La pression internationale est trop forte en vue de mettre autour d’une table Félix Tshisekedi et Paul Kagame. 7 chefs d’Etat, en l’occurrence, celui de la RDC et son homologue rwandais, sont attendus jeudi 30 octobre prochain à Paris. Et pour cause : la conférence humanitaire internationale dédiée au soutien de la paix et la prospérité dans la région des Grands-Lacs, précisément dans l’Est de la République Démocratique du Congo.
C’est l’une des occasions réussies par le président français après plusieurs tentatives de médiation entre Kinshasa et Kigali. Pour rappel, la dernière rencontre entre les deux chefs d’État, a eu lieu il y a moins d’un mois à Bruxelles, dans le cadre de « Global Gateway Forum » organisé par l’Union Européenne. Ce rendez-vous d’affaires a été marqué par la main tendue de Félix Tshisekedi à Paul Kagame pour une paix des braves.
Kinshasa attend toujours la réponse de son homologue rwandais qui a diversement interprété ce geste. En marge de cette conférence, Macron n’entend pas rater cette opportunité pour finalement signer son entrée dans la dynamique de paix entre le Rwanda et la RDC, largement dominé par les Etats-Unis d’Amérique et l’Emirat du Qatar.
La France vient jouer son va-tout en tant que puissance européenne dans la résolution, aux multiples enjeux, de cette crise de l’Est congolais. En réalité, certaines indiscrétions du côté congolais reprocheraient à Paris son parti-pris en faveur de l’AFC/M23 soutenue par le Rwanda.
Mais, depuis un moment, le gouvernement français a été à la base de plusieurs initiatives à travers les forums internationaux dont le conseil de sécurité pour réaffirmer la souveraineté et le respect de l’intégrité de la RDC. Un changement de ton qui a permis de rétablir la confiance avec les autorités congolaises en ce moment où les entreprises internationales accourent vers les métaux rares. Les riches potentialités dont regorge la RDC, ne sauraient pas passer inaperçues.
La France veut être comptée, à l’instar des USA et de Qatar, parmi les artisans de la paix à l’Est congolais. Le pays de Macron pourra sceller ce sceau d’honneur le 30 octobre à Paris.
Dans l’entretemps, l’administration Trump veut parer au plus pressé. Après ce sommet de Paris, Washington veut imposer la date du 13 novembre prochain pour la signature de l’accord de paix entre la RDC et le Rwanda, à la Maison-Blanche, en présence de Félix Tshisekedi et Paul Kagame.
Tout reste conditionné par l’issue des discussions de Doha alors que sur le terrain, les affrontements s’intensifient entre les Wazalendo et l’AFC/M23. Les deux mouvements armés ne sont pas associés à ce rendez-vous de la capitale américaine.
La Pros.