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Emploi et entrepreneuriat, RDC : Félix Tshisekedi lance un signal d’apaisement et d’espoir à tous les jeunes !

Par La Prospérité
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Le Président de la République, Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo, a délivré, mardi 18 novembre 2025, un message empreint de vision, de maîtrise et de responsabilité. Lors de l’ouverture de la table ronde sur l’emploi et l’entrepreneuriat des jeunes, tenue à Kinshasa, il a réaffirmé son leadership et souligné avec fermeté sa détermination à faciliter aux jeunes, à travers son Gouvernement, l’accès aux mécanismes de soutien et d’accompagnement de l’Etat pour accélérer leur autonomisation et contribuer sensiblement à la réduction du taux de chômage en République démocratique du Congo.

’Je connais vos doutes, vos frustrations, parfois votre colère. Je connais aussi votre courage, votre intelligence, votre capacité à vous organiser, à innover, à entreprendre, même avec très peu. Je veux vous dire ceci : vous n’êtes pas un fardeau à gérer, vous êtes la chance et la solution de cette Nation. Vous n’êtes pas seulement les bénéficiaires des politiques publiques ; vous en êtes aussi les co-auteurs légitimes. Je vous invite à participer activement à ces travaux, à faire entendre vos idées, vos propositions, vos critiques constructives. N’ayez pas peur de demander des comptes, mais soyez aussi prêts à prendre votre part de responsabilité’’, a recommandé le Chef de l’Etat. Selon Félix Tshisekedi, le moment est venu de rebattre les cartes dans la conduite de l’action publique, pour un fonctionnement plus dynamique et équilibré du secteur professionnel congolais. ‘’Nous devons réduire l’écart entre ce que nos écoles, universités et centres de formation produisent, et ce que le marché du travail demande réellement. Encourager les filières techniques et professionnelles, développer l’apprentissage et l’alternance, et surtout rapprocher les entreprises des établissements de formation afin que les jeunes acquièrent des compétences directement employables’’, a-t-il souligné, avec vivacité. Le Président Félix Tshisekedi souhaite également, cette fois-ci, que la jeunesse congolaise puisse être positionnée au cœur de la transition écologique et numérique en RDC. ‘’Notre pays a vocation à être un acteur majeur des chaînes de valeur vertes et de l’économie numérique. Nos jeunes doivent être formés et accompagnés pour occuper les emplois des secteurs d’avenir : technologies de l’information, énergies renouvelables, gestion durable des ressources naturelles, économie circulaire, services innovants’’, a interpellé le Président Tshisekedi, dans son discours.

GM

MOT DE SON EXCELLENCE MONSIEUR FELIX-ANTOINE TSHISEKEDI TSHILOMBO, PRESIDENT DE LA REPUBLIQUE DEMOCRATIQUE DU CONGO, A L’OUVERTURE DE LA TABLE-RONDE NATIONALE SUR L’EMPLOI ET L’ENTREPRENEURIAT DES JEUNES

Kinshasa, le 18 Novembre 2025

Honorable Président de l’Assemblée Nationale ;

Honorable Président du Sénat ;

Madame la Première Ministre, Cheffe du Gouvernement ;

Monsieur le Président de la Cour Constitutionnelle ;

Honorables Députés et Sénateurs ;

Mesdames et Messieurs les Membres du Gouvernement ;

Excellences, Mesdames et Messieurs les Ambassadeurs et Chefs des Missions diplomatiques ;

Mesdames et Messieurs les Représentants du secteur privé, de la société civile et des partenaires au développement ;

Chers jeunes de la République Démocratique du Congo ;

Distingués invités ;

Mesdames et Messieurs,

Je me réjouis de prendre la parole ce jour à l’ouverture de la Table-ronde nationale sur l’emploi et l’entrepreneuriat des jeunes. Cette rencontre, que j’ai voulu de tous mes vœux, n’est pas une réunion de plus dans l’agenda institutionnel. Elle se veut un moment de vérité, de lucidité et de responsabilité collective face à un enjeu décisif pour l’avenir de notre Nation : le travail et l’avenir de notre jeunesse.

Elle s’inscrit surtout dans la continuité de notre vision d’une République Démocratique du Congo d’opportunités : un pays où le travail est la première richesse, où la jeunesse est le moteur du développement, et où chacun peut vivre dignement de son labeur.  

Notre pays est jeune. Dans nos villes comme dans nos villages, dans nos écoles, nos universités, nos centres de formation, dans l’économie formelle comme dans l’informel, la jeunesse représente la majorité de notre population.

Cette jeunesse est une force : force d’énergie, force de créativité, force d’innovation, force de résilience, souvent dans des conditions extrêmement difficiles. Mais elle est aussi au cœur d’un paradoxe douloureux : trop de jeunes Congolais, malgré leurs talents, leurs diplômes ou leur savoir-faire, restent sans emploi ou sous-employés. Trop de rêves se heurtent au mur du chômage, de la précarité et du manque d’opportunités.

La crise de l’emploi des jeunes est structurelle : inadéquation des formations, barrières d’accès au marché du travail, obstacles à l’entrepreneuriat et poids de l’informel. Face à cette réalité, nous n’avons pas le droit d’être indifférents. Car un pays qui laisse sa jeunesse sans horizon est un pays qui prépare sa propre fragilité. À l’inverse, un pays qui investit dans sa jeunesse, qui libère son potentiel, bâtit une Nation forte, stable et prospère.

Depuis mon accession à la Magistrature suprême, j’ai placé la jeunesse au cœur de la vision que je porte pour la République Démocratique du Congo. Cette vision, réaffirmée et approfondie à travers les six engagements que j’ai pris devant le peuple congolais lors de ma prestation de serment pour mon second mandat, repose sur des convictions fortes :

  1. Chaque jeune Congolais doit croire que le travail est possible dans son pays, sans être condamné à l’exil, à l’errance ou au découragement.
  2. L’entrepreneuriat doit devenir une voie normale, accessible et valorisée, pas une aventure réservée à quelques privilégiés.
  3. L’État doit jouer pleinement son rôle de facilitateur, de régulateur et de catalyseur, en créant un environnement propice à la création d’emplois et au développement des entreprises des jeunes.
  4. Le secteur privé, les institutions de formation, la société civile et nos partenaires doivent être des alliés engagés, dans une coalition nationale pour l’emploi des jeunes.

C’est dans cet esprit que j’ai souhaité la tenue de cette Table-ronde nationale, afin que nous puissions, ensemble, définir des stratégies unifiées et arrêter des mesures concrètes au service de la jeunesse.

Cette Table-ronde a été convoquée pour renverser la dynamique : regarder les faits en face, coordonner les acteurs et décider de mesures à fort impact et surtout réalisables.   

Mesdames et Messieurs,
Distingués invités,

De nombreuses initiatives existent déjà dans notre pays : programmes publics, projets soutenus par nos partenaires, incubateurs, centres de formation, actions menées par le secteur privé ou par les organisations de jeunesse.

Cependant, ces initiatives restent souvent dispersées, insuffisamment coordonnées, parfois ponctuelles, parfois limitées à certaines zones urbaines, laissant de côté de vastes territoires ruraux.

La présente Table-ronde a donc un objectif clair : Mettre de l’ordre, de la cohérence et de l’ambition dans notre action pour l’emploi et l’entrepreneuriat des jeunes, afin de bâtir une stratégie nationale unifiée, lisible, dotée de mesures concrètes, de ressources identifiées et de mécanismes de suivi.

Je vous invite, pendant ces travaux, à dépasser les cloisonnements institutionnels, les rivalités de compétence ou de visibilité, pour adopter une approche résolument nationale, inclusive et orientée résultats.

Sans anticiper les conclusions de vos travaux, je voudrais partager, en toute transparence, quelques axes qui me paraissent essentiels, à savoir :

  1. Renforcer le lien entre formation et emploi.  Nous devons réduire l’écart entre ce que nos écoles, universités et centres de formation produisent, et ce que le marché du travail demande réellement. Encourager les filières techniques et professionnelles, développer l’apprentissage et l’alternance, et surtout rapprocher les entreprises des établissements de formation afin que les jeunes acquièrent des compétences directement employables.
  2. Faire de l’entrepreneuriat des jeunes un pilier de notre économie. Nous devons identifier et lever les principaux obstacles rencontrés par les jeunes entrepreneurs : accès au financement, lourdeurs administratives, absence d’accompagnement technique, manque d’information sur les opportunités.

Nous devons impérativement simplifier la création d’entreprise, garantir l’accès des jeunes à la formation, au crédit et aux marchés, et les insérer au cœur des chaînes de valeur dans les secteurs stratégiques des mines, de l’agriculture, des technologies et de l’innovation, de l’énergie, de l’industrie, etc.).

Je souhaite que cette Table-ronde propose un dispositif national intégré de soutien à l’entrepreneuriat des jeunes : incubateurs, fonds dédiés, garanties, accompagnement en gestion, en comptabilité, en marketing, en numérique.

  • Améliorer l’environnement des affaires pour les Très Petites Entreprises et Petites et Moyennes Entreprises des jeunes. L’amélioration du climat des affaires ne doit pas profiter seulement aux grandes entreprises. Elle doit aussi simplifier la vie de la petite entreprise créée par un jeune, qu’il soit à Kinshasa, à Goma, à Mbuji-Mayi, à Kisangani, à Matadi ou dans le plus petit de nos territoires. Créer une entreprise doit être simple, rapide et abordable. Payer ses taxes doit être clair, prévisible et équitable.
  • Promouvoir l’emploi et l’entrepreneuriat des jeunes sur toute l’étendue du territoire. Le développement ne peut pas être confiné à la capitale ou à quelques grandes villes. Nous devons veiller à ce que les politiques d’emploi des jeunes tiennent compte des réalités locales, rurales et réduisent les fractures territoriales.
  • Placer les jeunes au centre de la transition numérique et de la transition écologique. Notre pays a vocation à être un acteur majeur des chaînes de valeur vertes et de l’économie numérique. Nos jeunes doivent être formés et accompagnés pour occuper les emplois des secteurs d’avenir : technologies de l’information, énergies renouvelables, gestion durable des ressources naturelles, économie circulaire, services innovants.
  • Assurer l’inclusion et l’égalité des chances. L’emploi et l’entrepreneuriat des jeunes doivent être inclusifs : incluant les jeunes femmes, les jeunes vivant en milieu rural, les jeunes déplacés, les jeunes en situation de handicap, les jeunes sortant des groupes armés ou de situations de grande vulnérabilité. Aucune jeunesse ne doit être laissée au bord du chemin.

Je souhaite que les travaux de cette Table-ronde débouchent sur des résultats tangibles :

  • Un cadre stratégique national unifié, qui précise les priorités, les responsabilités et les échéances ;
  • Une Feuille de route, avec des objectifs mesurables à court, moyen et long termes en termes de création d’emplois et d’entreprises de jeunes ;
  • Un mécanisme de coordination associant les ministères sectoriels, les provinces, le secteur privé, les jeunes eux-mêmes et nos partenaires ;
  • Un système de suivi-évaluation transparent, permettant de rendre compte régulièrement des progrès réalisés à la jeunesse congolaise.

Ce processus pourra se matérialiser, au terme de vos travaux, par la conclusion d’un Pacte national pour l’emploi et l’entrepreneuriat des jeunes, que j’appelle de mes vœux : un pacte de confiance, un pacte de responsabilité, un pacte de résultats.

Pour ma part, je prends l’engagement de veiller à ce que les conclusions et recommandations qui sortiront de cette Table-ronde soient intégrées dans l’action du Gouvernement et qu’elles ne restent pas lettre morte.

Mesdames et Messieurs,
Distingués invités,

La question de l’emploi et de l’entrepreneuriat des jeunes ne concerne pas uniquement l’État. Elle nous concerne tous :

  • Elle interpelle le Gouvernement, qui doit poursuivre les réformes et mobiliser les ressources nécessaires ;
  • Elle interpelle le Parlement, qui doit doter le pays de lois adaptées aux défis de l’économie moderne et de la jeunesse ;
  • Elle interpelle le secteur privé, qui doit voir dans la jeunesse non pas un risque, mais un atout, un vivier de talents, d’idées et de solutions ;
  • Elle interpelle la société civile, les organisations de jeunesse, les communautés religieuses, qui accompagnent nos jeunes dans leur parcours de vie ;
  • Elle interpelle enfin nos partenaires techniques et financiers, que j’invite à inscrire durablement l’emploi des jeunes au cœur de leurs priorités en République Démocratique du Congo.

Surtout, elle nous interpelle nous-mêmes, en tant que dirigeants, sur la cohérence entre nos discours et nos actes. La jeunesse congolaise ne se contentera plus des promesses. Elle attend de nous des preuves : des preuves d’écoute, des preuves de volonté politique, des preuves de changement concret.

Chers jeunes,

Je voudrais m’adresser à vous directement.

Je connais vos doutes, vos frustrations, parfois votre colère. Je connais aussi votre courage, votre intelligence, votre capacité à vous organiser, à innover, à entreprendre, même avec très peu. Je veux vous dire ceci : vous n’êtes pas un fardeau à gérer, vous êtes la chance et la solution de cette Nation. Vous n’êtes pas seulement les bénéficiaires des politiques publiques ; vous en êtes aussi les co-auteurs légitimes.

Je vous invite à participer activement à ces travaux, à faire entendre vos idées, vos propositions, vos critiques constructives. N’ayez pas peur de demander des comptes, mais soyez aussi prêts à prendre votre part de responsabilité.

Mesdames et Messieurs,
Distingués invités,

La Table-ronde que nous ouvrons aujourd’hui est une étape importante. Elle ne résoudra pas en quelques jours tous les défis de l’emploi des jeunes dans notre pays. Mais elle peut marquer un tournant : le moment où, collectivement, nous décidons de sortir de l’émiettement, de la dispersion et des déclarations d’intention, pour entrer dans une nouvelle ère d’action coordonnée, ambitieuse et mesurable.

L’histoire retiendra que nous avons su, ou non, répondre au rendez-vous de notre jeunesse. Pour ma part, je veux que l’histoire dise que nous avons choisi d’agir.

Sur ces mots, je déclare ouverte la Table-ronde nationale sur l’emploi et l’entrepreneuriat des jeunes et je vous exhorte à des travaux sérieux, francs, inclusifs et orientés vers des résultats concrets.

Que vive la Jeunesse congolaise !

Que Dieu bénisse la République Démocratique du Congo et son peuple.

Je vous remercie.

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