A l’occasion du 29ᵉ anniversaire de l’assassinat de Monseigneur Christophe Munzihirwa, ancien archevêque de Bukavu, le Président de la République, Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo, a adressé un message solennel de mémoire et de compassion aux populations du Nord-Kivu et du Sud-Kivu. Dans son communiqué officiel parvenu ce mardi 29 octobre à la rédaction de La Prospérité.cd, le Chef de l’Etat a salué la figure de ce prélat catholique, présenté comme l’un des symboles majeurs de la résistance morale et patriotique dans l’histoire récente du pays.
Le Président a rappelé que Mgr Munzihirwa, assassiné le 29 octobre 1996, fut l’une des premières voix prophétiques à dénoncer les plans de balkanisation du territoire national et l’occupation rampante de l’Est.
« Nous nous inclinons devant la figure d’un prophète, d’un berger et d’un résistant : Monseigneur Christophe Munzihirwa, tombé pour la vérité, la dignité et la liberté de son peuple », a-t-il déclaré.
Soulignant la portée nationale de ce martyre, Félix Tshisekedi a affirmé que le combat de l’archevêque de Bukavu demeure au cœur de l’exigence de justice et de souveraineté.
« Près de trois décennies plus tard, le sang de Monseigneur Munzihirwa et celui de millions de nos compatriotes massacrés continuent de crier justice », a-t-il martelé, réitérant son engagement à faire mémoire et à défendre chaque parcelle de la République.
Dans le même élan, le Chef de l’État a rendu hommage à d’autres dignitaires ecclésiastiques victimes du cycle de violences dans l’Est, parmi lesquels Monseigneur Emmanuel Kataliko et Monseigneur Kambale Mbogha, rappelant que leur dévouement pastoral fut entravé par les exactions et la pression militaire.
S’exprimant avec empathie et proximité, il a adressé un message direct aux populations affectées :
« À vous qui m’écoutez à Bukavu, à Goma, à Minova, à Beni, à Uvira, à Kalehe, à Idjwi, à Rutshuru, à Masisi, à Fizi et ailleurs, je dis : l’État ne vous a pas oubliés. »
Le Président a indiqué que le drame humanitaire et sécuritaire de l’Est n’est pas une réalité périphérique, mais une blessure nationale :
« Ce que vous vivez n’est pas votre problème là-bas à l’Est. C’est notre problème à tous. Tant qu’une seule partie de notre territoire souffre, c’est la République tout entière qui souffre. »
Réaffirmant l’engagement de l’État à obtenir une paix durable, il a évoqué la poursuite des efforts diplomatiques, militaires et humanitaires destinés à garantir la sécurité des populations et le retour des déplacés dans la dignité.
Il a conclu en unissant mémoire et espérance :
« La République est avec vous. L’État est avec vous. Je suis avec vous. Que Dieu bénisse la République Démocratique du Congo et son peuple. »
Bosco Kiaka