
À cela s’ajoute l’encadrement encore lacunaire du marché de change en RDC, marqué par un niveau élevé de spéculation, ce qui accroît le risque perçu par les opérateurs et affaiblit la crédibilité de la tendance actuelle.
Pour mémoire, une situation similaire s’était produite au second semestre 2020, avec une appréciation temporaire de la monnaie nationale, suivie d’un rebond du dollar qui avait entraîné un coût social élevé en termes d’inflation importée et d’instabilité des prix.
Conclusion
En tant qu’économiste, je pense qu’il est essentiel de faire preuve de prudence et de patience dans l’analyse. Les jugements hâtifs — qu’ils soient optimistes ou pessimistes — risquent de mal orienter les politiques économiques. Ce qu’il faut, ce sont des analyses rigoureuses, fondées sur les fondamentaux macroéconomiques et les dynamiques structurelles du pays.