(Par Patrice Piardon, Coordonnateur iKODI)
1. L’émoi national : le départ prématuré d’une figure inattendue
Le 20 octobre 2025, la République Démocratique du Congo a appris le décès de Madame Bonette Elombe, institutrice à l’EP. II de Yolo Sud (commune de Kalamu, Kinshasa). Sa disparition, survenue à la suite d’une courte maladie, a suscité une vague d’émotion dans la communauté éducative et auprès du grand public.
Les hommages se sont multipliés : collègues, élèves, parents et acteurs institutionnels ont salué la mémoire d’une enseignante devenue au fil des années une figure nationale de la pédagogie. La Première Ministre, Judith Suminwa, a exprimé publiquement ses condoléances, qualifiant Bonette Elombe d’« enseignante passionnée et créative ».
2. Aux sources d’une vocation : l’institutrice de Kinshasa
Fille d’une famille d’enseignants, Bonette Elombe déclarait avoir « hérité de sa mère la profession d’enseignant ». Pendant au moins neuf ans, elle a exercé à Yolo Sud avec un dévouement qui dépassait largement les horaires scolaires : accompagnement, écoute, permanence après la classe — autant d’attitudes qui ont façonné sa renommée locale puis nationale.
3. La révolution de la « pédagogie joyeuse »
La « Méthode Elombe » repose sur une pédagogie active, affective et créative. Pour Bonette Elombe, l’affectif précède le cognitif : « Les élèves comprennent mieux parce qu’ils m’aiment d’abord ». Elle instaurait des rituels quotidiens (les fameux « bisous du départ ») et intégrait systématiquement chant, danse, jeux, reconstitutions et énigmes dans ses leçons.
Cette démarche visait à faire de l’école un lieu d’épanouissement, où l’enfant trouve sécurité, confiance et plaisir d’apprendre — facteurs déterminants dans des contextes socio-économiques difficiles.
4. De la salle de classe à TikTok : l’ampleur numérique
L’usage malin des réseaux sociaux, en particulier TikTok, a amplifié la portée de son travail. Ses vidéos — chorégraphies pédagogiques, moments de classe et messages positifs — ont rencontré une viralité nationale, faisant de sa pratique un modèle visible et reproductible par d’autres enseignants.
5. Reconnaissance institutionnelle et validation
Le prestige de sa méthode lui a valu d’être nommée ambassadrice du Projet d’Amélioration de la Qualité de l’Enseignement Primaire (PEQIP), un programme soutenu par des partenaires internationaux. Cette reconnaissance institutionnelle confirme que sa « pédagogie joyeuse » n’est pas uniquement esthétique, mais représente une approche pédagogique alignée sur les objectifs de qualité du système éducatif congolais.
6. Héritage et perspectives : transformer le deuil en réforme
Le décès de Bonette Elombe n’est pas qu’une nécrologie : il marque un point de bascule. Son héritage pose un défi de taille au ministère de l’Éducation et aux partenaires : comment intégrer la dimension affective, l’observation individuelle et la créativité pédagogique dans la formation des maîtres et dans les curricula nationaux ?
La responsabilité est collective : documenter la méthode, former des formateurs, et créer des espaces où la « pédagogie joyeuse » peut être diffusée et pérennisée. En ce sens, le meilleur hommage serait que son message d’optimisme — « danser face à leurs problèmes » — devienne une composante structurante de l’éducation congolaise.
Données biographiques et professionnelles (au 20 octobre 2025)
Catégorie | Détail / Rôle |
Identité publique | Bonette Elombe (souvent « Madame Bonette », « Maîtresse Bonette ») |
Vocation et expérience | Institutrice du primaire — au moins 9 ans d’expérience |
Lieu d’exercice | EP. II de Yolo Sud, Commune de Kalamu, Kinshasa |
Date du décès | 20 octobre 2025 |
Circonstance | Décès suite à une courte maladie |
Statut officiel | Ambassadrice du PEQIP (Projet d’Amélioration de la Qualité de l’Enseignement Primaire) |
Conclusion
Bonette Elombe n’était pas seulement une institutrice : elle fut une pionnière qui a montré, par sa pratique, qu’une école joyeuse, affective et créative pouvait transformer des vies. Que son exemple inspire les politiques publiques et les formations d’enseignants pour pérenniser une pédagogie centrée sur l’enfant.
PARLONS-EN : LA FORCE DU DESTIN
Le destin est par définition la désignation d’une puissance supérieure à la volonté humaine qui régirait le cours des événements.
L’existence du destin présuppose que l’histoire à venir d’un individu, d’une société, de l’humanité toute entière ou encore l’histoire de l’univers serait déjà écrite et ne pourrait être modifiée par l’homme.
Il en découle des synonymes ci-après : la fatalité, le hasard, la chance, la fortune, le fatum (littéraire), l’étoile, le sort, l’existence, la vie.
En tout cas, le destin suggère souvent un avenir riche, important et libre.
Par exemple : c’est un grand dirigeant dont le destin était de libérer le peuple de son pays.
Deuxième exemple : la démocratie est une valeur universelle dont chaque personne peut en être dépositaire pour conduire un peuple, un clan ou une tribu dans l’intérêt (destin) de ses sujets.
Pour exercer la démocratie, il faut respecter le principe de la confiance et la foi inébranlable en la destinée du pays, cette destinée est appelée à tracer le parcours de notre chemin contre toutes les circonstances de la fatalité et de ruine du pays. Si ce principe énoncé est joli, la pratique sera difficile et nécessitera la force du destin.
C’est justement la possibilité de faire quelque chose pour rendre la vie intéressante aux citoyens d’un pays que la force du destin est une option politique d’appui.
Le choix fait par Moïse dans la Bible de la force du destin pour libérer le peuple hébreu de l’esclavage de l’Égypte est appelé la Pâque.
Cette Pâque est célébrée par eux chaque année pour témoigner qu’il faut être craint par les ennemis pour être libre et pour l’être, il faut être puissant pour régir le cours des événements du pays ou du monde.
C’est un exemple significatif pour notre sujet énoncé ci-avant. Un film documentaire à la télévision nous a permis de conclure que l’épée et la guerre peuvent être autrement appelées « la main du destin » et « la guerre est mon destin » dans l’Empire romain antique de Jules César où les gladiateurs criaient avant le combat : « César, ceux qui vont mourir te saluent ».
Aujourd’hui, ce sport antique est interdit par la charte de l’ONU de 1948 ou la Déclaration universelle des droits de l’homme dont voici l’article 5 : Nul ne sera soumis à un traitement dégradant, cruel ou inhumain…
Par ALEGBA NZUANGA Fabien de la RDC
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