Le 6ème round des pourparlers de Doha entre la délégation de Kinshasa et celle de l’AFC/M23, désormais au point mort, a obligé le médiateur qatari à y mettre une pause. Le gouvernement de cet émirat arabe préfère se concentrer à la crise de Gaza avant de revenir sur la RDC.
Pour le porte-parole du ministère qatari des Affaires étrangères, son pays consacre actuellement ses efforts diplomatiques sur la crise à Gaza, où des pourparlers se déroulent en Égypte. Le Premier ministre qatari y joue un rôle central sur recommandation du Président Trump, dans le but de parvenir à un cessez-le-feu.
Il sied de noter que c’est le 6ème arrêt des travaux. En effet, depuis la déclaration de principes entre les deux protagonistes, plus rien de concret n’a été réalisé dans le sens de l’évolution vers la paix. La guerre s’est poursuivie de plus belle entre les deux belligérants en violation du cessez-le-feu prôné par cette déclaration de Doha.
En attendant, aucune date n’a encore été fixée pour la reprise des discussions. Il y a risque que les populations en errance à la suite de ces affrontements, soient abandonnées à leur triste sort.
Même s’il est vrai que la crise de Gaza préoccupe le monde surtout, les arabes plus que la République démocratique du Congo, il y a lieu de s’investir dans le dossier congolais afin de booster les belligérants à faire véritablement la paix pour éviter l’effet contagion d’une nouvelle guerre dans les Grands lacs.
Le Qatar est un partenaire économique important pour le Rwanda et la RDC. Il pèse donc lourd sur les deux pays. Pour preuve : la convocation de Félix Tshisekedi et Paul Kagame par l’Emir qatari alors que Joao Lourenço, médiateur désigné de l’Union africaine à l’époque, n’y était pas parvenu.
Cependant, si on parvient à un cessez-le-feu à Gaza, il faut se mobiliser pour la reconstruction de la bande de Gaza. Une fois de plus le Qatar devra jouer un rôle important dans la mobilisation des fonds nécessaires.
En attendant, l’instabilité à l’Est de la République démocratique du Congo ne trouvera pas d’issue en ne comptant que sur la bonne foi de deux délégations alors que le régime rwandais continue à tirer les ficelles. Il faut, à l’instar de Sun City leur imposer la solution. Malheureusement, l’Afrique du sud n’a pas apporté la paix escomptée à l’issue de ce dialogue intercongolais.
Si pour cette fois-ci, Washington et Doha parviennent à rétablir la paix à l’Est congolais, ce sera un nouveau pari gagné pourvu que le Rwanda ne récidive pas en instrumentalisant à nouveau d’autres congolais.
La Pros