Réuni le mardi 14 octobre 2025 en session ordinaire hebdomadaire à son siège situé dans la commune de la Gombe, le Conseil National de Suivi de l’Accord et du Processus Electoral, CNSA en sigle, a, à travers son président Joseph Olenghankoy, encouragé la démarche de recherche de la paix avec le Rwanda à la suite de la demande de « la paix des braves » formulée par Félix Tshisekedi à son homologue Paul Kagame à Bruxelles le 9 octobre dernier et souhaite qu’elle se consolide. Il recommande, dans son communiqué rendu public ce 15 octobre 2025, à tous les Congolais de l’intérieur comme de l’extérieur du pays, « d’orienter leurs pensées, activités et initiatives vers la réalisation du pardon mutuel, la paix, la réconciliation et la cohésion nationale ». Ci-dessous, l’intégralité du communiqué du Conseil National de Suivi de l’Accord et du Processus Electoral.
Le Conseil National de Suivi de l’Accord et du Processus Electoral, en sigle CNSA, s’est réuni le mardi 14 octobre 2025 en session ordinaire hebdomadaire dans la salle des réunions, sise Immeuble du Cinquantenaire, avenue Isiro n°28, Commune de la Gombe, sous la présidence de Monsieur Joseph Olenghankoy Mukundji, son Président.
Un seul point a été inscrit à l’ordre du jour, à savoir : Créer le temps favorable pour une paix complète et durable en République Démocratique du Congo.
Concernant la main tendue de Son Excellence Monsieur le Président de la République, Chef de l’Etat lors du Global Gateway Forum tenu à Bruxelles le 9 octobre 2025 à son homologue rwandais, Son Excellence Paul Kagame pour faire la paix, le CNSA salue ce geste de courage et constate que, justement après toute la longue période de méfiance et d’invectives entre les deux Etats frères, le Président de la République avait déjà adopté et offert la paix des braves à son homologue rwandais quand, il avait, le 18 mars 2025, accepté de rencontrer le Président Paul Kagame à Doha ; le processus de cette paix est, depuis, en route. Le CNSA encourage la démarche de recherche de la paix avec le Rwanda et souhaite qu’elle se consolide par la réalisation des étapes de règlement déjà prévues par l’accord de Washington, le CNSA salue les efforts des FARDC qui ont entrepris le processus de neutralisation des FDLR prescrit par cet accord, tout en souhaitant que le Chef de l’Etat double cette attitude en l’adoptant au plan interne par la nécessaire décrispation politique, pour une paix complète et, donc, durable.
Car, comme disait le grand leader africain Nelson Mandela d’heureuse mémoire, qui a lui-même offert au monde le geste de paix des braves le plus spectaculaire de notre Continent : « On ne fait la paix qu’avec un ennemi, on doit travailler avec lui et cet ennemi devient votre associé ».
C’est pourquoi le CNSA insiste sur l’importance d’organiser un Dialogue National Inclusif, pour la recherche des solutions durables aux crises actuelles. En effet, un dialogue n’a de sens et ne peut déboucher sur une bonne solution que s’il réunit tous ceux que quelque chose oppose, militairement ou simplement politiquement au point de nuire à l’ensemble de l’Etat et de la société et qui peuvent, par leurs engagements, jeter les bases d’une véritable solution à la situation dans ses nombreuses dimensions sécuritaires et politiques.
Dans ce sens, les positions des uns et des autres, loin d’être des préalables absolus, s’intègre logiquement dans ce devrait constituer les préoccupations des parties prenantes lors du dialogue national.
Par contre, c’est le moment de multiplier les gestes de bonne volonté participant à la création du climat de confiance indispensable pour un dialogue sincère et inclusif.
Certes, la RDC ne sera pas à sa première organisation du dialogue à la recherche de la paix, mais, comme on le sait, l’expérience est la somme des erreurs du passé. En réalité, le CNSA n’encourage pas un dialogue de compromission mais un dialogue de compromis qui place l’intérêt supérieur de la Nation au-dessus des intérêts partisans.
Le CNSA saisit cette occasion et profite de ces circonstances pour tirer sa sonnette d’alarme habituelle sur l’immense danger que fait courir à la République et à la société congolaise la situation de faux calme actuelle, qui, tout en ne servant que les intérêts de ceux qui, des deux côtés, profitent matériellement, financièrement et politiquement de la guerre, dissimule mal la cristallisation silencieuse d’une balkanisation de fait par l’accoutumance à une situation trompeuse qui pérennise certains modes de vie et de comportements que nos compatriotes de l’Est mais aussi ceux du reste du Pays risquent facilement d’intérioriser. C’est donc le temps favorable pour prioriser tout ce qui conduit à la paix et la réconciliation.
Dans cet ordre d’idées, le CNSA recommande à tous les Congolais de l’intérieur comme de l’extérieur du pays, d’orienter leurs pensées, activités et initiatives vers la réalisation du pardon mutuel, la paix, la réconciliation et la cohésion nationale.
Que l’Eternel Dieu nous guide.
Commencée à 10 heures 50 minutes, la séance plénière a pris fin à 20 heures 44 minutes.