La Commission nationale des droits de l’homme (CNDH), par le biais de son président Paul Nsapu Mukulu, a réitéré, samedi, son soutien à l’État pour le renforcement de la gouvernance des droits humains, la protection des victimes et témoins de violations et la valorisation du travail des défenseurs des droits de l’homme (DDH), lors de son intervention à la clôture de la première édition du Forum national des droits humains en République Démocratique du Congo (RDC) au Palais du Peuple, au centre de Kinshasa.
Ces travaux ont été clôturés par le ministre d’État en charge de la Justice et Garde des sceaux, Guillaume Ngefa, en présence du ministre des Droits humains, Samuel Mbemba, et plusieurs autres personnalités. « La CNDH continuera à accompagner l’État et à soutenir toutes les initiatives visant à renforcer la gouvernance des droits humains, à protéger les victimes et témoins de violations, et à valoriser le travail des défenseurs des droits humains à travers tout le territoire national « , a déclaré M. Paul Nsapu Mukulu, président de cette institution qui a pris une partie active dans ces assises de trois, soit du 09 au 11 octobre 2025. Mais avant, le président de la CNDH a exprimé, au nom de son institution, sa gratitude à l’égard du Président de la République pour l’intérêt constant qu’il n’a cessé d’accorder à la promotion et à la protection des droits humains dans notre pays. Pour lui, ces travaux ont permis l’occasion d’écouter les institutions publiques, les organisations de la société civile, les partenaires internationaux et les défenseurs des droits humains.
Le forum pose un diagnostic lucide
« Ensemble, nous avons posé un diagnostic lucide et formulé des propositions ambitieuses, traduisant notre volonté commune de renforcer le système national de promotion et de protection des droits de l’homme « , a soutenu le président Paul Nsapu, plaidant aussi pour la mise en œuvre effective des recommandations de ce forum. Il a également relevé, à travers son mot de clôture, que ledit forum a mis en lumière la nécessité d’un ancrage plus fort de la RDC dans les mécanismes africains et internationaux de protection des droits de l’homme.
Collaboration avec des structures internationales des droits humains
C’est pourquoi, il a réaffirmé l’engagement de la CNDH à travailler en étroite collaboration avec le GANHRI (Alliance mondiale des institutions nationales des droits de l’homme), le RINADH (Réseau des institutions nationales africaines des droits de l’homme), l’AFCNDH, la Commission et la Cour africaines des droits de l’homme et des peuples, ainsi que le Comité africain d’experts sur les droits et le bien-être de l’enfant. Le président de la CNDH-RDC n’a pas manqué de réitérer la recommandation au gouvernement de déposer la déclaration prévue à l’article 34, paragraphe 6, du Protocole de Ouagadougou, afin que la Cour africaine des droits de l’homme et des peuples puisse recevoir directement les requêtes des citoyens et des ONG congolaises. Pour lui, c’est ainsi que la RDC retrouvera pleinement sa place dans la grande famille africaine des États engagés pour la justice et la dignité humaine.
Le Parlement invité à prendre une loi pour la reconnaissance du Génocost
Concernant la mémoire nationale et la reconnaissance du Génocost, Paul Nsapu a insisté sur une recommandation historique, sortie du cœur de nos débats : « Le Forum national des droits humains invite solennellement le Parlement de la RDC à adopter une résolution, voire une loi reconnaissant le Génocost, c’est-à-dire le génocide subi par le peuple congolais depuis plusieurs décennies dans l’indifférence de la communauté internationale ».
Cette reconnaissance, a-t-il martelé, ne sera pas un simple acte symbolique, mais elle constituera un acte de justice, de mémoire et de souveraineté nationale, un pas vers la réparation morale et collective du peuple congolais, et un signal fort envoyé à l’Afrique et au monde.
Le président Paul Nsapu a émis le vœu de voir ce forum être institutionnalisé, devenu un rendez-vous régulier de dialogue, d’évaluation et d’action en faveur des droits humains en RDC. Il a soutenu enfin que la CNDH s’engage à accompagner le suivi et la mise en œuvre de toutes les recommandations issues de ce forum, en collaboration avec le Ministère des Droits humains et les partenaires techniques et financiers.
Avec la Cellcom