(Par Isidore Kwandja)
Les activités prévues par le Forum Canada-Afrique de Moncton, qui a lieu du 11 au 13 novembre prochain, visent à développer des contacts et à solidifier des liens entre les participants en vue de favoriser et accroître des échanges économiques et commerciaux directs entre le continent africain et le Canada. Étant bien entendu que l’objectif ultime est de contribuer à stimuler la croissance économique et le développement social, à l’élimination de la pauvreté et à l’amélioration des conditions de vie des populations de part et d’autre de l’océan Atlantique.
Nous avons toujours été persuadé que la République démocratique du Congo pouvait bien faire de ses ressources naturelles, une des priorités de sa politique étrangère et un instrument de sa diplomatie économique, susceptibles d’ouvrir des débouchés à l’échelle de la planète et de créer des opportunités économiques pour son peuple, et ce, en établissant des liens de partenariat stratégique, notamment dans les secteurs des mines et de l’énergie, avec les pays comme le Canada.
En effet, le Canada est reconnu à travers le monde comme chef de file de l’exploitation minière. Il est un important producteur mondial de cuivre, de nickel, de cobalt, etc. Son secteur des minéraux qui comprend les activités d’exploration, de mise en valeur, de traitement primaire et de fabrication de produits dérivés, est un pilier qui soutient l’activité économique du pays et la création d’emplois.
De son côté, la République démocratique du Congo a un sous-sol parmi les plus riches au monde. Le pays est le premier producteur africain de cuivre, premier producteur mondial de cobalt, détient des réserves importantes de coltan, de diamants, d’or, d’uranium, de coltan, de lithium et d’autres métaux rares. Toutefois, la plupart de ces minéraux sont exportés à l’état brut, ce qui ne crée pas de richesses et d’emplois dans les zones de production.
Nous sommes convaincus que renforcer la coopération économique et faire du Canada un partenaire commercial stratégique de la République démocratique du Congo, serait extrêmement bénéfique à plusieurs égards. Surtout avec l’achèvement des travaux de construction du port en eau profonde de Banana, maillon important de l’économie nationale et pour la croissance du commerce international, la République démocratique du Congo pourrait avoir une ligne maritime directe avec le Canada à travers l’océan Atlantique, intensifier son réseau de transport fluvial et maritime, augmenter le flux de biens et services et stimuler la croissance économique.
En effet, les questions des échanges économiques et commerciaux entre États sont au cœur de toutes motivations diplomatiques. Le développement d’une diplomatie économique, c’est-à-dire, une diplomatie au service de l’économie, peut changer la considération que le monde a de la République démocratique du Congo et aider le pays à retrouver sa crédibilité dans le concert de nations. A contrario, une diplomatie vide de contenu économique peut se révéler peu efficace.
La participation de la République démocratique du Congo au Forum Canada-Afrique, pour bâtir des ponts et favoriser des échanges économiques et commerciaux dans les deux sens, qui profitent à tous, est une importante contribution au renforcement des liens entre les deux pays et à la prospérité partagée.