Le Porte-parole du Gouvernement était de nouveau face à la presse hier, mercredi 8 octobre 2025, dans le cadre d’un exercice stratégique de redevabilité centré sur les efforts diplomatiques engagés par la RDC pour la défense de sa souveraineté et la restauration de la paix dans sa partie Est.
Lors de ce briefing spécial, tenu, d’ailleurs, au studio Mama Angebi de la RTNC, Patrick Muyaya a mis un accent particulier sur l’approche déployée au niveau du Processus de Washington, où Kinshasa et Kigali mènent, justement, sous la médiation américaine, des discussions intenses pour régler durablement leur différend et parvenir à l’intégration économique régionale.
Dans sa communication, il a souligné avec clarté la détermination ferme de Félix Tshisekedi, Président de la République, à aller au bout de sa « diplomatie agissante » pour concrétiser le grand pari du rétablissement de la stabilité et de l’autorité de l’Etat, marquant ainsi la fin des décennies d’impasse et des guerres dans les zones contrôlées, à ce jour, par l’AFC/M23, groupe rebelle soutenu par le pouvoir de Kigali. Dans un langage plein de profondeur et de responsabilité, Patrick Muyaya Katembwe, Ministre de la Communication et médias, a réitéré l’appel à la solidarité nationale, au patriotisme, mais surtout à la vigilance sans faille pour contrer tout schéma de manipulation de « ceux qui pensent que c’est par la terreur qu’ils peuvent se faire accepter ».
La RDC demeure indivisible
‘’Le message qu’ils veulent passer, c’est celui de la criminalité… Tous les actes et crimes qui sont quotidiennement commis sont enregistrés. Le moment venu, la composante judiciaire fera son travail. Parce qu’il est hors de question de consacrer un régime d’impunité dans un contexte où vous avez des gens qui pensent que c’est par la terreur qu’ils peuvent se faire accepter. Mais, la population de Goma, celle de Bukavu et d’autres parties du territoire national démontrent que ces gens ne sont pas les bienvenus. Ne vous y trompez pas. Goma et Bukavu font partie de la République Démocratique du Congo. Il est hors de question pour les occupants de penser qu’ils peuvent poser des actes qui changent notamment, le règlement en matière de déplacement des populations, même des expatriés… Toutes nos ambassades au niveau des pays environnants sont instruites pour que tous les congolais qui sortent de cette partie du territoire bénéficient d’une assistance nécessaire pour se mouvoir et se rendre à Kinshasa’’, a clarifié le Ministre de la Communication et médias, répondant à une préoccupation sur les récentes déclarations des responsables de l’AFC/M23 faisant état de la mise en place effective d’une administration parallèle dans les zones sous leur contrôle.
‘’Ils sont coutumiers à faire de la grosse manipulation pour tenter de légitimer une forme de gestion. Tout cela constitue des actes qui démontrent simplement que la fin est proche. Nous disons à tous les congolais qui sont ici et là-bas de ne pas prêter foi à de tels actes et de les déconsidérer… Comment ces gens-là peuvent penser revenir sur une réforme majeure comme la gratuité de l’enseignement ? Ils n’ont qu’un seul agenda : imposer la souffrance’’, a alerté, dans un ton de fermeté, Patrick Muyaya.
Ni confusion, ni perturbation
Bien au-delà de son appel à la mobilisation, le Porte-parole du Gouvernement a, par la même occasion, expliqué les contours ayant marqué récemment les pourparlers de Washington, où la RDC et le Rwanda devraient consacrer un accord pour l’intégration économique régionale.
« Dans tous les textes, la paix est la première condition qui doit permettre aux autres conditions de pouvoir se mettre en place. Et dans ce que nous avons vu sur le terrain depuis le 27 juin, ce n’est pas le décor qui permet le retour de la paix. Et donc le Président de la République, conformément à sa vision, est resté cohérent et nos négociateurs à Washington ont pris la position de ne pas signer. Cela ne veut pas dire que le travail qui avait été fait par nos experts, les experts américains et les experts rwandais tombe à l’eau. C’est un travail qui pourra évidemment s’appliquer le moment venu lorsque les conditions d’un retour d’une paix que nous voulons définitive seront réunies. Nous, dans le cadre de nos objectifs, c’est d’abord la paix définitive, la paix durable. Ensuite, on peut parler de développement », a rassuré le Porte-parole du Gouvernement congolais…
La Pros.