La médiation américaine veut parer au plus pressé dans le processus de paix entre Kinshasa et Kigali. Washington entend peser de tout son poids pour imposer la paix à cette date entre les deux pays pour la partie orientale de la République Démocratique du Congo.
De ce fait, les Présidents Félix Tshisekedi de la RDC et Paul Kagame du Rwanda sont attendus à Washington le 4 décembre prochain pour un sommet décisif. L’objectif affiché : sceller un accord de paix mettant fin aux hostilités et aux tensions diplomatiques croissantes entre Kinshasa et Kigali après plusieurs rounds de négociations.
Cette rencontre intervient dans un climat particulièrement tendu. Depuis 2021, les relations entre la RDC et le Rwanda sont au point mort, Kinshasa accusant ouvertement Kigali de soutenir la rébellion du Mouvement du 23 mars (M23), une accusation toujours niée par le Rwanda. Ces tensions diplomatiques ont exacerbé la situation sécuritaire dans l’est de la RDC, où les groupes armés prolifèrent et où le M23 continue de contrôler de vastes territoires, semant la désolation et déplaçant des centaines de milliers de civils.
Cependant, consentir à une signature d’accord pendant que les rebelles du M23 occupent encore des zones stratégiques dans le Nord-Kivu est diversement interprété par une certaine opinion. D’ici décembre, on croit savoir que les USA s’attèleront à exiger un retrait immédiat des troupes rwandaise de la RDC.
Entretemps, Paul Kagame accuse, pour sa part, la RDC de retarder la signature par les Chefs d’Etat d’un accord de paix. Les deux pays avaient conclu un accord de paix fin juin à Washington, et les autorités congolaises et le M23 avaient signé en juillet à Doha une déclaration de principe en faveur d’un « cessez-le-feu permanent ».
Pour Kagame, ce qui retarde cette signature n’a rien à voir avec le Rwanda, avant de poursuivre que le jour suivant la signature de l’accord de paix en juin par les ministres des Affaires étrangères rwandais et congolais, la RDC a ainsi « fixé des conditions différentes de ce qui avait été convenu à Washington. Et de conclure : « C’est donc cela qui retarde les choses » en ajoutant : « Je ne suis pas sûr que nous allons nous rencontrer à Washington » début décembre. Nous devons attendre et continuer d’espérer ».
La Pros.