Le Ministre d’Etat, Ministre de la Justice et Garde des Sceaux, Guillaume Ngefa Atondoko Andali, a présidé le mardi 18 novembre 2025, la cérémonie de signature du PRODOC, le Programme conjoint des Nations Unies pour la Réforme de la Justice pour la période 2025-2029. Cet acte solennel, fruit de 18 mois de négociations intenses, matérialise une ambition commune, celle de bâtir un système judiciaire plus juste, plus accessible et implacable face à la corruption et à l’impunité.

La cérémonie, qui s’est tenue en présence des plus hautes autorités judiciaires et de partenaires internationaux, tels que Dieudonné Kamuleta, Président de la Cour constitutionnelle et du Conseil supérieur de la magistrature (CSM), ainsi que Bruno Lemarquis, Représentant spécial adjoint du Secrétaire général des Nations Unies et Coordonnateur résident, a mis en lumière une synergie institutionnelle rare. Leur présence conjointe symbolise un front uni pour la transformation profonde du secteur de la justice.
Un partenariat centré sur l’appropriation nationale
Prenant la parole, Bruno Lemarquis a exprimé sa grande satisfaction de voir aboutir un long processus conduit pendant près de 18 mois. Il a particulièrement salué le leadership du Ministre d’Etat, Guillaume Ngefa, dans la conduite de cette initiative. Le Représentant de l’ONU a insisté sur un point fondamental de ce nouveau programme : il place l’Etat congolais au centre du programme. Loin d’être une solution imposée de l’extérieur, le PRODOC est conçu pour s’aligner sur les priorités du Gouvernement et requiert l’implication active de toutes les institutions nationales. Ce programme, qui sera déployé dans plusieurs provinces, vise à consolider durablement les fondations de l’Etat de droit sur l’ensemble du territoire.
Le Ministre d’Etat Guillaume Ngefa s’est dit très heureux et fier de ce travail en commun. Pour lui, cette signature n’est pas une simple formalité administrative, mais une étape cruciale dans l’engagement du Gouvernement à offrir une justice équitable à chaque citoyen. Réaffirmant les axes forts de son mandat, il a martelé sa détermination : « Lutter efficacement contre la corruption et l’impunité demeure l’un des piliers de mon mandat. »
Par ailleurs, le Garde des Sceaux a évoqué des actions concrètes pour traduire cette vision en réalité. Conscient des disparités géographiques, il a fait de la lutte contre le désert judiciaire une priorité. Cela passera notamment, par l’amélioration substantielle des conditions de travail des magistrats. A cet effet, il a annoncé la programmation imminente au Sénat d’une loi sur la création d’un fonds de programmation judiciaire, un outil financier destiné à garantir l’autonomie et l’efficacité des juridictions. En se définissant comme un « Ministre de la périphérie et de la proximité », il a promis de veiller à ce que « le droit soit protégé et que les voix soient entendues », même dans les coins les plus reculés du pays. « Ce qui est signé aujourd’hui, a-t-il insisté, n’est pas qu’un décret mais une véritable feuille de route ».
L’engagement sans faille du pouvoir judiciaire
La réussite d’une telle réforme ne peut se concevoir sans l’adhésion pleine et entière du corps judiciaire. Le Président de la Cour constitutionnelle et du CSM, Dieudonné Kamuleta, a apporté cette garantie institutionnelle. Sa présence, a-t-il déclaré, témoigne de la « détermination du Conseil supérieur de la magistrature à un engagement collectif ». Qualifiant le PRODOC de « produit fini d’un travail rigoureux » et d’une production conjointe, il a salué son alignement stratégique avec les besoins du pays. Pour le chef du CSM, ce programme représente bien plus qu’un simple projet : il est une « pierre angulaire de l’architecture constitutionnelle du pays ».
L’acte symbolique de la signature tripartite Ministère de la Justice, Conseil Supérieur de la Magistrature et Nations Unies, est intervenu précisément à 11h16, scellant formellement cet engagement. La séance s’est conclue par une photo de famille, image puissante d’une vision partagée : celle de bâtir, pour les cinq prochaines années et au-delà, une justice crédible, efficace, indépendante et conforme aux standards internationaux, capable de restaurer la confiance des Congolais en leurs institutions et de répondre aux défis immenses d’aujourd’hui et de demain.
Nathan Mundele